Mon  site web sur le Camp d' Artus , je l' actualise depuis plus de quinze ans, sans aucuns financements  publics pour mes recherches et le temps passé. Celui de Kreizy Archéo et leur parcours  archéologique brein à 20 000 € .Pour moi c'est de l'argent détourné aux institutions publiques bretonnes et européennes pour un travail  qui n'est que des copier-coller et des bétises comme sur leur site et leurs poteaux de signalisations . Pour eux le site de  Kergrois en Paule et en Glomel  est un oppidum  mais c'est faux! C' est une ferme entourée de nombreux enclos à bétail et de fossés qui séparent les parcelles. Une Villa rustica gauloise. Le mot latin villa désigne à l' origine un domaine foncier comportant des bâtiments d'exploitation et d'habitation de la  Gaule cisalpine

Le Hüelgoat  la  première ville de Bretagne


Sur la partie suivante de cette forêt du coz Huelgoat ,on remarque une plate forme entourée de douves qui annoncerait l' emplacement d' un ancien château ou d' un fort .Suivant la tradition vulgaire on tient pour cet endroit la résidence du roi Arthur .(  Mémoire présenté le 25 août 1784 au Grand maitre des Eaux et Forêts) .États des forêts du Roi. . États des forêts du Roi dans le numéro 50 d'-octobre 2015 du  Kaier ar Poher  par Jerome  Caouën


LE CAMP  D'ARTUS (Kastell -Arzur)

 

https://youtu.be/Oz77XZ3wpeE

Bagad Arzur ,e goaran e Arzur a-rok lein ar mene.

Un oppidum  une Montjoie, Le Capitole des Osismes.Le vacumm sacré du sanctuaire du Huelgoat.  

Ce n'est pas le plus vaste oppidum du  monde celtique mais dressé de Blockfields de pierres gigantesques ,ce lieu est surnaturel .

Cette colline ou ce Capitole et  sa roche Tarpéienne qu' est le site du  Gouffre  surplombe mon bourg natal du Hüelgoat aux sept collines  comme est  aussi  la ville éternelle  Rome  et où j'y habite toujours.   Le sacré de celle-ci depuis mon enfance m' interpelle .elle n'est pas  une fortesse militaire ni une ville habitée comme on veut nous faire croire  cles soi-disant  archéologues du Kreizy Archéo  et leur parcours  archéologique mais c'est un sanctuaire celtique !  .

!

Elle est délimitée par son relief par  trois vallées encaissées aux trois cours d'eau , en arc qui forment une arcade ou encore une courbe,un NEMATON   "Ar Warek  Gwarek est aussi  un nom breton  qui a le mène sens identique  de protection des sanctuaires celtiques .Les celtisants depuis deux cents affirment  qu'il y a un seul nom le Nematon . Ils n'ont jamais étudié la toponymie de nos Monts d'Arrée   

 

Ma page sur l ' autre  sanctuaire  du  Roc'h Warek  de la vallée du  Plandonen  qu'on appelle aujourd'hui la Roche Cintrée!


La priorité de l'édifice n'est pas de constituer un lieu imprenable, mais bien d'exposer, tant à la population à laquelle appartient l' oppidum, qu'aux étrangers de passages, l'étendue de la puissance du pouvoir locale. D'un point de vue culturel ces oppida peuvent revêtir la particularité de pérenniser un lieu de culte, de protéger un emplacement sacré inamovible.   © Sébastien Thiriet

   Le rempart celtique  s’apparente  à un pomerium. Le pomerium étrusco-romain implique un certain nombre de règles juridiques ou d’interdits, dont le port des armes à l’intérieur de la ville ou le rejet des morts à l’extérieur du tracé.


  Sur le cadastre de 1835 les huelgoatains nommait ce lieu le Saoulec  !

https://youtu.be/Oz77XZ3wpeE


https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255


Le temps des oppidum.

À la fin de l'âge du fer, de la Hongrie au sud de l'Angleterre, les Celtes érigent de très vastes fortifications dont certaines opposeront une vive résistance aux armées romaines, telles Gergovie ou Alésia. S'agit-il d'ouvrages purement militaires ? On a longtemps voulu le croire, mais les fouilles montrent que les oppidums sont bien plus que cela.

