Les champs de Tumulus du Bronze Moyen du Roc'h-Garec-koz
Ce nom breton de cette colline m' interpelle du sacré de celle-ci : Garec en breton moderne ça veut rien dire .C'est plutôt ""gwareg » qui signifie "arc", "arcade" ou encore "courbe" en langue bretonne, désignant ici l'arc décrit par la rivière de kerbizien qui forme le relief de cette colline sacrée.
AR ROC'H WAREG koz " la vielle roche du salut " ; le déterminant wareg, forme mutée de gwareg, étant l'équivalent breton de l'adjectif gallois gwaredog " rédempteur, protecteur ", etc., avec amuïssement du d intervocalique. (Jean-marie Ploneis )l'identité bretonne,la toponymie celtique éditions du Felin.
Ar Warek est aussi un nom breton du sanctuaire celtique .Les celtisants depuis deux cents affirment qu'il y a un seul nom le Nematon . Ils n'ont jamais étudié la toponymie de nos Monts d'Arrée?
Le nom breton du tumulus est Reun . Le Reun/iou en Berrien il y avait deux dont un détruit lors des fouilles par Du Châtellier
Tous les tumulus des nécropoles du Néolitique n'ont pas été tous fouillés et recensés dans nos Monts d'Arez depuis les dernières publications dirigés par Pierre-Roland Giot et Jacques Briard .Je viens de les redécouvrir depuis leurs derniers passages dans les années 1960 dans les garennes du Roc'h-Garec-koz , découverts et fouillés par W.C Lukis en 1881 dont un imposant de plus de 25 mètres de long et deux mètres de haut . Je pense qu' ils n' avaient pas vu ils auraient fait une photo comme la mienne, il impose dans le paysage . Les fonctionnaires d' aujourd'hui du Service régional de l'archéologie (SA) ont fait que recenser récemment sur une photo JPG de la commune de Berrien ce site dans la lande et les sapinières du Roc'h-Garec-koz. Pour Huelgoat la ZPPAUP - la Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager l' ONF fut leur seul interlocuteur
En cherchant bien ,dans les landes et les sapinières, il doit en avoir beaucoup d' autres vestiges archéologiques . L' abri sous roche du Tardiglaciaire celui ci a été fouillé en 2011 en contre bas de ce site, Yves, le paysan du coin n' a dit qu' il y a d' autres une extraordinaire grotte sous roche un plus haut que celle qui a été fouillée !
La nationalité anglaise de Lukis (il était de Guernesey) lui posa parfois des problèmes. A Kerbizien les fermiers fouillèrent eux-mêmes le tumulus de Goarem-Roc'h-Garec-Coz, chambre maçonnée à restes incinérés. Ce fut pire à Goasallec, toujours à Berrien. En 1881 Lukis ouvrit le tumulus de Goarem Bihan, mit au jour la dalle de couverture le soir du premier jour. Le lendemain la tombe avait été violée par le propriétaire, un de ses ouvriers pourtant payé par lui.
Le second tumulus, fouillé par Lukis le 16 décembre 1881, est situé dans la lande dite « champ à bailli» ou champ commun entre les villages de Kervao et de Kerampeulven. Il atteignit la sépulture centrale par une tranchée d'est en ouest. A 1,50 m, de profondeur il découvrit un «dolmen» qu'il décrit ainsi:
«Il était formé d'une couverture monolithique de 3,85 m de long sur 2,40 m de large reposant sur deux assises, l'une à l'est-sud-est, formée d'une seule pierre de granite parfaitement taillée et l'autre, à l'ouest-nord-ouest, composée de deux pierres également taillées» (fig. 16, n° 2). Les murs en pierre sèche étaient bien construits avec un raccordement en arrondi des parois transversales et longitudinales. Le fond de la chambre était couvert de «cendre de bois», plutôt le bois décomposé du plancher. Sur le côté est reposait un vase décoré de petits coups de poinçon.Pierre-Roland Giot Les tumulus de l'Age du Bronze des Monts d'Arrée. Ed. Institut Culturel de Bretagne-Skol-Huel ar Vro
Les restes arazés du tumulus fouillé par Liscus dans une sapinière. Quand la moissonneuse à sidka de Roparz passera là, il aura disparu de la mémoire des hommes!
Chatellier, 1897-a : "Au Sud des édifices du village de Kerampeulven, à cent mètres à l'Ouest de la route conduisant de Huelgoat à Berrien, est un très beau menhir de 5 mètres de haut. Très visité par les touristes, qui viennent à Huelgoat l'été, il serait fort à désirer qu'il soit classé comme monument historique, sans quoi, il risque à être exploité par les carriers qui font de grands ravages en cette région. Nous avons adressé une demande en ce sens à l'autorité compétente.
