En 1914, on y trouvait autant d'hôtels au Huelgoat qu'à Camaret. C'était un centre d'excursions important. Le guide Joanne y consacre 6 pages contre 3 à Camaret.
Le périodique « La Bretagne touristique » 26 consacreson numéro 40, de 1925, au développement touristique de l'intérieur de la Bretagne en choisissant comme exemple la région du Huelgoat soulignant que le bourg n'offre pas lui-même un vif intérêt ; « c'est le vieux village cornouaillais qui a su pour recevoir les visiteurs faire un peu de toilette ».Le pardon, qui a lieu le premier dimanche du mois d'août, très fréquenté par les touristes, est pittoresque et brillant. Le charme du Huelgoat tient alors beaucoup à l'ensemble prestigieux de ses promenades
En 1923, le thème de la « semaine touristique » organisée par la Fédération des Syndicats d'Initiative de Bretagne pour les journalistes parisiens est consacré à l'intérieur du Finistère. La même année, un syndicat d'initiative se crée au Huelgoat sous la présidence de son maire communiste Louis Lallouët . Son but est de faire valoir le Huelgoat et ses environs, d'améliorer les moyens d'accès aux divers sites et de jalonner les sentiers de la forêt. ( Rien a changé au Huelgoat depuis 100 ans .Toujours le même refrain ! ) http://www.persee.fr/doc/geoca_0035-113x_1976_num_51_2_1187
Affiche des chemins de fer: Le Hüelgoat en route pour le pardon
Huelgoat am eus gwelet e koad.
Ha goude-ze e prad.
Breman welan anezi eur ger vrao a varc'had.
Les reines de la fête des Myrtilles vers 1930
Le premier festival des Vieilles Charrues du Huelgoat en 1921
En septembre 1921 Il avait eu lieu au Huelgoat même, la première Assemblée de culture , de chants de musique et de danses devant le maréchal Foch et André Le Troquer. ministre des Travaux Publics. Elle avait été organisée par les Syndicats d'Initiative et le Collège des Bardes. Il y eut le samedi soir un grand festnoz, le dimanche ,des concours de danses et de chants kan-ha-diskan où Catherine Guern s’illustra pour la première fois . C'est en cette occasion que Louis Le Bourhis, de Quimper, eut l’idée d'organiser la Fête des Reines de Cornouaille. La première fête des reines eut lieu en 1923. Années après années, la Fête des Reines est devenue Fêtes de Cornouaille en 1934.
L’ ILLUSTRATION du 24 septembre 1921
La Bretagne — qui est la province des traditions pittoresques a célébré samedi et dimanche derniers les fêtes du Huelgoat, organisées par la Fédération des Syndicats d'initiative bretons, afin de mieux faire connaître le pays Argoat. Ce mot signifie « pays des bois » : il désigne la Bretagne de l'intérieur, avec ses forêts de chênes et de sapins, ses ruisseaux, ses gouffres, ses rochers romantiques aux formes étranges, par opposition au pays d'armor, qui est proprement la côte maritime.C'est dans le Huelgoat — haut bois que se réfugièrent .jadis les derniers druides, fuyant les dragons du roi. Une plaine vallonnée y donne accès, parmi de riches pâturages, puis des landes rocailleuses semées de genêts et de bruyères. Au pied d’une colline une petite ville se dresse ,toute blanche ,avec ses toits couverts d’ardoises… Ce sont des peintres qui, il y a une cinquantaine d'années, découvrirent le Huelgoat, devenu depuis l'un des centres de tourisme les plus réputés de la Bretagne. Les fêtes qui ont eu lieu commencèrent par une intéressante exposition d'art breton, organisée par M. l'abbé Bossard: meubles anciens et modernes, dentelles, bijoux, étoffes, coiffures avaient été rassemblés, résumant de façon caractéristique l'histoire de plusieurs siècles. Une retraite aux flambeaux et un bal suivirent, où toute la jeunesse dansa les vieilles danses locales.Dimanche matin, on fut, en grande pompe, chercher M. Le Trocquer, ministre des Travaux publics et Breton. Prodigieux cortège, où chatoyait toute la gamme des couleurs! Paysans aux chapeaux de velours noir, aux vestes richement brodées et chamarrées de cocardes et de rubans; paysannes aux coiffes de toutes formes, aux jupes de soie, aux tabliers de dentelle, magnifiques cavaliers, sonneurs de biniou, rien ne manquait.
Un banquet eut lieu, à l'issue duquel on eut l'agréable surprise de voir arriver le maréchal Foch, venu en voisin, de sa propriété de Trofeunteuniou. Il prit la parole et, en quelques mots simples, rappela l'héroïsme des gars bretons à la Marne, sur l'Yser, à Verdun, le dévouement et le labeur silencieux des femmes pendant la guerre. Ainsi l'image de la grande patrie vint-elle un instant s'associer à cette manifestation régionaliste.On s'en fut ensuite visiter les sites mémorables qui entourent le Huelgoat : le Gouffre, où. disparaît avec fracas une rivière qui reparaît, calme et paisible, trois cents mètres plus loin, la « Mare aux Sangliers », la « Pierre tremblante » Un « Ménage de la Vierge », qui est un groupe de rochers auquel on a donné ce nom imagé, la « Chaise de Gargantua », car la légende veut que le géant ait lancée à la tête de l'Armorique ces rocs épars, parce qu'on lui avait servi de mauvaises crêpes et de mauvais cidre!Il y eut enfin les concours de costumes bretons, si variés qu'il fallut les répartir en treize catégories : Haute-Cornouaille, Basse-Cornouaille, Bas-Léon, Haut-Léon, pays de Tréguier, pays vannetais, pays nan¬tais, etc. Il y eut le concours de danses chantées, celui des chants populaires, celui des binious et des bombardes, le tournoi des jeux : toute l'âme d'une province revivait.
Le maréchal Foch et notre maire , le premier maire élu communiste en France en 1919 Louis Lallouët
Fete des myrtilles en septembre 1923
Fete des myrtilles en septembre 1923
Fete des myrtilles en septembre 1923