Jour de pluie sur la Place du Huelgoat 1893

La première grande maison  de la rue des Cendres est l'ancienne mairie, elle fut rasée en 1980  pour créer  la rue de la nouvelle mairie.

Musée d'Orsay Huile sur toile H. 73,5 ; L. 60 cm Sérusier.

Jour de pluie sur le place d'Huelgoat.   

Cinq années se sont écoulées depuis la fameuse leçon de peinture donnée par Gauguin à Sérusier près de Pont-Aven. Ce dernier, resté fidèle au synthétisme et à la Bretagne, séjourne souvent au Huelgoat (Finistère) où il peint cette toile. La pluie, phénomène banal du climat breton, y prend un aspect intemporel avec ses hachures grises, posées comme un décor. Conformément à l'enseignement de Gauguin, qui recommandait de simplifier formes et couleurs, Sérusier concentre l'expression de son sujet en quelques traits, excluant les détails. Ce traitement synthétique est particulièrement éloquent dans la silhouette du petit personnage du fond, semblable à un champignon, avec son parapluie posé au-dessus d'une jupe.

Au premier plan, la stylisation de la jeune femme évoque les raccourcis et la simplicité des bois japonais. Comme ses amis nabis, Sérusier ne dissimule pas son admiration pour les estampes d'Extrême-Orient qu'il copie pour mieux s'en imprégner. C'est probablement aux Japonais qu'il doit aussi le sujet du tableau : pluie, neige, bourrasques sont des thèmes chers aux artistes de l'époque d'Edo (1615-1867).

Comme dans les gravures, la priorité est donnée à la ligne sur la couleur. Pour Sérusier, trop de couleurs nuit "à l'ensemble. Trois ou quatre teintes bien choisies, cela suffit, et cela est expressif ; les autres couleurs ne font qu'affaiblir l'effet".

Ici, les couleurs se réduisent ainsi à quelques teintes mates et terreuses qui évoquent celles des fresques italiennes. L'averse emprunte aussi aux primitifs une vision monumentale et atemporelle du sujet. Sérusier apprécie le caractère archaïque de la Bretagne, conservatrice et immobile dans ses traditions. "Le vêtement moderne change trop souvent, écrit-il, j'adoptais pour mes figures un costume breton qui n'a pas d'âge".  https://www.musee-orsay.fr/fr/collections/oeuvres-commentees/peinture/commentaire_id/laverse-16357.html?tx_commentaire_pi1%5BpidLi%5D=509&tx_commentaire_pi1%5Bfrom%5D=841&cHash=45f7114fba

 

Pendant ses séjours au Hüelgoat, où Paul Sérusier, était il logé?

 Je peux confirmer: à la perspective des batiments de ce tableau, le chevalet du peintre était sur l' un des balcons de la première annexe de l' hotel de  France qui était coté lac sur la Place  ( la maison Person).

  Sous les peintures intérieures des murs de cette maison ,Y aurait t'il des fresques de Sérusier?Malheuresement il utilisait des peintures à l'eau qui disparaissent avec le temps . En fait, son atelier  n'était pas au bourg mais au village de  Kervao où il avait loué l' appenti  de la mère de Marie Le Guillou à l'époque  travaillait à l' hotel de Théophile Le Bihan de la rue des Cendres qui avait aussi une annexe sur la Place (maison Person).Elle était âgée de 20 ans et elle habitait chez sa mère née Louise Le Baud, au village de Kevao. Son père décédé ,Yves né à Brennilis était un pillouer.  elle fut sa principale modéle comme dans ses tableaux comme Solitude  .

 

SERUSIER A VERKADE Vendredi, été 1893

.Mon cher : Jan,Je suis à Huelgoat, comme tu le pensais.J'ai subi le servage militaire; j'ai marché dans des grandes plaines, tour à tour pour moi décors d'Apocalypse ou champs de bataille théoriques.Tout l'Est n'est qu'une grande caserne. La caserne puante, les marches sous le soleil, le sac, la gamelle grasse, les nuits dans les granges, tout cela n'est rien à côté de l'horrible souffrance de n'avoir personne à qui parler de ce qu'on pense, de ce qu'on aime. Enfin, tout cela, passé, me semble un mauvais rêve. Je suis revenu à Huelgoat accompagné du jeune Bénilan qui a passé dix jours avec moi. Ce pays l'enthousiasme. Moi je le trouve toujours plus beau : je vis dans une chambre donnant sur l'étang, que j'ai louée pour atelier : au mur, mes, toiles et de nouvelles gravures japonaises; sur la table, Louis Lambert ), dont je lis une page avant de travailler, un travail sain et sûr, où chaque couleur est classée, nommée et fait juste l'effet prévu. Et puis, aucune préoccupation d'exposition ou autre, je mettrai peut-être quelque chose chez Goupil.J'ai exposé, à Saint-Germain, deux toiles faites exprès en deux matinées : elles sont simples et solides.Vuillard a bien travaillé, il s'exprime mieux. Les autres Nabis sont absents. Ranson rentre à Paris ces jours-ci, rapportant peu, d'après ce qu'il m'écrit.Je viens d'apprendre la mort de G.A. Aurier . Tu sais que je l'aimais et l'estimais. La mort prend les meilleurs.En vos paumes, mon verbe et ma pensée. Toujours,Je rentre à Paris dans les premiers jours de novembre. Je ne te verrai donc qu'après ton retour. Je ne sais pourquoi, je ne t'envie pas d'aller là-bas. Les musées, oui, mais le reste, non.Transmets mes meilleures amitiés au nabi BalP. Sérusier.Ci-joint un peu de vil métal

 

 

 Sur ce cliché des années 1890 que je possède : la maison à balcons était l' annexe de l' hotel Le Bihan de la rue des Cendres .Je suis né sur cette place dans la nouvelle maison construite dans les années 1920 sur l' emplacement de cette petite maison continue de la crêperie des Myrtilles.