A l'Ouest, à quatre cents mètres des édifices de Kerampeulven, est un tumulus de 30 mètres de diamètre sur lm,50 de haut, il enveloppe une chambre intérieure, à parois maçonnées à piètres sèches, recouverte d'une grande table, mesurant intérieurement 3 mètres de long sur lm,85 de large et lm,6o de haut sous table, il y a été recueilli les débris d'un vase en argile déposé près de restes incinérés.A sept cents mètres à l'Ouest du précédent est un autre tumulus très aplati, sur des terres dépendant de Niquelvez. Par exception, il est sur la pente d'un coteau, presque dans un fond. Il a 30 mètres de diamètre sur Om,8o de haut. Son exploration n'a rien donné, il ne contenait pas de sépulture, c'était un tumulus de souvenir.
A cinq cents mètres au Sud-Ouest de Kerampeulven, sur le sommet du coteau, est un groupe de sept tumulus. Le plus considérable de ce groupe, celui le plus à l'Est, de 30 mètres de diamètre sur lm,50 de haut, a été exploré par M. Lukis, le 16 décembre 1881. Il rencontra à l'intérieur une chambre funéraire orientée Est-Ouest, à parois maçonnées à pierres sèches, recouverte d'une grande dalle dolménique, mesurant intérieurement lm,90 de long sur 1m, 6o de large et 1 mètre de haut sous plafond. Dans cette chambre, sur le tuf du fond, il recueillit des restes incinérés au milieu desquels était placé, un vase en argile, sans anses, dont la surface est couverte de points tracés très irrégulièrement à la pointe d'un ébauchoir, aujourd'hui au musée de Morlaix, à qui M. Lukis le donna. Nous l'avons reproduit dans notre ouvrage sur la poterie Armoricaine, planche 15, N°l.
La chambre intérieure de ce tumulus étant parfaitement conservée, M. Lukis la laissa ouverte et, par contrat devant le notaire de Huelgoat', acheta le monument pour en assurer la conservation. Mais M. Lukis est mort et son frère, pasteur à Guernesey, où il habite, n'ayant peut-être pas connaissance de ce contrat, l'ancien propriétaire a bouché la sépulture et la brèche faite par M. Lukis lors de son exploration, et a repris possession du monument.
Des six autres tumulus laissés inexplorés par M. Lukis, leurs propriétaires n'ayant pas voulu lui en donner l'autorisation, sa nationalité d'Anglais le mettant un peu en suspicion, deux ont été fouillés par les propriétaires.
De ces deux explorations l'une d'elles, celle d'un petit tumulus de 20 mètres de diamètre et de Om, 75 de haut, situé au coin de la garenne, dite Goarem-Roch-Garec-Cos a donné une petite chambre intérieure à parois maçonnées à pierres sèches, recouverte d'une grœide dalle, contenant des restes incinérés. En août 1895, nous avons exploré les autres. Dans celui le plus au Sud, mesurant 25 mètresde diamètre sur lm,50 de haut, il a été rencontré au centre, à 1 mètre sous le sommet du tumulus, une sépulture ronde, maçonnée à pierres sèches, voûtée en forme de four, ayant lm,50 de diamètre, à l'intérieur de laquelle avaient été placés, sur le tuf du fond des restes incinérés et quelques fragments d'une poterie rouge, grossière, épaisse, faite à la main.
Quant aux autres tumulus de ce groupe, deux d'entre eux ne contenaient rien, c'étaient des tumulus de souvenir.
