La Roche ensorcelée. Ar Roc'h-Warek
Ma Roche des fées dans les bois du Roc'h -Warek en français la Roche Cintrée
C'est bien la Roche en forme d' arche naturelle qui a donné son nom à mon quartier bois de la Roche Cintrée. Ce ne pas être le rocher du panorama sur les hauteurs de ce quartier qui avait comme nom la Roche Marrec la Roche du Chevalier en breton du XVII ième sciècle .
En haut de la mine se situe ce rocher près du village de Kerc'hou ( le village des rochers)
Vue de ma maison sur la vallée du virage du canal de la mine
Vue du virage du canal de la mine.
La Roche ensorcelée. Ar Roc'h-Warek
Ma Roche des fées dans les bois du Roc'h -Warek en français la Roche Cintrée.
Ce bois est le reste de ce grand domaine forestier ducal sur la paroisse primitive de Berrien des bois de la Roche Cintrée qui longeait la voie gallo-romaine (hent- Ahés ) qui allait du bourg du Huelgoat aux rives de l' Aulne( ster-naon ) au bois du Botvarec .il se dit en breton ar vod -warek. Or le bois de la roche cintrée s'appelait aussi bois de la roche Marrec ( roche du chevalier) encore une déformation d'un nom breton des maitres des eaux et forêts du Roi « ar warek en ar marrek ».
Ar Warek est aussi un nom breton du sanctuaire celtique .Les celtisants depuis deux cents affirment qu'il y a un seul nom le Nematon . Ils n'ont jamais étudié la toponymie de nos Monts d'Arrée.
Il y a un chaos de rochers dans des bois qui ressemble à un dolmen comme s' il avait été construit par les Dieux et habité par des fées . Ce site est heureusement préservé de la présence néfaste des hommes sans croyances d' aujourd'hui .Il faut qu il le reste seulement pour les initiés et les passoniés des pierres .Il est indéniable que ce site magique est un sanctuaire qui date du Néolithique .
Cet extraordinaire dolmen de la nature et sa grande roche en forme d' un arc formant une arche et formant le toit d'une grotte, il ne peut être que la demeure des fées, celles des légendes de la géante du Kastell ar Gwibel. Il surplombe la rivière du Gouffre d' AHES qui décrit un arc.
C'est en fait la vrai Roche Cintrée qui a donné son nom à ce bois au regard de sa magnificence parmi les autres rochers de la vallée du Gouffre .Ce site de ce monument de la nature est indéniable un sanctuaire; il y a une grande plate-forme en flanc de colline devant ce temple de pierres, elle ne peut pas être naturelle elle ne peut qu' être humaine!
Ce nom Roche Cintrée: nom du quartier, où j' habite, il a été francisé,on le retrouve en 1835 sur le cadastre napoléonien,un point géodésique de hauteur sur le bourg "roc'h cintre "aujourd'hui le point le plus haut du quartier de Toull-ar-hoat , non pas le rocher du belvédère de la Roche Cintrée.
Ma Roche des fées dans les bois du Roc'h- Warrek en français la Roche Cintrée.
C'est la traduction littérale en français de Roc'h Kelc'hied par les notables de la ville de cette époque de prospérité due à sa mine et non son vrai sens figuré qui sent le soufre et ainsi occulter les superstitions des bouseux bretonnants :la Roche ensorcelée.
L' appellation "Cintrée" correspond non pas un cintre d' habillement màis à des pierres en forme d' une arche ou d' un arc et nullement à celle du site de la pierre aménagée pour son panorama qui surplombe mon quartier ,une pierre parmi d autres .
J'ai trouvé le nom breton de mon quartier dans le dictionnaire breton- français de Francis Favereau , mon camarade et responsable quand je militais comme lui à l' UBD du kreizh-Breizh :sa traduction bretonne , Francis l'a traduit par" Ar Roc'h Kelc'hiet"( nom imprononçable pour un francophone ) et aussi Ar Roc'h- Kromm .( L' expression être cintré « être fou " a la même étymologie de l' expression qui vient de l' occitan être fada ,soi être ensorcelé)
Ar Roc'h kelc'hiet : kelc'hiet vient du verbe cercler ou encercler en figurée envoûter - d'un cercle magique, soi ensorceler.