Ce dessin  d'une femme et ses enfants de Sérusier: La vue à travers la fenêtre est celle d'une chambre à l' étage, coté lac de l' annexe de l' hotel Le Bihan sur la Place .

 

Mon agrandissent de cette carte postale du Huelgoat de la Place du marché coté Lac de 1901 est génial. La poste était chez Michel et l’hôtel de France était aussi sur la Place chez les Person. Ce qui confirme mon exposé entre 1892 et 1893 le peintre Paul Sérusier y logeait dans cet hôtel. Il avait l’habitude de peintre des fresques sur les murs de ses logements .il est possible de les retrouver sous les couches de peintures de cette habitation. Quand on sait que des peintures de sa période du Huelgoat sont estimés à plus d’un million d’euro !

En  juillet 1891 il était logé à l' hotel  Le Bihan  rue des  Cendres

  Dans son livre  Carolyne Boyle Tuner  situe l' hotel Le  Bihan sur le lac au champ de foire  en 1891 or l' hotel du lac n'était pas encore construit.

  L' hotel  Le Bihan ,en 1891était dans la  rue des Cendres,il avait une de ses annexes sur la Place, avec vue sur le lac  (la maison de Claudine  Person), il devient l' hotel de France avec son changement  de propriétaire vers 1900

 

recensement de la rue des Cendres en 1892

 

 

 

 Je devine  le pilier de la pompe de la Place entre les deux échoppes et la venelle de Carn-ar-guillou?

  Je pense que  Paul Sérusier était logé sur la  Place durant son séjour au  Huelgoat dans l' annexe de l' hotel Le Bihan .

A la perspective des bâtiments de la Place de ce tableau, le chevalet du peintre était sur l' un des balcons de la première annexe de l' hotel de  France qui était coté lac sur la Place  ( la maison Person).

Jour de foire :La  Place vue coté lac,

je devine la petite maison à une seule fenêtre détruite par celle refaite en 1920 où je suis né?

 

Lettre de Henry Sérusier

sans enveloppe fremdeHandschrift, Bleistift:  Juillet 91

Venues sommes en cette mômerie,

Belles, bonnes, plaisants, gracieuses,

Prêts à danser & faire chère lyre

Pour réveiller vos pensées joyeuses.

(Charles, Duc d'Orléans)

 

O les très-gentes pastourelles ! D'une splendeur ensoleillée s'aurore le Quatorze Juillet.Branlebas de cloches sonores et détonations d'arquebuse, au lever.

Puis voici venir le Biniou et la criarde clarinette, qui vont de-ci, delà, donnant aubade à tout venant.De l'étendard aux trois couleurs chaque demeure ornée.

O les très-douces pastourelles! Hélios ouranien dartre de chauds rayons à midi.

Sur la route poudreuse, les Bretons vont s'échelonnant, pour voir la course, la course des bons chevaux bretons, la course au trot et au galop.O les mirifiques cavales!

Et voici que Messire Le Bihan, le bon hôtelier, dont le cheval gagna la course au trot, nous offre des boissons rafraîchissantes .O les plaisantes pastourelles !Le Biniou & la clarinette sur la place. O les dansantes pastourelles ! Et Marie, o la belle vierge, Marie celle de Kervô!!!

Et les soûlées au bon "champagne breton (mélange de cognac et de limonade). Et le Biniou chante toujours, toujours l’infatigable Biniou.

O la gavotte bretonne!O les gracieuses pastourelles!O Damoiselle Le Bihan, et Soisik, et Janik!? Et la retraite aux flambeaux à travers les rues illuminées de lanternes et de bougies à chaque fenêtre. O la retraite bizarre: Biniou, clarinette et tambour; tendis que le Danois, le Hollandais et moi nous gueulons la Marseillaise; mon frère donne le bras à deux Bretons saouls, suit par Derrière, et les Gens d'armes allument des feux de Bengale sur une sorte de litière ornée par deux gamins; d'autres portant des échafamages de lanternes vénitiennes. et les détonations des pétarets au milieu des gueulements et des jurons bretons.

O les suaves pastourelles !O le délectable champagne breton! O Marie, de Kervao !(C’y finit la Ballade du quatorze juillet)

"Mais, dit à messire Pierre L'Avalé, n'est il pas d'usage qu'il y ait un envoie à la fin de chaque Ballade?

-Mais messire, c'est cette lettre qui est l'envoi; je vous l'envoyé (oh! ce n'est point à cause des sapins) c'est pour vous donner de mes nouvelles et vous priez de m'envoyer des vôtres.

-A donc, répond L'Avalé, je suis...

-Paix! Je crois ouïr un troupeau de vaches qui passe sous ma fenêtre laissez-moi faire la vache............Meu!!Meu!!.......

Malez Doux!  [Doue, Dous] ce n'est pas tout à fait ça! Gast!

-A propos...........- Paix, messire Lavallée, répondez moi pas écrit et non par oral.

Je vous prierai. Messire Pierre, de présenter `Dame Lavallée mes hommages,

à Damoiselle Mari-Annik Lavallée mes salutations.

A messires vos frères mes amitiés.

Pressez-vous à vous-même la dextre de ma part, & pressez-la à ceux qui me font chers, quand vous le verrez.

Sur ce je m'en vais....dessiner....à Kervô....!!!!!!!

Gast!!!

Malez Doue!! Ma Doue!!! Ma rehr!

Vi zô bra bran!!!

Votre comédien dévoué.

Henry Sérusier

Put  mauvais Dieu mon Dieu mon çu il n’est plus long que ma bite.