Les grottes d' Artus de la vallée sacrée  du Glan-vez

     Sur les 69 lieux géographiques se rapportant au mythes arthuriens du  Moyen-age  ,deux sont situés en Bretagne armoricaine : Brocéliande et Le Huelgoat.

Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres

Arthur du Huelgoat

Nous avons reconnu dans la région de l’actuel Morbihan, un remarquable Pays des Pierres. Il est loin d’être le seul, non seulement dans le monde occidental, mais même dans dans la Bretagne Armoricaine. Mentionnons la haute citadelle naturelle, parsemée de boules de granit et de menhirs, sorte de château d’eau de la péninsule bretonne, qui s’ordonne autour de Maël-Pestivien, écoulant certaines de ses rivières à travers les chaos granitiques du Korong et de Toul-Goulig

.Citons surtout la vaste étendue couverte de blocs siliceux, triplicité agglomérée de feldspath, de quartz et de mica qui s’amassent en châteaux fantastiques ou se dispersent en monstres de roche à travers les bois, les vallées et les crêtes du Huelgoat. Là, dominant tous les environs, des hauteurs de Tuchen Gador et de Roc’h Trevezel, au-delà des fondrières du Yeun Ellez où s’ouvrent les Enfers, jusqu’aux cimes des Montagnes Noires où défilerait parfois l’armée mythique des Bretons, à moins que ce ne soit la Chasse Arthur, se dresse le plus puissant oppidum de la presqu’île armoricaine et il se nomme le Camp d’Artus. Bien entendu, cet Artus sous sa forme romane de cas-sujet, avec son s terminal, n’est point différent de notre Roi : à l’époque moderne, il en est une application littéraire et sans doute romantique. Prosper Mérimée, qui visita les lieux en septembre 1835 et les a signalés dans ses Notes d’un voyage dans l’ouest de la France, les désigne mieux comme le camp d’Arzur et il entend bien ce mot comme la forme bretonne d’Arthur, même s’il y voit, à la mode de son temps, une corruption du français. Et il ajoute d’ailleurs avec perspicacité : Ce mot est d’autant plus remarquable que les paysans bretons d’aujourd’hui me semblent beaucoup mieux connaître César qu’Arthur, leur compatriote, et le héros de romans inventés, dit-on, dans leur pays.

Quoi d’étonnant à ce que le nom d’Arthur s’applique à une véritable Citadelle des pierres, dans le domaine du plus beau chaos d’Europe ? Ne s’agirait-il pas, à la lumière de ce que nous venons de dire de la capitale même du Roi Arthur ? Et ceci ne nous conduit-il pas à une conséquence imprévue : Arthur était-il un Osisme ?  un Vénète ? Mieux encore : l’époque d’Arthur n’est-elle pas de beaucoup antérieure à l’arrivée des Saxons dans l’Occident celtique ? Ne se rattacherait-elle pas aux temps néolithiques des bâtisseurs de tumulus dolméniques, à l’équivalent armoricain en somme de ces Tuatha Dê Danan, dont nous avons déjà évoqué la trace ?

Car enfin, la principale civilisation des pierres que notre continent ait connue, correspond bien à l’âge que les archéologues ont appelé d’abord de la pierre polie, puis néolithique : non content de fabriquer des outils et des armes dans ce matériau, les hommes en ont alors érigé des flèches, constitué des mottes, échafaudé des tombeaux. Le chaos et les blocs épars qu’on rencontre à chaque pas au Huelgoat remontent à une érosion d’âge géologique : ils étaient là dès le paléolithique. Les mégalithes armoricains, et parmi eux le menhir de Kerampeulven en Berrien qui semble montrer l’entrée du Camp d’Artus, appartiennent aux millénaires antérieurs à notre ère. Les uns comme les autres apparaissent comme les répondants d’un dieu des pierres et celui-ci ne pourrait avoir de plus beau nom qu’Arthur. Notre héros n’aurait-il pas été un roi — ou le nom d’une dynastie — préhistorique de l’Armorique ? N’aurait-il pas acquis dès lors sa stature mythologique, quitte pour lui à revenir, à l’occasion, à l’aide de ses descendants, lors des catastrophes nationales  par exemple ?