Des remparts pour être vus.

Comme le montrent bien les châteaux forts, quand on privilégie la défense, on réduit la surface et la longueur des fortifications à protéger. Avec des superficies couvrant des dizaines d'hectares et des kilomètres de remparts, les oppidums sont exactement l'inverse. Les architectes n’hésitent pas à leur faire dévaler les pentes plutôt que de suivre un tracé horizontal qui oppose à l'assaillant l'obstacle du dénivelé ; les parements extérieurs - avec leur base en grandes pierres plates posées verticalement – sont plus décoratifs qu'efficaces face aux engins d'assaut des Romains. Les portes elles-mêmes où arrivent de larges voies pour la circulation, avec leurs doubles vantaux, leur étage et leur décor de crânes cloués, ressemblent plus à des arcs de triomphe qu'à d'étroits ponts-levis. Enfin, ces fortifications, aux blancs remparts   démesurément développés, couronnent des hauteurs ou occupent le fond de vastes vallées, à l'époque déboisées : elles sont donc visibles de loin. Comme l' Acropole pour les Athéniens, l' oppidum  offre ainsi  fièrement aux citoyens et aux étrangers le spectacle de la puissance de la tribu, inscrite monumentalement dans le paysage. Les remparts qui entourent les oppidums  faits de pierres, de terre et de poutre: reliées par de grands clous. César appelle cette technique le murus gallicus. Les remparts qui entourent les oppidums  faits de pierres, de terre et de poutre: reliées par de grands clous. César appelle cette technique le murus gallicus . http://www.fleuruseditions.com/Voir/celtes-et-gaulois-l11355


Le Petit-Celland, Guégon, Le Huelgoat, Fécamp et les oppidums de type belge, certains n'ayant fait l'objet que d'une occupation éphémère. On ne saurait toutefois ériger la règle d'un grand oppidum unique par peuplade  : il peut y avoir eu deux ou même plusieurs oppidums importants chez un même peuple, notamment  lorsque son territoire est étendu et comporte un front de mer.

Les châteaux-forts de falaises  des cotes à défenses multiples des Veneti et des Osismi

Les Vénètes et les osismi  étaient des peuples frères de marins, qui vivaient de la mer et entretenaient des relations de monopole  économique avec l'île de Bretagne et la péninsule ibérique  dans les transactions commerciales de l' étain de l'le de Bretagne du cuivre d' Espagne et d' argent  et d' or des mines d' Armorique occidentale   Les romains  s' octroyèrent  militairement ce  monopole  . Les veneti  surent grouper en 56 av.JC sous leur commandement les peuples riverains de l'Océan et de la Manche et eurent même des alliés britanniques. César décrit leur mode de vie et de défense : groupés à l'abri de remparts sur les promontoires maritimes, ils se réfugiaient avec leur fortune sur leurs navires et communiquaient ainsi d'une forteresse à l'autre. Ces enceintes sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur. Ce dernier type très particulier de fortification peut être dû en partie à la nécessité de tenir à distance les frondeurs ennemis : mais la force supplémentaire donnée par un rempart multiple est une explication suffisante. Il été retrouvé dans la partie sud-ouest de l'Angleterre, qui fait face à l'Armorique : il est possible que les Vénètes l'y aient introduit dès le 11e siècle av. J.-C. et à nouveau après -56, s'ils se réfugièrent chez leurs alliés; on n'avance plus, toutefois, outre-manche, cette hypothèse sans quelques réserves : les poteries et les monnaies armoricaines en général - et Vénètes  en particulier  sont très rares en Angleterre ; la prise de l'immense Maiden Cast le par les réfugiés vénètes est peu vraisemblable ; ses enceintes peuvent être plus anciennes ; enfin le système de fortification multiple peut s'être élaboré séparément de chaque côté de la Manche.  https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255

