Le puits à offrande de l' oppidum.(Il est caché sous la construction en bois)
Il est symbolique ,il est profond de quelques mètres , il n'a jamais pu servir pour alimenter en eau cet oppidum .La nappe d'eau souterraine ,ici en arène granitique, est très basse sur les collines .
En 1878, W.C Lukis. a fouillé ce puits profond de 8,25 m de la petite enceinte. Il y a découvert des poteries, un fragment de meule rotative et les débris d’une petite barrique.
Le symbolisme du tonneau se rattache à celui de la jarre*, du puits*, et du vase d'abondance, ainsi qu'à celui du vin*, qu'il contient. Il évoque une idée de richesse et de joie.
Les Danaïdes, qu'une légende tardive voit aux Enfers versant indéfiniment de l'eau dans les tonneaux sans fond, étaient en réalité des nymphes des sources. Il existe de nombreuses représentations, peintes ou sculptées, d'hydrophores (porteuses d'eau), versant leur eau dans des tonneaux ou dans des vases. On rattacherait ce symbole à celui de Sisyphe, pour ce qui concerne la continuelle répétition des mêmes actes ; mais ici, c'est le désir inextinguible de l'homme qui se révèle. Les Danaïdes, selon la légende, avaient, sauf une d'entre elles, assassiné à coup de dague leurs premiers maris qui ne les avaient pas respectées lors de la première nuit de noces; et elles en recherchèrent péniblement de nouveaux. C'est là, pensons-nous, qu'il faut découvrir le sens symbolique de la légende.
Outre le symbole du désir inextinguible de la nature, on aperçoit ici un autre symbole de la morale grecque : se refuser à un acte naturel, à ce qui parait normal, dans des conditions légitimes, c'est se condamner à une absurdité sans fin, à des actes stériles, à une peine aussi démesurée que la faute. Le tonneau sans fond signifie ainsi le contraire du tonneau rempli de vin ; ou plutôt le symbole du tonneau est le même, mais il est affecté de deux signes contraires.
Religion et société en Gaule / sous la direction de Christian Goudineau. Editeur(s)Paris : Ed. Errance ; Lyon : Conseil général du Rhône , DL 2006.