Peut-être faut-il placer parmi ces hypostases, le personnage de saint Armel : Arthur ne serait-il pas le même que cet Armel presque homonyme ? Quoi de plus adapté que la dénomination de Plouarzel — Ploearzmel en 1330 — paroisse  effectivement de la Grande Pierre, puisque sur le territoire de la commune, ainsi que nous le disions plus haut, s’élève jusqu’à neuf mètres au-dessus du sol, le plus haut menhir de la civilisation mégalithique ? Et si l’on se remet en mémoire le sens de ces masses, taillées pour s’enter dans le paysage, la volonté d’offrir un corps dans notre univers aux ancêtres qui peuplent l’Autre Monde, mais ont besoin d’une demeure en celui-ci, ne dirait-on pas que le Seigneur de Kerloas n’est autre qu’Arthur lui-même ?

 Le seul fait de porter une dénomination à la fois archétypique dans son fondement et archaïque dans sa forme multiplie les possibilités de la rencontrer dans les régions les plus diverses. Que des Irlandais et des Gaëls d’Ecosse se soient ainsi appelés aux VIe et VIIe siècles de notre ère, qu’un général romain, dès le IIe  siècle, ait porté ce nom à la tête de la Légion Victorieuse des Armoricains, qu’un Breton de l’Ile désigné de même se soit empoigné, au VIe siècle, avec un compatriote, un certain Medraut, dont on dira plus tard qu’il lui avait pris sa femme, tout cela ne saurait surprendre dans la mesure où ces faits divers se déroulent sur le territoire des Grandes Pierres, lequel s’étend des Orcades à Tamanrasset et du Shannon au Danube Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres


D’où venait l’argent des Osismes ?

Le seul endroit de quelque importance dans le voisinage du grand carrefour se trouve à trois lieues gauloises de là, soit moins de sept kilomètres : c’est, une fois encore, la charmante petite cité du Huelgoat, dont les mines de plomb argentifère ont fourni aux Osismes, en leur temps, la plus grande partie, sinon la totalité de leurs belles monnaies au Cavalier. De très importants filons recoupent en effet les schistes et les quartz d’une colline voisine et leur exploitation, poursuivie jusqu’au début de ce siècle, avait débuté à l’époque préromaine. Des milliers de tonnes d’argent, et plus encore de plomb ont été extraites ici et une partie d’entre elle expédiée de par le monde. Une autre partie a servi à constituer le numéraire des Osismes, et sans doute aussi celui des Vénètes et assuré leur importance politique. Les mines — car il y a eu au cours des siècles différents puits ouverts ici et là — pouvaient assurer sans peine à l’agglomération humaine avoisinante, à ses sites défensifs et à ses dieux la prééminence dans la Cité des Osismes, et donc lui permettre de jouer le rôle d’une capitale.Tant à Poullaouen qu’au Huelgoat, elles n’ont été fermées qu’au XXe siècle,après plusieurs millénaires d’exploitation. Elles offrent, du moins celles de la forêt, l’avantage appréciable d’être accessibles par un fond de vallée et d’être de ce fait idéalement camouflées et protégées. Actuellement encore, la ville du Huelgoat et la vallée de la rivière d’Argent, ne sont visibles de nulle part. Le site de défense, lui, a d’admirables vues : au nord de la rivière d’Argent la hauteur qui grimpe vers Berrien est couronnée du vaste camp gaulois, de dimensions et de fortifications exceptionnelles qu’est le Camp d’Artus. Il est relayé par le poste d’observation de Roc’h Kromm, la Pierre Cintrée, de l’autre côté de l’eau et des habitations de la ville. D’une longueur de 1100 m, d’une largeur de 380 m, d’une hauteur de rempart de 4 m, et d’une superficie de 30 ha, le camp d’Arthur a été reconnu par l’archéologue Pierre-Roland Giot comme le principal oppidum des Osismi. Il ne fut construit, selon Mortimer Wheeler, qui le fouilla en 1938, qu’au Ier siècle avant notre ère, un peu avant l’invasion romaine contre laquelle il servit sans doute, mais Giot n’a pas hésité à écrire que le camp d’Artus est trop vaste pour ne pas avoir demandé une longue période de construction, et une occupation plus ancienne d’un tel site est vraisemblable.