L' oppidum  du Kastell-Artus et sa tour gauloise :
Cette butte castrale  n'est pas du Moyen-Age, le nom breton du Camp d' Artus est Kastell-Artus . "Kastell"  en topoymie celtique détermine un château-fort qui était déja construit avant et pendant l'Empire romain. si cette butte était du Moyen-Age ce lieu serait appelé  "ar -zal"  ou " al les "
 Je le classe avec ceux à défenses multiples ,il est protégé par sa situation en hauteur il est sur un promotoire délimité dans un triangle de trois vallées profondes et escarpées De nombreuses  forteresses le protègent et communiquent entre elles que sont les châteaux du Gouffre, du bourg du  Huelgoat, de Penmenez, de  Kerbizien ,de  koz- kastell  et ceux des vallées de l' Aulne et du Squirou . Cet oppidun du Kastell-Artus malgré ses faibles murailles , il est un lieu imprenable à toutes forces armées .qui veulent s'en approcher et surtout le fait qu' il soit entouré de rochers : les romains étaient très superstitieux, nos rochers n'étaient ils pas pour eux des soldats et des géants pétrifiés dans la pierre par les grandes déesses protectrices des Gorgones  de ce grand sanctuaire de pierres des Osismes ?  .

Ce terme de castel qui pouvait indiquer un ouvrage du moyen-âge. En réalité il signale presque à tout coup un «château» ou castellum/castrum antique, par exemple : Castel-Coz à Beuzec-Cap-Sizun, Castel Meur à Cleden-Cap-Sizun; Vieux Château à Sauzon, Pen Château au Pouliguen, Castel Ker à Saint-Avé, Menei Castel à Pont-Croix, le Castellic à Dirinon, Beg-ar-Castel à Ergué-Armel, Kercaradec à Penhars (trois remparts avec fossés), Castel Doun (Dun sans doute) à Sizun, Pencastel à Arzon, Castel Finans à Saint Aignan, Castennec à Bieuzy, etc). https://abp.bzh/35246

En 1957, Sir Mortimer Wheeler écrivit un mémoire qui fit date sur les fortifications antique, dans Hill-Forts of Northern France, Les forts de collines de la France du Nord. Paul-Marie Duval (note 1) écrit : «Il s'attaqua en 1935 aux enceintes préromaines de la Grande-Bretagne méridionale et, après avoir exploré celle de Maiden Castle, d'un type particulier fait de remparts multiples protégeant une position dominante, il formula l'hypothèse que ce système de défense, représenté dans le Dorsetshire et le Cornwall, devait avoir son origine sur le continent gaulois : les rapports étroits des peuples maritimes de la Gaule avec ceux de la Bretagne à l'époque protohistorique, les liens resserrés par la résistance commune à l'invasion romaine, l'exil possible des Vénètes en Cornouailles après la catastrophe de 56, suggéraient (pour ces forts), le type Vénète à défenses multiples ... les étroites relations des Vénètes avec les Brittons du Cornwall sont illustrées par les fortifications construites, peut-être par leurs agents et leurs réfugiés, chez leurs alliés, sur cette côte sud-occidentale de la grande île ... ces enceintes (Vénètes) sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur … les Veneti … avaient avec leurs voisins, les Namnetes et les Osismi, un système de défense commun»  https://abp.bzh/35246


Une légende de la Ville engloutie d'IS au Huelgoat?

Les montagnes de l'Arrée formaient autrefois une grande ville dont les murs et les tours se voyaient de toute la Bretagne. C'était une cité de carriers riches d'un travail alors bien payé. Une nuit de Noël qu'ils festoyaient au lieu d'aller à la messe de minuit, les murailles s'écroulèrent, la montagne s'ouvrit, engloutissant tout ce peuple de carriers sans foi. Sur les landes on entend encore parfois de grands coups sourds, comme si des mineurs travaillaient à l'intérieur de la montagne. Ce sont les carriers maudits qui taillent des pierres pour reconstruire leur ville. Jusqu'à la fin des temps, ils peineront en vain. Un bloc à peine équarri retombe aussitôt en poussière. Ils jurent alors si fort que toute la montagne en tremble.

Légendes de l'Argoat, les Monts d'Arrée BERNARD DE PARADES éditions Jos Doaré

A  l'horizon , le bourg de Poullaouen et au fond à gauche la butte du   Tossen sant  Gweltas la  Vallée des Saints .

