La rue du Lac du Huelgoat

Au Huelgoat le 18 juillet 1908, un garçon boulanger était allé baigner un cheval dans l'étang". Refusant de s'enfoncer davantage et se débattant, l'animal jeta son conducteur à l'eau, puis lui lança une ruade qui l'atteignit violemment... Le cheval revint seul sur la rive, mais le corps du garçon ne fut pas retrouvé malgré les recherches immédiates. Deux heures après, on remplit un tamis en crin de son sec ;au milieu, on piqua une chandelle bénite. Le tamis mis à l'eau alla au gré du courant. Mais soudain il s'arrêta et se mit à tourner ; et on retrouva le cadavre du noyé en-dessous...Découvert par Jo Guillemin, aux Archives départementales

Huelgoat - Maro dre zarvoud  Dirgwener 10 a viz gouere, Laurenz Nedeleg, mevel en Hotel Franz, a zeuaz da goêl ar marechal Olier evid houarni eul lon kezek. Goude al labour, Fransou Karoff a bignaz var ar jo evid kas anean d'al lenn.Souden, den ha marc'h a zizparisaz en eun toull don . O weled kemend-ma, Charles Guyomar, kartervestr en permision, a lammaz en dour heb diwiska, tapout a reaz Caroff dre e vrec'h, mez goude bea sklejet anean hed eiz goured, e oa red d'ean leuskel krog, gant ar skuizder ha Caroff a veuaz. Ar marc'h a zo 'n em gavet e-hunan ar ribl

Une photo du lac d’Huelgoat vers 1906.(collection personnellle)

Une photo du lac d’Huelgoat vers 1906.(collection personnellle)

Une photo du lac d’Huelgoat vers 1906.(collection personnellle)

Le pont barrage du chaos. Ar c'haoser  en breton

Pour les huelgoatains  le chaos  c'est  en fait le pont  ou le café bureau de tabac PMU . Le terme scientifique ou géologique  "chaos granitique"viendrait il de ce site ?Le nom breton de cette formation géologique est rec'her .

Sous Louis XVI, une des premières écoles pratiques royales des mines de Paris fut celles  de plomb-argentifére du Huelgoat -Poullaouen . L'une des premieres publications  de vulgarisations scientifiques  de la  dégradation  du granit  fut celle de  Alexander von Humboldt  (1769-1859) qui visita Huelgoat en1813  comme Lavoisier,en 1778 et les jeunes  ingénieurs des mines .

C'est  Alexander von Humboldt  (c'est lui qui découvrit le  courant marin froid qui se dirige vers le nord le long de la côte occidentale de l'Amérique du Sud,) qui  à l'origine de la denomination géologique de l'amoncellement  de rochers de granit "le chaos granitique" dans  l'une de ses publications.       

 A Locmaria-Berrien, le toponyme  Pùns-Lanboal qui signifie le puits de Saint Paul mais représente  le puits Humboldt des mines locales portant le nom  de notre grand savant européen sûrement en remerciement de sa découverte du traitement pour récupérer l'argent des terres rouges  par amalgame avec du mercure lors de son passage en 1813.

Grand voyageur ,il a été sans conteste le plus éminent naturaliste de son temps .à la fois physicien, ethnologue, chimiste, botaniste, zoologiste, géologue et astronome. lors de sa visite au Huelgoat en 1813, le scientifique à la vue de l'amoncellement de rochers sur le pont barrage,;il a  sûrement demandé le nom de ce lieu aux gens du pays  "ar c'haoser".Or le toponyme breton "c'haoser" le pont barrage qui surplombe cette formation géologique  ne peut entraîner une transcription erroné  en chaos,nom  grec issu de la mythologie  grecque encore inconnu  à l'époque dans le langage français  mais qui correspond bien à l'image  qu'il faisait du désordre de la formation de la Terre pour notre scientifique Alexander von Humboldt. qui est aussi le vulgarisateur du mot Cosmos .

Tout comme le français « chaussée » l'emprunt breton chaoser désigne tout aussi bien la « voie chaussée », la digue que le barrage ; ainsi, au niveau des microtoponymes, peut-on noter des CHAOSER MILIN-MILL « la chaussée, le barrage du moulin de ». Si ces noms n'apparaissent, très généralement, que dans les anciens relevés cadastraux : AR CHAOSER KOZ « l'ancien barrage » à Hellès, Bolazec (29), on peut toutefois signaler LA CHAUSSÉE (en breton Ar Chaoser) à Plounéour-Ménez (29), au bout d'une digue-route séparant les deux étangs artificiels de l'ancienne abbaye du Relecq.  (La toponymie  celtique de Jean-Marie Plonéis Edition du Felin 1989 page 176)