C’est dans le fond de la vallée, à cet endroit élargie, sur les bords d’un lac artificiel, dont l’antiquité nous est inconnue, et près de l’extraordinaire chaos de rochers qui a fait la réputation des lieux, que s’étend la grand-place du Huelgoat, d’un aspect rectangulaire assez inattendu dans le pays, évoquant plutôt un forum bordé de maisons, d’échoppes et de temple que le classique espace en rond autour de l’église centrale, auquel nous ont habitué les paroisses bretonnes .L’impression en est si vive que l’on se demande avec insistance s’il ne faut pas voir se perpétuer là une disposition archaïque, l’un de ces établissements multiséculaires qui semblent inéluctablement liés au sol et dont on attend qu’ils nous enseignent l’histoire. Ajoutons qu’admirablement défendue par la crête de l’Arrez au nord et sa convergence avec les Montagnes Noires à l’est, les fondrières de l’Ellez à l’ouest, le réseau hydrographique de l’Aulne et la ligne continue de hauteurs de Glomel à la mer au sud, la région du Huelgoat et d’ailleurs de Carhaix se constitue en bastion naturel, protégé de toutes parts des violations de ses trois frontières maritimes et de sa limite continentale.

L’agglomération principale de Berrien, située sur le point culminant d’un plateau, constitue elle-même le centre d’une extraordinaire forteresse naturelle : au sud, dominé par le Camp d’Artus, la profonde vallée de la Rivière d’Argent ; à l’est, l’impressionnant fossé du Squiriou ; au nord, au-dessous de la barrière naturelle de l’Arrez, une deuxième ligne de défense constituée par le cours transversal du ; à l’ouest, une descente plus douce, mais qui plonge progressivement vers l’étendue implacable des eaux du Yeun Ellez enfermées dans l’étau des remparts de schiste et de grès. Là, même nos modernes chars d’assaut ne passeraient pas et les parachutistes s’engloutiraient avec eux.

A ces différentes marques d’importance, il convient d’ajouter l’importance mythologique des lieux. A cet égard, la supériorité du Huelgoat sur le reste du pays, à l’exclusion des rivages de la Baie de Douarnenez, mais en particulier sur Carhaix, apparaît écrasante. Dans cette dernière ville, seul le nom évoque la géante Ahès. Sur les bords de la rivière d’Argent en revanche, si Ahès est plus présente que n’importe où ailleurs, l’on y rencontre en outre Gewr (prononcez Gheour avec un g dur !), surhomme lanceur de pavés — et de quelle taille ! —, Arthur qui s’y est bâti son bel oppidum du Huelgoat, Cronan sur sa montagne à l’Occident tout proche et aussi le chien noir qui hante le voisin Yeun Ellez, marais aux portes de l’Enfer. C’est là bien assez pour donner une dimension exceptionnelle à cette région aux pieds de l’Arrez. Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres

Notes d'un voyage dans l'ouest de la France(1836)

 Par Prosper Mérimée

Près du Huelgoat, sur un plateau couvert de gros quartiers de rochers, on voit un camp beaucoup plus considérable que les précédents, dont le périmètre, bien que détruit sur plusieurs points, est encore facile à déterminer. On le nomme le camp d'Arzur, corruption d'Arthur probablement (i). Ce mot est d'autant plus remarquable, que les paysans bretons d'aujourd'hui me semblent connaître beaucoup mieux César qu'Arthur, leur compatriote, et le héros de romans inventés, dit-on, dans leur pays.

(i) Dans là langue bretonne, le T est une lettre mute qui, précédée d'une autre lettre , peut se changer en Z. Ainsi l'on dit ma zad mon père au lieu de ma tad.