  Le nom au Huelgoat du Roi ARTHUR dans ce lieu emblématique dérange nos intellectuels jusqu' à affirmer que c'est une invention des Romantiques du début du XIXe siècle. Le nom du  Roi  Arthur était dans notre tradition bien avant!

Sur la partie suivante de cette forêt du coz Huelgoat ,on remarque une plate forme entourée de douves qui annoncerait l' emplacement d' un ancien château ou d' un fort .Suivant la tradition vulgaire on tient pour cet endroit la résidence du roi Arthur .(  Mémoire présenté le 25 août 1784 au Grand maitre des Eaux et Forêts) .États des forêts du Roi dans le Poher  par Jerome  Caouën)


 

Jacques Cambry  Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795

La tradition conserve dans ces lieux le souvenir de l'énorme château d'Artus des rochers de granit entassés donnent  l'idées de ces vastes, murailles :on doit y trouver des trésors gardés  par des démons " qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée  desTeuss ",qui souvent traversent les airs sous la forme d'éclairs,de feux follets, en poussant quelquefois des hurlements affreux ;ils se répètent dans les forêts ,dans les gorges du voisinage. L' orfraie , la  buse et les corbeaux sont les seuls animaux  qui fréquentent ces ruines merveilleuses.

 

 

Sablières de notre église saint Yves sur la Place du Hüelgoat , en haut de la porte dans la tradition, dite de l' entrée des femmes, coté  bois et ses grottes ( les fers à cheval symblole de l'Eternité et deux têtes de diable elles sont que la représentation du Demon" qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée  des Teuss " au XVI siècle du mythe du cheval androcèphale  psychopompe des statères des Osismes du Hüelgoat.

 

L'éminence circulaire à l'extrémité de ce site était  il une motte castrale du Moyen Age ou la base d'une tour gauloise.

 

Vue sur la colline du Camp d' Artus de Paul Sérusier


Le Hüelgoat capitale

  le druide Gwenc'han Le Scouëzec je souscris  entièrement à ce texte occulté par les institutions archéologiques !

 

L'intérêt que suscite pourra compréhension delà tradition arthurienne, la région du Hüelgoat, nous porte maintenant à rassembler les données que nous possédons sur l'antiquité de ce pays. A l'époque où César vint en Gaule, il était occupé, ainsi que toute la partie la plus occidentale de la péninsule armoricaine, par un peuple appelé Osismien.

Les Osismes nous sont moins bien connus que leurs voisins, les Vénètes, mais nous savons qu'à la fin de l'indépendance gauloise, ils appartenaient les uns et les autres à la fédération armoricaine. Les historiens modernes ne sont pas assurés de leur origine. On ignore en fait s'ils appartenaient aux Celtes qui avaient envahi l'Occident dans le millénaire précédent notre ère, ou bien s'il s'agissait d'autochtones plus ou moins celtisés au contact de ceux-ci.

Ptolémée les mentionne, au premier siècle. Avant lui, Strabon et, bien sûr, César en avaient parlé. Pytheas, qui vint de Marseille dans leurs parages, au IVe siècle avant Jésus-Christ, à la recherche de l'étain, les appelle Ostimiens ou Timiens. Il avait appris à connaître chez eux le Kabaion ou promontoire de Gobaion, notre moderne Pointe du Raz. C'était l'Oestrymnide d'Avienus.

Leur capitale, aux dires de Ptolémée encore, au deuxième livre de sa Géographie, se nommait Ouorganion, mais comme toujours, les manuscrits varient : on trouve ainsi Ouorganion, Ouorgonium, Ouor-gon, Ouorgion. La ville se trouvait selon les coordonnées de cet auteur, par 17° 40' de longitude et 50° 10' de latitude. La première de ces mesures est aberrante, comme souvent les méridiens des Anciens : l'admettre serait placer l'embouchure de la Loire et notre cité sur la même ligne verticale. La latitude est toujours plus fiable. Dans le sys­tème de Ptolémée, la pointe du Raz (Gobaion Akrotèrion) est à 49° 45' et Brest, que nous identifions à Staliokanos Limèn, à 50° 15'. Dans ces conditions, le parallèle 50° 10' passe sensiblement par Le Hüelgoat.  