Le troisième appartenait à deux propriétaires différents. L'un d'eux nous autorisa à fouiller la moitié lui appartenant, le second s'opposant à ce que je touche à la sienne, je n'ai pu qu'en faire incomplètement l'exploration. Dans la moitié que j'ai explorée, je n'ai rien rencontré, il est probable que celui-ci non plus ne renfermait aucune sépulture. "
Chatellier, 1907, p. 203-206 : "A l'Ouest, à 400 mètres des édifices de Kerampeulven, est un tumulus de 30 mètresde diamètre sur 1 m50 de haut, il enveloppe une chambre intérieure, à parois maçonnées à pierres sèches, recouverte d'une grande table, mesurant intérieurement 3 mètres de long sur 1m 85 de large et 1m 60 de haut sous table, il y a été recueilli les débris d'un vase en argile déposé près de restes incinérés. (Musée de Kernuz). A 700 mètres à l'Ouest du précédent est un autre tumulus très aplati, sur des terres dépendant de Niquelvez. Par exception, il est sur la pente d'un coteau, presque dans un fond. Il a 30 mètres de diamètre sur Om 80 de haut. Son exploration n'a rien donné, il ne contenait pas de sépulture, c'était un tumulus de souvenir. A 500 mètres au Sud-Ouest de Kerampeulven, sur le sommet, du coteau, est un groupe de sept tumulus. Le plus considérable de ce groupe, celui le plus à l'Est, de 30 mètres de diamètre sur lm 50 de haut, a été exploré par M. Lukis, le 16 décembre 1881. Il rencontra à l'intérieur une chambre funéraire orientée Est-Ouest, à parois maçonnées à pierres sèches, recouverte d'une grande dalle dolménique, mesurant intérieurement 1 m 90 de long sur 1 m 60 de large et 1 mètre de haut sous plafond. Dans cette chambre, sur le tuf du fond, il recueillit des restes incinérés au milieu desquels était placé un vase en argile, sans anses, dont la sutface est couverte de points tracés très irrégulièrement à la pointe d'un ébauchoir, aujourd'hui au musée de Morlaix, à qui M. Lukis le donna Nous lavons reproduit dans notre ouvrage sur la Poterie Armoricaine, planche 15, N1.
La chambre intérieure de ce tumulus étant parfaitement conservée, M. Lukis la laissa ouverte et, par contrat devant le notaire de Huelgoat, acheta le monument pour en assurer la conservation. Mais M. Lukis est mort et son frère, pasteur à Ouernesey, où il habite, n'ayant peut-être pas connaissance de ce contrat, l'ancien propriétaire a bouché la sépulture et la brèche faite par M. Lukis lors de son exploration, et a repris possession du monument.
Des six autres tumulus laissés inexplorés par M. Lukis, leurs propriétaires n'ayant pas voulu lui en donner l'autorisation, sa nationalité d'Anglais le mettant un peu en suspicion, deux ont été fouillés par les propriétaires.
De ces deux explorations l'une d'elles, celle d'un petit tumulus de 90 mètres de diamètre et de Om 75 de haut, situé au coin de la garenne, dite Goarem-Roc'h-Garec-Cos a donné une petite chambre intérieure à parois maçonnées à pierres sèches, recouvertes d'une grande dalle, contenant des restes incinérés. En août 1895, nous avons exploré les autres. Dans celui le plus au Sud, mesurant 25 mètres de diamètre sur lm 50 de haut, il a été rencontré au centre, à i mètre sous le sommet du tumulus, une sépulture ronde, maçonnée à pierres sèches, voûtée en forme de four, ayant lm50 de diamètre, i l'intérieur de laquelle avaient été placés, sur le tuf du fond, des restes incinérés et quelques fragments d'une poterie rouge, grossière, épaisse, faite à la main.
Quant aux autres tumulus de ce groupe, deux d'entre eux ne contenaient rien, c'étaient des tumulus de souvenir.
Le troisième appartenait à deux propriétaires différents. L'un d'eux nous autorisa à fouiller la moitié lui appartenant le second s'opposant à ce que je touche à la sienne, je n'ai pu qu'en faire incomplètement l'exploration. Dans la moitié que j'ai explorée, je n'ai rien rencontré ; il est probable que celui-ci non plus ne renfermait aucune sépulture.
A 200 mètresau Sud du village de Goasalec, est un autre groupe de six tumulus. Deux d'entre eux sont à l'Ouest du chemin vicinal venant de Huelgoat dit Chemin vicinal de Goasalec, 4 autres sont à l'Est de cette même voie.
M. Lukis entreprit en 1881 l 'exploration de l'un de ces derniers, ayant 90 mètres de diamètre et 4m50 de haut, situé dans le champ dit Goarem-Rikan, bordant à TEst le chemin vicinal de Goasalec. Le soir arrivé, il avait mis au jour la table recouvrant la chambre funéraire. E abandonna son travail, recommandant à ses travailleurs de se retrouver sur les lieux le lendemain matin, pour continuer la fouille. Quand il revint, la sépulture était ouverte et complètement vidée. Le propriétaire, qui était au nombre des travailleurs, l'avait violée la nuit II put seulement constater que la chambre était à parois maçonnées à pierres sèches et recouverte d'une grande dalle dolménique. Sur le tuffaisant le fond avaient été déposés des restes incinérés. Aucunes mesures ne furent prises.
