Solitude ou paysage du'Huelgoat (1892)Paul SERUSIER )
Marie Le Guillou de Kervao au Milin haouser
En fait, son atelier n'était pas au bourg mais au village de Kervao où il avait loué l' appenti de la mère de Marie Le Guillou à l'époque travaillait à l' hotel de Théophile Le Bihan de la rue des Cendres qui avait aussi une annexe sur la Place (maison Person).Elle était âgée de 20 ans et elle habitait chez sa mère née Louise Le Baud, au village de Kevao. Son père décédé ,Yves né à Brennilis était un pillouer. elle fut sa principale modéle comme dans ses tableaux comme Solitude
Jan Verkale l’a aussi esquissé chez elle le 14 juillet 1891!l' histoire continue le grand peintre Jan Verkale devint un moine par dépit. Lassé du Huelgoat , selon lui, présente des paysages tellement beaux qu'il n'est pas intéressant de les retoucher, il s'éloigne pour s'installer au Pouldu
(Paris, 1864 - Morlaix, 1927)Solitude1891 Huile sur toile75 x 60 cm Acquis en 1968 par le musée des Beaux -Arts de RENNES
1891 Fusain de Jean Verkade c'est notre Marie de Kervao
Lettre de Henry Sérusier sans enveloppe fremdeHandschrift, Bleistift: Juillet 91 Venues sommes en cette mômerie, Belles, bonnes, plaisants, gracieuses, Prêts à danser & faire chère lyre Pour réveiller vos pensées joyeuses. (Charles, Duc d 'Orléans)
O les très-gentes pastourelles ! D'une splendeur ensoleillée s'aurore le Quatorze Juillet.Branlebas de cloches sonores et détonations d'arquebuse, au lever. Puis voici venir le Biniou et la criarde clarinette, qui vont de-ci, delà, donnant aubade à tout venant.De l'étendard aux trois couleurs chaque demeure ornée. O les très-douces pastourelles! Hélios ouranien dartre de chauds rayons à midi. Sur la route poudreuse, les Bretons vont s'échelonnant, pour voir la course, la course des bons chevaux bretons, la course au trot et au galop.O les mirifiques cavales! Et voici que Messire Le Bihan, le bon hôtelier, dont le cheval gagna la course au trot, nous offre des boissons rafraîchissantes .O les plaisantes pastourelles !Le Biniou et la clarinette sur la place. O les dansantes pastourelles ! Et Marie, o la belle vierge, Marie celle de Kervô!!! Et les soûlées au bon "champagne breton (mélange de cognac et de limonade). Et le Biniou chante toujours, toujours l’infatigable Biniou. O la gavotte bretonne!O les gracieuses pastourelles!O Damoiselle Le Bihan, et Soisik, et Janik!? Et la retraite aux flambeaux à travers les rues illuminées de lanternes et de bougies à chaque fenêtre. O la retraite bizarre: Biniou, clarinette et tambour; tendis que le Danois, le Hollandais et moi nous gueulons la Marseillaise; mon frère donne le bras à deux Bretons saouls, suit par Derrière, et les Gens d'armes allument des feux de Bengale sur une sorte de litière ornée par deux gamins; d'autres portant des échafamages de lanternes vénitiennes. et les détonations des pétarets au milieu des gueulements et des jurons bretons. O les suaves pastourelles !O le délectable champagne breton! O Marie, de Kervao !(C’y finit la Ballade du quatorze juillet) "Mais, dit à messire Pierre L'Avalé, n'est il pas d'usage qu'il y ait un envoie à la fin de chaque Ballade? -Mais messire, c'est cette lettre qui est l'envoi; je vous l'envoyé (oh! ce n'est point à cause des sapins) c'est pour vous donner de mes nouvelles et vous priez de m'envoyer des vôtres. -A donc, répond L'Avalé, je suis... -Paix! Je crois ouïr un troupeau de vaches qui passe sous ma fenêtre laissez-moi faire la vache............Meu!!Meu!!....... Malez Doux! [Doue, Dous] ce n'est pas tout à fait ça! Gast! -A propos...........- Paix, messire Lavallée, répondez moi pas écrit et non par oral. Je vous prierai. Messire Pierre, de présenter `Dame Lavallée mes hommages, à Damoiselle Mari-Annik Lavallée mes salutations. A messires vos frères mes amitiés. Pressez-vous à vous-même la dextre de ma part, & pressez-la à ceux qui me font chers, quand vous le verrez. Sur ce je m'en vais....dessiner....à Kervô....!!!!!!! Gast!!! Malez Doue!! Ma Doue!!! Ma rehr! Vi zô bra bran!!! Votre comédien dévoué. Henry Sérusier ""Put mauvais Dieu mon Dieu mon çu il n’est plus long que ma bite.""
|
La marchande de chiffons de ce dessin est Louise née Le Baud, la veuve de Yves Le Guillou qui était né à Brennillis et qui était un pillouer. Elle était la mère de Marie Le Guillou qui habitait le village de Kervao ,
Paul Sérusier avait loué la remise de son commerce de chiffons au village de Kervao pour en faire son atelier de peinture..
Les rochers du premier plan de ce paysage ont été débité en moellons par les carriers du Huelgoat quelques années après
L'innovation picturale de la Solitude est minime par rapport aux toiles contemporaines de Gauguin. Mais l'emploi des cernes plus discrets, des demi-teintes froides et assourdies, des couleurs secondaires permet à Sérusier d'exprimer une subjectivité qu'il recherche, peu après qu'il eut fondé le groupe des Nabis. Là se situe l'originalité du peintre. Sorte de "Jeanne écoutant des voix", cette jeune bretonne a des états d'âme : sa contemplation intérieure exprime la tristesse qu'un paysage fermé, sans horizon ou ciel, encombré d'un chaos rocheux reflète en miroir. L'absence de référence littéraire, de pose élaborée et de composition recherchée révèle un dépouillement qui rend plus sensible encore cette sensation mélancolique : elle est sans doute très réelle chez Sérusier, alors tourmenté par de mystérieuses recherches théosophiques (Le musée des beaux -arts de RENNES)