Son nom veut qu 'il vient du fait qu'il y avait soi disant un dépôt de cendres en bas de cette rue . Les cendres servaient comme lessives aux lavandières du lac et du chaos employées par les nombreux hotels du bourg au temps de la Belle'époque .
La création de la Rue des Cendres est en fait ducale ,elle date de la fin du XIIIe Siècles,elle rejoint la place au Pont du chaos
Depuis de mon enfance, j' ai toujours cru ou pensé que le nom de cendres portée par cette rue était du à la grande fête annuelle de la fin de l' hiver du Mercredi des Cendres " merc'her al ludu, merc'hed meur, merc'hed ar zand-al-lard" vu que c'était l' une des deux grandes fêtes marquantes et festives avec celle de l' été du Pardon des Cieux. Au bourg du Huelgoat il n' y avait pas de tradition du "TANTAD", du Feu de la Saint Jean elle était celle du bourg de La Feuillée. La rue des Cieux au Huelgoat est bien un raccourci linguistique de rue de Notre Dame des Cieux ,la rue des Cendres serait logiquement aussi le raccourci linguistique de rue de la fête du Mercredi des Cendres. on dit bien aujourd'hui rue du 19 mars
Les adolescents du bourg étaient les organisateurs de ce rite ancestral de la fin de l' hiver et du réveil de la nature (les filles comme toujours étaient obligées de rester à la maison ), après la fin de l' école, les grands hissaient sur une charrette de leur construction un mannequin de leur fabrication fait de paille et de pilhou qui personnifiait le dernier marié huelgoatain , bien sur ,à l' église la charrette tirée par les garçons traversait les rues du bourg suivie de la fanfare de l' école, .ils y mettaient le feu au bonhomme de paille et de pilhou ,au milieu de la Place près de la pompe, les gas traînaient la charrette enflammées, traversaient la Place et la rue des Cendres, jusqu' au pont du chaos et dans la pénombre du soir hivernale, ils précipitaient le "ar zand al lard "et sa charrette en flammes et en cendres dans le torrent. Sand al lard disparaissait dans le torrent et les profondeurs de la rivière souterraine des rochers du chaos de la grotte du Diable .
Cette tradition huelgoataine disparue dans les débuts des années 1960 avec la venue ici du nucléaire avec EL4 est authentique, enfant, j'en ai été témoin. Elle est bien celle d'un rite de passage de l' enfance à l'homme: la fin de leur enfance représentant ici l' immolation symbolique du dernier jeune marié de l'année et ses jours noirs de l' hiver par des adolescents dans les profondeurs des eaux souterraines de la Vierge mère du chaos de pierres du Diable .
Il y un aspect caché dans cette tradition locale: le grand mythe païen encré encore dans ma conscience d' Huelgoatain , celui d' AHES , la Vierge, la pécheresse la fille maudite du roi Gradlon celle qui faisait précipiter dans le Gouffre du Kastell Ar Gwibell. le jeune amant épuisé, personnifié par Sant-al-lard lors de la fête du soir du Mercredi des Cendres
Les ducs agissent directement ou indirectement sur la vie économique. . Le compte des dépenses pour l'exécution du testament de Jean II duc de Bretagne dans les années 1306-1308 nous révèle cet interventionnisme. On y trouve en vrac l'agrandissement de l'atelier monétaire de Nantes, la construction de ponts (Nantes, Auray), la création d'une place, d'un marché et de rues (Guingamp, Rennes, Le Huelgoat), l'aménagement de douves (Léhon, Lamballe), de moulins à blé, tannerets et à foulons (Le Huelgoat, Plestin, Guingamp, Bubry...), l'aide à la construction de couvents (Guingamp, Ploermel), la reconstruction de tribunaux et de prisons (Concarneau, Le Huelgoat, Châteaulin)... Autant d'actions qui ne peuvent que favoriser et diversifier l'activité économique. Yves Coativy La Bretagne Ducale édition Les universels Gisserot 1999
Le notaire Maitre Dilaser de cette rue fut le maire du Huelgoat Il fut assassiné avec sa femme par des nazis alcoolisés le soir de la libération du Huelgoat ce 5 août 1944.
La rue des Cieux. En 1844 sur le premier cadastre, cette rue était constituée de petites maisons moyenâgeuses.