 


 

Merlin n’est pas né en Angleterre, comme on le dit communément, mais en basse Bretagne,  Il était fils d’un démon et d’une druidesse, fille d’un roi des bas Bretons.  Wortigern, , avait résolu de faire bâtir une tour inexpugnable  Lorsqu’on en jeta les fondements, la terre engloutit pendant la nuit tous les travaux de la journée. Ce phénomène se répéta tant de fois que le roi assembla les magiciens pour les consulter. Ceux-ci déclarèrent qu’il fallait affermir les fondements de la tour avec le sang d’un petit enfant qui fût né sans père. Après beaucoup de recherches, dans le pays et hors du pays, on apprit qu’il venait de naître dans nos les Monts d'Arrée un petit enfant d’une druidesse, qui n’avait point de père connu. C’était Merlin. Il présentait les qualités requises par les magiciens ; on l’enleva et on l’amena devant le roi Wortigern. Merlin n’avait que seize jours. Cependant il n’eut pas plutôt entendu la décision des magiciens qu’il se mit à disputer contre eux avec une sagesse qui consterna tout l’auditoire. Il annonça ensuite que, sous les fondements de la tour que l’on voulait bâtir, il y avait un grand lac souterrain sous cette tour du  Kastell ar Gwibel  et dans ce lac deux dragons furieux.

  

Les deux dragons parurent: l’un, qui était rouge, l’autre, qui était blanc,  les deux dragons étaient leurs génies protecteurs. Ils commencèrent, à la vue du roi et de sa cour, un combat terrible, sur lequel Merlin se mit à prophétiser l’avenir des Anglais. On pense bien qu’après ce qui venait de se passer, il ne fut plus question de tuer le petit enfant. On se disposa à le reconduire dans son pays et on l’invita à visiter quelquefois l’Angleterre. Merlin pria qu’on ne s’occupât point de lui ; il frappa la terre, et il en sortit un grand oiseau sur lequel il se plaça ; il fut en moins d’une heure dans les bras de sa mère, qui l’attendait sans inquiétude, parce qu’elle savait ce qui se passait. Merlin fut donc élevé dans les sciences et dans l’art des prodiges par son père et par les conseils de sa mère, qui était prophétesse ; on croit même qu’elle était fée. Quand il fut devenu grand, il se lia d’amitié avec Ambrosius, autre roi des Anglais. Pour rendre plus solennelle l’entrée de ce prince dans sa capitale, il fit venir  en Angleterre plusieurs rochers qui accompagnèrent en dansant le cortège royal, et formèrent en s’arrêtant une espèce de trophée à la gloire du monarque. On voit encore ces rochers à quelques lieues de Londres, et on assure qu’il y a des temps où ils s’agitent par suite du prodige de Merlin ; on dit même que pour ce roi, son ami, il bâtit un palais de fées en moins de temps que Satan ne construisit le Pandémonium des enfers.


La vrai grotte d' Artus. Elle se trouve au pied de l'enceinte extérieure est.

Une grotte d' Artus.du chaos de Quinimilin.


 Elle se trouve  dans le chaos du kergwibel ( en face du Pont-Ru).



 

 

les rivières et ses rochers cet hiver

Ma vidéo  des rivières et de ses rochers  La mare aux sangliers


 

 ARTHUR, ROI DES BRETONS D'ARMORIQUE  Le Camp d’ Arthur

 

Conte celtique 1894 Paul Sérusier  Dallas Museum of Art


Carte des forêts domaniales  du Huelgoat en 1941

La Grande lande, la Roche Cintrée hors cité où j'habite , le  Hélas, Saint Amboise , le  Beurcoat, Lestrezec , des enclaves de la Coudraie et du Pont-Rouge sont redevenus domaniaux dans les années 1960-1970

  L' ensemble des restes de la grande forêt ducale puis royale  de ces bois de l' état s' appelle la forét de  Saint  AMBOISE  ( Saint  Amboise n'est qu'autre que la christianisation de Merlin  et du Roi Arthur ) et non du  Huelgoat.