Un autre tumulus situé dans le même champ, à 40 mètres de celui-ci, a été fouillé dans les mêmes conditions. Ha sensiblement les mêmes dimensions.
Au Nord, dans le champ voisin, dit Goarem-Coz, est un troisième tumulus de 20 mètres de diamètre sur 1 mètrede haut Nous lavons traversé de part en part par une tranchée en croix sans rien rencontrer. C'était sans doute un tumulus de souvenir.
Dans le champ au Sud de celui où se trouve le tumulus fouillé par M. Lukis, champ portant également le nom de Goarem-Bihan, est un quatrième tumulus, très aplani, n'ayant que O m 80 centimètres de haut et 20 mètres de diamètre. A l'intérieur, nous n'avons rencontré que quelques pierres jetées sans ordre et quelques traces d'incinération.
A l'Ouest du chemin vicinal, directement en face de ce premier groupe de quatre tumulus, dont ils ne sont séparés que par la route, sont deux autres tumulus dans le champ dit Rose-an-Heau, distants de 20 mètres l'un de l'autre. L'un a 35 mètresde diamètre, mais très aplati, n'a que Om 75 de haut Les tranchées que nous avons faites à travers ne nous ont donné qu'un dépôt de restes incinérés, à lm 25 de profondeur, sans aucune protection. L'enveloppe de ce tumulus est une argile blanche de prairie, excessivement compacte.mêlée, comme toujours, de fragments de charbon.
L'autre, de 15 mètresde diamètre sur Om 60 de haut, a donné des résultats analogues. Enfin à 500 mètres au Nord-Est de Goasalec, est encore un tumulus de 35 mètresde diamètre sur V 50 de haut."
Lukis, 1882 : "Le second dolmen est réellement remarquable. Le tumulus qui le renferme est situé dans une lande dite « champ à bailli » ou champ commun près des villages de Kervao et de Ker-am-peul-ven, commune de Berrien.
L'ouverture de ce tumulus a été faite le 16 décembre 1881. La tranchée, dirigée de l'est à l'ouest à une profondeur de Im 50 rencontra le dessus d'une grande pierre servant de plafond à un dolmen. Ce dolmen fut mis à jour en partie de manière à pouvoir être visité et je constatai qu'il était formé d'une couverte monolithe de 3m 85 de long sur 2m 40 de large reposait sur deux assises, l'une, à l'Est-Sud-Est, formée d'une seule pierre de granit parfaitement taillée, et l'autre, l'Ouest-Nord-Ouest, composé de deux pierres également taillées. Ces pierres, qui n'ont pas plus de 0m 23 d'épaisseur, reposent sur quatre murs formant le tombeau. Les murs sont construits avec de petites pierres plates d'une uniformité et d'une régularité parfaites. Les coins de la chambre ne sont pas rectangulaires, comme dans le premier tumulus, mais arrondis à l'intérieur de la chambre. Celle-ci, de vastes dimensions, n'a pas moins de Im 85 de hauteur. Son aire, creusée à 0m 60, au-dessous du sol naturel, est couverte d'une couche de cinq centimètres de cendres de bois. (Voir figure 2.)
Vers le coté Est, nous avons trouvé couché un vase rempli d'ossements calcinés et de charbon de bois. Ce vase, parfaitement entier, et qui sera remis au musée de la Société, est fabriqué à la main et orné de petits trous faits dans la pâte à t'aide d'une sorte de poinçon. Aucun autre objet n'a pu être trouvé dans le reste de la chambre.Les figures 2 et 3 donnent les détails de ce beau dolmen dont les dimensions sont les suivantes :Diamètre du tumulus 27m00 Longueur de la dalle 3m85 Largeur de la dalle 2m30 Epaissseur de ladite 0m40 Hauteur de la chambre lm85 Largeur à l'Est lm60 Largeur à l'Ouest lm30;Epaisseur des murs 0m70;Distance de la dalle au sommet du tumulus lm50
En présence du résultat remarquable de cette fouille, j'ai soumis au Président de la Société les mesures nécessaires pour en garantir la conservation et, sur l'avis du bureau, j'ai été autorise â assurer à notre Société par une location à long terme, cet intéressant monument négalithique."
