Le grand hôtel d'Angleterre.

D´une élégance et d´un confort rare pour l´époque, l´Hôtel d´Angleterre de Mr Le Bour (une grande famille d’hôteliers finistériens) dans rue de la Gare, est étoilé en 1934 pour ses Truites, ses Cèpes et son Poulet.Il retrouve son étoile à la Libération

https://restaurantsbretonsetoilesmichelin.wordpress.com/…/…/

Une photo du lac d’Huelgoat vers 1906.(collection personnellle)

 Une photo du lac d’Huelgoat vers 1906.(collection personnellle)

Une photo du lac d’Huelgoat vers 1906.(collection personnellle)

 Puis les mines se sont arrêtées. Le tourisme avec la venue du chemin de fer, création de la ligne Morlaix-Carhaix,de nombreux hôtels se construisirent  où les Anglais et les bourgeois prenaient  leurs vacances, ainsi que de nombreux peintres de l 'école de Pont-Aven  dont Sérusier  Verkade Ballin ,Gaugain?.L'écrivain Victor Segalen , auteur Des immémoriaux  et de Stéles est trouvé mort  au kastell-guibel en 1919,il est enterré au cimetière du Huelgoat.

La 3 fallschirjager-division de parachutistes, leur PC général était à l' Hotel d'Angleterre.

 


Commentaire de TripAdvisor d' anglais de 1839 sur un hotel du Hüelgoat

Après environ une autre heure de marche, nous quittâmes la "grand-route" vers Carhaix sur la droite, et, prenant, la piste qui mène à Huelgoat, nous sommes bientôt arrivés au village de Berrien, qui, avec son église en pierre bien construite, au milieu de son cimetière planté de sapins, représente une oasis d'hospitalité dans ce désert immense de landes . Les paysans ici venaient juste d'attraper une immense loutre, ou "chien d'eau" comme ils l'appellent ici, dans le ruisseau qui coule au-dessous du village; une des sources de l'Avon. le plus joli de tous les noms pour une rivière, que les Français ont massacré en le transformant en "Aulne".

Au-delà, alors que nous approchions de Hüelgoat, le pays prit un aspect encore plus sauvage. Les pentes des montagnes se mêlaient à d'immenses masses rocheuses, et chaque chose semblait être le résultat d'une de ces convulsions de la nature, dont on observe si souvent les traces à proximité des trésors minéraux enfouis.

Nous atteignîmes la petite ville vers dix heures; et fûmes assez chanceux pour retenir les seuls lits de l'auberge, tenue par la Veuve Madec, une propriétaire joviale aux formes épanouies, que les passages des étrangers à son auberge, pour venir voir les mines, avaient rendue en quelque sorte plus civilisée que ses voisins. Ma chambre à coucher était éclairée et aérée presque autant par l'énorme cheminée que par la petite fenêtre, aussi n'y avait-il pas d'odeur.

Cependant l'escalier en colimaçon, par lequel il fallait monter pour accéder à la chambre ,un endroit à se rompre les reins, était fait d'une combinaison de poutres de bois aussi solides que possible, assemblées avec ingéniosité. La porte de la chambre était une parfaite illustration de la vis à inertie et manifestait une forte inclinaison, ouverte ou fermée, pour revenir à sa position initiale; bien que ce fut déjà quelque chose de trouver une chambre à l'étage, de plus avec une porte. Même si le plancher de la chambre avait été construit à l'évidence par un charpentier qui n'était jamais sorti de son pays de montagne, et n'avait donc, jamais été confronté à l'idée de surface plane et offrait une couche de saleté d'un pouce d'épaisseur; et bien que le couvre-lit vert n'ait pas été très attirant, je dois confesser que les draps, aussi grossiers que la toile de voile d'un homme de troupe, étaient propres. En effet, dans ce pays, sale par excellence, je n'ai jamais trouvé à me plaindre à cet égard; ce qui n'est pas le cas en Allemagne, où les draps propres étaient considérés comme un service supplémentaire et payés en tant que tels

Dès que nous avons été assurés de notre couchage pour la nuit, nous nous sommes mis en quête du déjeuner; et fûmes particulièrement séduits, après la promenade de vingt quatre miles, par la promesse de la Veuve Madec d'un "biftec" et d'une truite, poisson qu'il y avait en abondance dans la rivière. Etant un peu fatigués, et, peut-être, quelque peu angoissés quant à l'aspect des nourritures qui nous étaient promises, nous nous installâmes dans la cuisine pour y observer leur préparation avec tout l'intérêt que cela méritait. J'aimerais après cela particulièrement mettre en garde tout voyageur passant en Bretagne. Une telle curiosité ne peut être que source de déconvenue pour l'estomac de l'homme et pour la vanité de l'intrus. Un homme n'a rien à faire avec la nourriture tant que celle-ci n'est pas arrivée devant lui sur la table. S'il peut l'avaler sans dégoût, qu'il le fasse et qu'il soit alors reconnaissant. Il est toujours souhaitable de garder l'esprit libre de tout préjugé. Mais, par-dessus tout, ces préjugés seront particulièrement mal venus s'il conduit un homme à se quereller avec son repas de dix heures, quand il est à jeun depuis cinq heures. Je ne dirai pas tout ce que j'ai vu dans la cuisine de la veuve Madec. Quand les biftecs et la truite furent déclarés "prêts", j'avais cessé de l'être pour ma part; et je ressentis très peu l'envie de m'occuper d'eux.

Après cette malheureuse et avortée tentative de petit-déjeuner, nous nous levâmes pour marcher vers la cascade de saint-Derbot, un coin de la région dont nous avions entendu désirant réserver un jour entier pour la mine, quand nous serions sûrs de pouvoir descendre frais et reposés