Notes d'un voyage dans l'ouest de la France(1836)

 Par Prosper Mérimée

Près du Huelgoat, sur un plateau couvert de gros quartiers de rochers, on voit un camp beaucoup plus considérable que les précédents, dont le périmètre, bien que détruit sur plusieurs points, est encore facile à déterminer. On le nomme le camp d'Arzur, corruption d'Arthur probablement (i). Ce mot est d'autant plus remarquable, que les paysans bretons d'aujourd'hui me semblent connaître beaucoup mieux César qu'Arthur, leur compatriote, et le héros de romans inventés, dit-on, dans leur pays.

(i) Dans là langue bretonne, le T est une lettre mute qui, précédée d'une autre lettre , peut se changer en Z. Ainsi l'on dit ma zad mon père au lieu de ma tad.

 

Je me propose d’approfondir, dans un travail spécial, ce sujet, sur lequel j'ai déjà recueilli de nombreux matériaux.

Il est impossible de deviner quel était cet Artus habitant de la forteresse qui porte encore son nom auprès du Huelgoat. Faut-il voir encore ici un souvenir de la table ronde, et cette tradition est-elle relative au fameux roi Artus qui en était le chef et le héros? Rien ne vient confirmer ni non plus détruire cette opinion. Cependant nous rappellerons ici ce que nous avons déjà fait observer précédemment, c'est que, dans des temps très-éloignés, il a existé dans l'Armorique plusieurs chefs célèbres portant le nom d’Artus. On a probablement souvent réuni à la fois sur la tête d'un seul les exploits et les actions de ces différents Artus. 

 

Je crois qu'il faut regarder ce camp d'Artus comme le chef-lieu, l'habitation principale d'un puissant chef breton du cinquième on du sixième siècle ; d'un de ces chefs de tribus indépendants les uns des autres, auxquels nos anciens légendaires et chroniqueurs ont donné le titre de rois, parce qu'ils eu avaient la puissance absolue, mais qui n'étaient connus des Celtes que par celui de jarle, mal à propos traduit par la dénomination de comte par des historiens modernes.

Ce jarle avec sa famille occupait la tour ou donjon, et la foule de ses guerriers habitait des baraques en bois disséminées dans l'enceinte du retranchement.

Antiquités de la Bretagne, Finistère Christophe-Paulin de La Poix Fréminville 1832

Jarle:La cuve le baquet en français du  Moyen-age Symbole de pouvoir et de resurrection pour les païens.

en  Bretagne du  Moyen-age un Jarle etait un Roi.


Jacques Cambry  Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795

La Tradition conserve dans ces lieux le souvenir de l'énorme château d'Artus des rochers de granit entassés donnent  l'idées de ces vastes, murailles :on doit y trouver des trésors gardés  par des démons,qui souvent traversent les airs sous la forme d'éclairs,de feux follets, en poussant quelquefois des hurlements affreux ;ils se répètent dans les forêts ,dans les gorges du voisinage. L' orfraie , la  buse et les corbeaux sont les seuls animaux  qui fréquentent ces ruines merveilleuses.


Cette appellation de camp d'Artus n'est peut-être pas aussi fantaisiste qu'on a bien voulu le dire. Car, comme l'a très bien démontré Guyonvarc'h, le nom d'Arthur, ou Artus, ne désigne pas nécessairement un nom de personne, mais plutôt une fonction officielle. Si l'on considère que l'Ours (Artos) était le symbole royal des Celtes, on peut sans risque dire que Arthur signifie "le roi". Et, lorsqu'on dit le 'camp d'Arthur', cela veut simplement dire le 'camp du roi'. Mais, compte tenu des proportions de ce camp, comme nous venons de le voir, il s'agit plutôt de la 'ville du roi', c'est-à-dire la 'capitale'.

http://marikavel.org/kavell-ar-vro/kav-epilogue.htm

Kréac'h Merrien, la colline de Merrien ( Meriadec) qui surplombe  la vallée du confluent des rivières du Squiriou et de l' Aulne et la merveilleuse motte féodale cachée dans les sous bois du  Castel Ar Vely serait il la colline de roi Conan Meriadec? . Selon l'histoire légendaire bretonne, mise en forme au XIIe siècle par  Geoffrey de  Monmouth  Conan Meriadec  le roi légendaire de la Bretagne romaine.