Plan du du tumulus fouillé par Lukis
Le vase décoré de petits coups de poinçon découvert dans ce tumulus
les restes d'un autre tumulus fouillé dans une sapinière
Uu autre tumulus dans la sapinière de 3 mètres de long non fouillé
Les archéologues un abri sous roche en contre-bas de ce site ont fouillé durant l'été 2011,
À Berrien, à un kilomètre au nord du CAMP D'ARTHUS (le plus vaste oppidum gaulois du nord-ouest de la Gaule avec ses 32 hectares), nous avons, dominant le hameau de Kerampeulven, une énorme roche, véritable tortue de pierre sortant de terre, appelée AR ROH WAREG " la roche du salut " ; le déterminant wareg, forme mutée de gwareg, étant l'équivalent breton de l'adjectif gallois gwaredog " rédempteur, protecteur ", etc., avec amuïssement du d intervocalique. Cette roche se trouve au sommet même d'une belle colline : KENEH GWENN " colline blanche-sacrée " et, les deux ruisseaux voisins s'appellent GLAN/VEZ, un composé archaïque de glan " pur, saint " et de vez, forme mutée de gwez, variante de gwaz " ruisseau ", d'où Glanvez " ruisseau pur-sacré ". Il ne nous appartient pas d'épiloguer sur les cultes, bornons-nous simplement à apprécier la densité des déterminants rappelant la pureté et le sacré.
La fontaine
Sur la commune de Guerlesquin, sur les sources du Squirou affluent du Guic le long de la départemental D 42 Le faou- Plestin les gréves Gwareg apparaît encore dans FEUNTEUN GOAREC " la fontaine rédemptrice ", un hameau au centre d'une zone où nous avons deux tumulus, deux croix (Saint-Ener et Croas Christ), une chapelle (CHAPEL CHRIST) et un hameau (TACHEN CHRIST " le domaine du Christ "). L'insistance sur le nom du Rédempteur, dans une zone où se trouve une fontaine aux vertus rédemptrices, suppose une volonté de récupérer un culte plus ancien (lié à la fontaine) par le christianisme. Cette volonté semble patente dans le cas de deux autres FEUNTEUN WAREG, celle de Quéfforc'h (Scrignac, 29), juste au pied de la chapelle de Saint-Hernin, et celle de Locmaria-Berrien (29), tout à côté de l'ancien cimetière, autour de l'église, ce qui explique le nom actuel de FEUNTEUN AR VERED " la fontaine du cimetière ". Glan (du gaulois glano /glana) et gwenn (du gaulois vindolvindd) apparaissent sous diverses variantes modernes tant en France qu'en Grande-Bretagne ; signalons par exemple : GLANE, nom de divers cours d'eau en pays occitan ; GLYNCH BROOK, ruisseau du Gloucestershire ; VENDÉE, affluent de la Sevré Niortaise ou encore WIND/FORD (Somerset), qui, en 1169, était un WEND/ FROD " blanc ruisseau " équivalent exact du GUEN/FROUT de Plouvorn (29). Ces quelques toponymes nous rattachant à des cultes préchrétiens permettent aussi de juger de manière plus concrète l'importance du monde celtique à la fin de l'Antiquité.
(Jean-marie Ploneis )l'identité bretonne,la toponymie celtique éditions du Felin.
en Berrien,au nord du camp d' Artus sur le chemin-creux ,entre le menhir de kerampeulven et le village de Niquelvez . Ce rocher isolé au fond d'un champ domine à 251métres est appelé ar roc'h wareg "la roche du salut " le déterminant wareg , forme mutée de gwareg ,étant l'équivalent breton de l' adjectif gallois gwaraedog "rédempteur,protecteur "La roche se trouve au sommet d'une belle colline :Keneh gwenn "colline blanche- sacrée" et les deux ruisseaux voisins s'appellent glan/vez( le ruisseau de la grotte d'Artus et l'autre ruisseau où il prend le nom du village de kerbizien en se jetant dans le lac du Huelgoat) dans ce nom il y a un composé archaïque de glan " pur" saint"et de vez ,forme mutée de gwez ; variante de gwaz"ruisseau", d'où glanvez "ruisseau pur-sacrée".Autre signe du sacré de ces lieues kerbizien (Kaer Budian au XI iéme siècles ) vient de bit (=nature ,monde ,éternité).Il existe dans ce secteur l'une de plus grande concentration de tumulus et de tombes de l'âge du fer (2000-1200 ans J.C ) en Europe.
(Jean-marie Ploneis )l'identité bretonne,la toponymie celtique éditions du Felin.
Les tumulus de l'âge du bronze des Monts d' Arrés (Jacques Briard, Michel Le Goffic ,Yvan Onnée 1994)