L' alignement des rochers de ce quartier, vu du bourg, ressemblent bien aussi à un arc (en Anglais sur les cartes postales de 1900 " arched rock")
soi la Roche ensorcelée et non la Roche Cintrée.
Autres noms de ce lieu ; rocharey aux mines= roc'h ar Rey ( le roi) roc'h an nec'h =la roche du haut (ce nom vient du gaulois kenec'h francisés) .La roche est un nom d'origine celtique commun au breton et au français, la roche du bois; roc'h er hoad; roc'h marrec la roche du chevalier
C'est bien la Roche en forme d' arche naturelle qui a donné son nom au bois de la Roche Cintrée. Un tel monument gigantesque de pierres qui ressemble à un dolmen construit par les dieux ne peut qu' avoir donné son nom à ce sanctuaire des bois. Ce ne pas être le rocher du panorama sur les hauteurs de ce quartier .
Je remercie Maryvonne Tosser du Rumein qui a découvert ce fait d' histoire emblématique de notre pays.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Martine_de_Bertereau
Martine de Bertereau , (Touraine ou Berry vers 1590 - Paris, vers 1642), baronne de Beausoleil et d'Auffembach, est une minéralogiste française. Avec son mari, Jean du Châtelet, qu'elle épouse vers 1610, elle voyage dans une grande partie de l'Europe pour y découvrir et prospecter des mines et des gisements. Ses livres, décrivant ses méthodes, ses outils et ses pratiques, l'ont souvent associée à la radiesthésie, à l'astrologie et à l'alchimie.
En 1627, à Morlaix, leur domicile est perquisitionné en leur absence, par un prévôt du nom de La Touche-Grippé, appelé La Touche-Grippe-Minon par la baronne. Les méthodes que le couple utilisent dans leurs recherches, et leurs outils, ont paru suspect. Inculpés de magie et de sorcellerie, ils sont toutefois rapidement innocentés. Cependant, toutes les affaires saisies, bijoux, or, argent et autres minerais, papiers, procès verbaux, mémoires des lieux, ne leur seront jamais restitués. Martine de Bertereau s'en plaindra encore en 1640.
http://envor2004.free.fr/crbst_3.html
La mine de la forêt du buisson Rochemares est la mine du Huelgoat Locmaria Berrien.
Le procureur du Roy est celui du représentant des domaines du Roi de la ville royale du Huelgoat il faisait aussi office de maire et juge de la sénéchaussée royale du Huelgoat . Les mines d' argent de Berrien des ducs de Bretagne étaient toujours en exploitation sous Louis XIII sous forme d' argent natif ,de chlorure et bromure d argent , sous la protection mafieuse des notables par les gens du pays, il fallait le garder ce secret des étrangers en les inculpant de magie et de sorcellerie et des pouvoirs royaux et ainsi ne pas payer les taxes exorbitantes sur l' argent extrait sur le domaine du roi .
Le buisson n'est autre le nom caché aux lecteurs de son livre par Martine de Bertereau du lieu le domaine des bois royaux des mines d' argent du manoir de la Haye sur la voie royale Ancenis- Brest.
ROCHEMARES n' est que la francisation du nom des bois de la roche cintrée et de la mine qui s'appelait aussi bois de la roche Marrec ( roche du chevalier) encore une déformation d'un nom breton des maitres des Eaux et Forêts du Roi « ar warek en ar marrek ».
http://envor2004.free.fr/crbst_121.html
La sacristie de l' église transformée en forge.