 

Et, enfin, comment expliquer la présence non loin du site de Huelgoat de la forêt et de la chapelle de Saint-Ambroise ? Quel est donc ce saint ? S'agit-il de saint Ambroise, évêque de Milan? Mais alors pourquoi n'aurait-il pas d'autres lieux de culte en Bretagne? Mon sentiment est qu'il ne s'agit pas de saint Ambroise de Milan, mais d'un autre personnage illustre de l'histoire des Bretons: Ambrosius Aurelianus, Ambroise Aurèle, dit encore Emrys Gwledig par les Bretons, et qui est connu pour avoir été un farouche défenseur de la cause nationaliste bretonne face au problème des Anglo-Saxons. Fleuriot lui-même a fini par aboutir au sentiment que cet Ambrosius n'était autre que Riothamus, à tel point qu'il le nomme lui-même Ambrosius Aurelianus Riothamus, c'est-à-dire "Ambroise Aurèle le Grand roi". Ainsi, grâce au site du Huelgoat, le cycle s'en trouve complété. Car, en étant le 'grand roi', Ambroise a donc été à une certaine époque 'Arthur ' (roi) des Bretons. Il est logique qu'il soit vénéré dans la capitale des Bretons, en Armorique.

http://marikavel.org/kavell-ar-vro/kav-epilogue.htm


Est elle la fontaine féerique des Romans de la Table ronde?

Est elle la vraie fontaine féerique des Romans de la Table ronde?Elle a toutes les attributs pour qu'elle le soit?


Les armoiries de l' Ordre de l' Hermine et de L' Épi trônent le sommet du porche sud de la chapelle de Saint Herbot

ADAM  le premier homme est représenté  en Boudig sur le calvaire de Saint Herbot.

Adam dont le crâne, symboliquement, aurait été enterré sur le Golgotha : le sens, ici, est celui de la rédemption de l'humanité par le sang de Jésus. Et comme toute expression de vérités profondes est ambiguë, ne pourrait-on y voir aussi l'initiation par le Graal ?

La présence du roi Arthur au Huelgoat et sa région a été occultée. Ce ne correspondait à rien, Arthur, une aberration  dans  des lieux aussi isolés en pays bretonnant , pour nos érudits des Romans de la Table Ronde. Ce ne pouvait pas être le vrai roi Arthur.( Une invention du syndicat d' initiative local). En fait , ils n'ont jamais fait de recherches pour expliquer cette bizarrerie. Jusqu'à que le druide Gwenc'hlan Le Scouëzec et ses livres dont  ARTHUR, ROI DES BRETONS D'ARMORIQUE  nous ouvrent  une autre voie que celle officielle anglo-saxonne et celle française occultée et dénigrée un illuminé

les premiers romans de la Table-ronde furent formalisée et popularisés par  Geoffroy de Monmouth,selon toute vraisemblance un bretonnant qui s'était fixé sur les confins du Pays de Galles. d' abord dans ses prophéties de Merlin puis dans son Histoire des Rois de Bretagne parue en latin vers 1135.les premiers Romans de la Table- Ronde Arthuriennes ont été créés pour l' aristocratie anglo-normande de cette période.'(XIIème siècle) Au départ, la légende arthurienne est une  habile propagande initiée par la dynastie angevine des Plantagenêts, qui se présente comme descendante des grecs Troyéens ,Enée et Brutus ,rois mythiques fondateurs de Rome et de la Bretagne ) et souhaite asseoir son pouvoir. Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, ayant triomphé contre Harold, a envahi la Grande Bretagne. Les Plantagenêts doivent désormais songer à se construire une légitimité.   

Carhaix tout proche fut cette grande ville des tributs des Osismes romanisés ,mais elle n'a jamais été sa capitale. mais Berrien et ses sanctuaires de pierres, ses rivières souterraines et son marais: les portes des enfers.  Au Moyen-age ,le  comte du Poher et de Cornouaille était chatelin des fiefs et domaines des Monts d 'Arez. Hoel de Cornouaille devient duc de Bretagne en 1066. Le pouvoir politique quitta la Basse Bretagne pour Rennes et Nantes. ou nos ducs de Bretagne se francisèrent et se trouvèrent tirailler entre les Capétiens et les Plantagenêts et devirent leurs vassaux suivant les alias les conjunctures historiques .  

 Leurs clercs ,expatriés en Grande Bretagne lors de la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie , la noblesse bretonne qui y participa et s' installa en Angleterre sont d'origine bretonnante se sont inspirés bien sur d'ouvrages grecs ,latins et gallois mais aussi en langue bretonne  ,

Geoffroy de Monmouth , créateur du mythe d'Arthur connaissait les légendes, les noms de lieux d'Armorique et les mythes  des Osismes de Berrien- Huelgoat  puisqu' il était  originaire de Dol de  Bretagne, d'une famille aristocratique du pays bretonnant du Poher. 

Il connaissait plus la géographie de l'Armorique (ouest de la Gaule) que celle de la Grande-Bretagne et il a transposé des noms de lieux et de personnes du continent  en Grande-Bretagne pour créer son roman.

Camlann (la dernière bataille d'Arthur)n'est-il pas le Camblan  situé à la porte du Huelgoat ,sur l'ancienne voie romaine Carhaix -L'Aberwrach .La forêt de Cellidon serait le bois de l'Arkellen Ces faits ont été occultés par les Anglo-saxons et les Français ect...

.Il est indéniable qu' Arthus était le Seigneur Breton des pierres   du Huelgoat.

Il est possible que le nom attesté du roi Arthur au Huelgoat,date du XIII siècles, lors de la création de la ville du Huelgoat et du sanctuaire de la chapelle de  Saint Herbot par le duc Jean II de Bretagne.

Ma page sur ce sujet.

 

Huelgoat: serait Le bois du ROI  par MARIKAVEL.


1968 :Histoires extraordinaires, sketch Metzengerstein une adaptation d'une nouvelle d'Edgar Allan Poe de Roger Vadim :Janes Fonda la comtesse Frederica ( Cette histoire de princesse débauchée ressemble à la légende huelgoataine d'Ahès ) .Janes Fonda, son frère Peter Fonda en baron Wilhelm. Film et scénario de Roger Vadim.Une partie de ce film a été tournée au Huelgoat .Une photo de Louis Priser

La Légende d'Arthur d'un touriste de passage JEAN MARKALE dans sa brochure touristique merdique sur Le Huelgoat.

Il  ne connais pas mon pays et ses légendes pour avoir écrit autant de conneries sur Le HUELGOAT

    Mais ce n'est pas la seule légende de la forêt. De l'autre côté de cette route séculaire de la Bretagne intérieure, des sentiers s'égarent sous les frondaisons Ils portent des noms évocateurs, comme l'Allée Violette. Et d'autres cours d'eau viennent grossir la Rivière d'Argent, comme le Clair Ruisseau En remontant ce Clair Ruisseau par l'Allée de la Mare, on croise le Sentier des Amoureux et l'on aboutit à la Mare aux Sangliers. On est alors plongé dans l'atmosphère des temps anciens, où les sangliers constituaient le gibier le plus courant pour les tribus gauloises qui vivaient dans ces régions hors du monde. Et surtout, on passe devant la Grotte d'Artus.

 

. Artus est le nom médiéval français du célèbre roi Arthur de Grande-Bretagne Une légende raconte qu'il est en état de dormition quelque part dans une grotte. Il se trouve en compagnie de ses guerriers les plus fidèles, qui, eux aussi, sont en" dormition" Ils attendent le moment où quelqu'un viendra les réveiller Alors ils revêtiront leurs armures et partiront au combat pour reconstituer le royaume de Bretagne détruit par les Saxons

 

Mais il est difficile de s'aventurer dans la grotte où dort le roi Arthur, car si on le réveille pour une cause futile, il tue l'imprudent qui s'y est risqué. De plus, la légende rapporte que la grotte renferme des trésors fabuleux. Malheur à celui qui tentera de s'emparer de quelques-uns uns de ces trésors

 