Au Huelgoat,on trouva en 1771, « plusieurs morceaux d’argent crud massif, revêtu de toutes parts dans des terres rouges », un quartz carié imprégné d'oxyde de fer, dans lequel se trouvait disséminé de l'argent natif, du chlorure et du bromure d'argent, .ce minerai appelé « merde d'oie » que l'on négligeait alors sans valeur. Reconnaissable à son « toucher de velours », cette terre contenait de l’ argent natif et argentite. En 1784, sa teneur en argent s'élevait à 13 ou 14%, un chiffre tout à fait remarquable. L'abattage s'en effectuait à la petite cuillère. Au contraire des terres rouges du Huelgoat qu' on peut récupérer l'argent que par le procédé d'amalgame au mercure inconnu à cette époque en France , ce minerai n'avait besoin que d'un simple feu de forge pour être fondu. La population locale sut en profiter. Le minerai était récolté clandestinement dans les fentes affleurant au jour et fondu non moins clandestinement dans les bois environnants. Le curé lui-même s'activait à de telles entreprises dans sa sacristie, vidant les inévitables scories dans un trou pratiqué à même le sol Entre le profond des forêts et celui de l'église, « on évalue l'argent volé au moins au quart de ce que la mine a produit ». Cette dîme d’un genre particulier dut constituer une véritable manne pour cette population aux conditions de vie particulièrement précaire...
Soit 2.500 kg d'argent détournés. Les scories furent retrouvées lors de la restauration de l' église. Les vols étaient à ce point nombreux et généralisés qu'un monitoire fut organisé par la Compagnie, en forme d'avertissement et de repentir ... Anecdote narrée par Rickart lors d'une tentative de reprise des travaux en 1890.
http://hal.archives-ouvertes.fr/docs/00/05/73/94/PDF/Garcon-Ths1995_chap2.pdf
La Bretagne / par M. Jules Janin Date d'édition 1844(Extrait sur la vallée du Plandonen ) Rien de charmant et de pittoresque comme le sentier qui mène de la mine au bourg de Huëlgoat. Figurez-vous, serpentant le long de la montagne, une chaussée large et bien sablée qui sert à conduire les eaux; ces eaux donnent le mouvement aux machines obéissantes. Au-dessus.de votre tète s'élèvent des chênes gigantesques ; l'acacia sauvage, les mélèzes, les frênes, les sorbiers chargés de leurs baies éclatantes forment, de leurs feuillages entrelacés, une voûte impénétrable aux rayons du soleil. Sous vos pieds le sol abrupte se précipite brusquement dans une vallée sonore, profonde, pleine de grands arbres; à travers le feuillage complaisant, l'œil charmé peut entrevoir mille échappées du ciel, de la lumière et de la terre, des montagnes arides ou boisées, des vallées plantureuses, des rochers énormes, debout comme des fantômes, riche ensemble entremêlé du murmure argentin dés fontaines, que les oiseaux accompagnent de leurs mille chansons. Et pourtant ce n'est pas encore toute la joie qui vous attend, il est encore d'autres enchantements qui se préparent, des surprises nouvelles, des magnificences inattendues, car à la .limite du sentier s'ouvre, béant et furieux, le gouffre du Huëlgoat, dont la cascade écume, éclate, jure et se précipite brisée par les rochers, qui étincellent sous l'effort ; étourdissant pêle-mêle. du. bruit qui tombe, de l'écume qui blanchit, du rocher qui tremble, — chaos, confusion, merveille, épouvante, attrait tout-puissant de l'inconnu ! Cependant que devient cette onde violente? Où est-il ce torrent qui jetait sa poussière et son bruit jusqu'au ciel? — Soudain tout s'engloutit, tout disparaît, plus rien ne reste de ce bruit, de cette tempête; seulement, à cent pas de là, une source infinie de mille petits ruisseaux limpides s'en vont chacun de son côté, où le pousse le caprice, où l'appellent la verdure, l'ombre, le repos, la rêverie et le soleil . |
La vallée de la Mine du Huelgoat- Locmaria en1845
L'entrée du bief du canal inférieur
Le canal supérieur