C'est pourquoi Arthur est toujours dans son état de dormition dans cette grotte, attendant que le moment soit favorable pour reparaître à la surface de la terre D'ailleurs, au fond de la grotte, il y a une entrée secrète, et seuls quelques privilégiés ont eu la chance de voir la pierre se lever sur un souterrain sombre et inquiétant Mais aucun de ceux-là n'a osé y pénétrer, convaincu qu'il enfreindrait un terrible interdit s'il réveillait le roi Arthur si l'heure fixée par le destin n'était point arrivée Il reste cependant au promeneur la possibilité de rêver, près de la Grotte d'Artus, le long du Clair Ruisseau, sous les arbres qui murmurent dans le vent, aux fantastiques aventures des chevaliers de la Table Ronde, ces héros d'un temps révolu dans un monde régi par les fées et les enchanteurs

 

 La Légende du roi Arthur est originaire de Grande-Bretagne, et elle a été transplantée en Bretagne armoricaine par les émigrants venus de là-bas et fuyant les invasions saxonnes, en particulier au Vie siècle. C'est pourquoi le roi Arthur est un personnage aussi célèbre de ce  côté-ci de la Manche que de l'autre, d'autant plus qu'au cours des siècles, on a tout fait pour développer cette légende dans le cadre politique d'une union possible entre la péninsule et l'île de Bretagne

Arthur est un personnage historique du Vie siècle, mais il n'a jamais été roi. C'était un " chef de guerre ", autrement dit un chef de troupe de cavalerie, qui louait ses services aux rois bretons insulaires. C'est à ce titre qu'il remporta de nombreuses victoires sur les Saxons, qui envahissaient l'île de Bretagne,avant de périr, victime de la trahison d'un autre " chef de guerre" qui était son rival. Mais le personnage a eu un tel éclat et a laissé un tel souvenir que la légende s'est emparée très tôt de lui, à la manière de Charlemagne. De petit conducteur de troupe guerrière, Arthur est devenu un roi, et même un empereur, étendant sa domination non seulement sur la Grande-Bretagne toute entière, mais encore sur la Bretagne armoricaine et sur une partie du continent. Ses exploits et ceux de ses compagnons sont devenus les prouesses des chevaliers de la Table Ronde.

 

D'autres légendes se sont mêlées à la sienne, en particulier celle de Merlin, originaire d'Ecosse, et celle de Lancelot du Lac, originaire du Pays de Vannes Ainsi, Merlin, lui aussi personnage historique devenu mythique, est son conseiller et son" magicien " Ainsi Lancelot du Lac devient-il son plus fidèle chevalier, bien qu'il soit l'amant de Guénièvre, la femme du roi. Toute cette fresque épique se répandit largement en Europe pendant le Moyen-Age, et des épisodes nouveaux furent sans cesse ajoutés Aujourd'hui' tout le monde connaît au moins de nom le chevalier Gauvain, neveu du roi, le traître Mordret, Lancelot du Lac, le chevalier Yvain. Tout le monde sait aussi que les chevaliers de la Table Ronde s'en allèrent à la quête du Saint-Graal, ce vase mystérieux dans lequel avait été recueilli le sang du Christ. Et quand les aventures furent terminées, Arthur, privé de ses meilleurs chevaliers, se trouva face à face avec ses ennemis, face à face avec le traître Mordret, son propre neveu. Blessé mortellement à la bataille de Camlann, il fut emporté par sa sceur, la fée Morgane, dans l'île d'Avalon, cette" Terre des Fées" où nul n'est affligé de maladie, de souffrance ou de mort Et c'est là qu'il attend le moment propice pour revenir réunifier le royaume de Bretagne Il est vrai que d'autres versions de la légende prétendent qu'il est en dormition dans une grotte... Le résultat est le même et pendant longtemps, aussi bien en Grande-Bretagne qu'en Bretagne armoricaine, on a cru qu'Arthur reviendrait ce qui dénote une permanence profonde de cette légende enracinée dans l'histoire même des Bretons d'autrefois

JEAN MARKALE HUELGOAT (édition Ouest-France) le Sentier des Amoureux ,l'allée Violette l'allées de la Mare sont des infrastructures forestières de la fin du XIX scècles.