 

Si Carhaix a pu être le chef-lieu et le carrefour des voies à l'époque romaine, Le Hüelgoat nous paraît retenir tous les caractères pour mériter au temps de l'indépendance le titre de capitale. Ce lieu d'une importance économique devenue énorme par la richesse de son potentiel minier, doté pour sa défense, notamment, du principal oppidum des Osismi, est pourvu d'une mythologie de puissance et de souveraineté, et son nom communal enfin, Berrien,. pourrait sans peine venir de Vorganium.

Nul autre site en Bretagne Occidentale ne peut revendiquer une telle richesse de traditions. L'importance économique d'abord : la mine d'argent représente une source renouvelée de numéraire et par là une puissance commerciale indiscutable. L'importance politique ensuite : là où est la Banque Centrale, là s'installe le pouvoir. L'importance stratégique bien sûr : le système de défense du Hüelgoat, s'avère l'un des premiers d' Europe, tant par le camouflage des objectifs éventuels que par la ceinture de murailles naturelles et le piège anti-chars du Yeun Ellez. L'importance religieuse enfin : tous les grands mythes armoricains ont leur place ici. 

D'où venait l'argent des Osismes ?

Le seul endroit de quelque importance dans le voisinage du grand carrefour se trouve à trois lieues gauloises de là, soit moins de sept kilomètres : c'est, une fois encore, la charmante petite cité du Hüelgoat, dont les mines de plomb argentifère ont fourni aux Osismes, en leur temps, la plus grande partie, sinon la totalité "de leurs belles monnaies au Cavalier.

De très importants filons recoupent en effet les schistes et les quartz d'une colline voisine et leur exploitation, poursuivie jusqu'au début de ce siècle, avait débuté à l'époque préromaine. Des milliers de tonnes d'argent, et plus encore de plomb ont été extraites ici et une partie d'entre elle expédiée de par le monde. Une autre partie a servi à constituer le numéraire des Osismes, et sans doute aussi celui des Vénètes et assuré leur importance politique. Les mines — car il y a eu au cours des siècles différents puits ouverts ici et là — pouvaient assurer sans peine à l'agglomération humaine avoisinante, à ses sites défensifs et à ses dieux la prééminence dans la Cité des Osismes, et donc lui permettre déjouer le rôle d'une capitale.

Tant à Poullaouen qu'au Hüelgoat, elles n'ont été fermées qu'au XXe siècle, après plusieurs millénaires d'exploitation. Elles offrent du moins celles de la forêt, l'avantage appréciable d'être accessibles par un fond de vallée et d'être de ce fait idéalement camouflées et protégées. Actuellement encore, la ville du Hüelgoat et la vallée de la rivière d'Argent, ne sont visibles de nulle part.

Le site de défense, lui, a d'admirables vues : au nord de la rivière d'Argent la hauteur qui grimpe vers Berrien est couronnée du vaste camp gaulois, de dimensions et de fortifications exceptionnelles qu'est le Camp d'Artus. Il est relayé par le poste d'observation de Roc'h Kromm, " Roc'h  Warek " la Pierre Cintrée, de l'autre côté de l'eau et des habitations de la ville. D'une longueur de 1100 m, d'une largeur de 380 m, d'une hauteur de rempart de 4 m, et d'une superficie de 30 ha, le camp d'Arthur a été reconnu par l'archéologue Pierre-Roland Giot comme le principal oppidum des Osismi. Il ne fut construit, selon Mortimer Wheeler, qui le fouilla en 1938, qu'au 1er siècle avant notre ère, un peu avant l'invasion romaine contre laquelle il servit sans doute, mais Giot n'a pas hésité à écrire que le camp d'Artus est trop vaste pour ne pas avoir demandé une longue période de construction, et une occupation plus ancienne d'un tel site est vraisemblable.

C'est dans le fond de la vallée, à cet endroit élargie, sur les bords d'un lac artificiel, dont l'antiquité nous est inconnue, et près de l'extraordinaire chaos de rochers qui a fait la réputation des lieux, que s'étend la grand-place du Hüelgoat, d'un aspect rectangulaire assez inattendu dans le pays, évoquant plutôt un forum bordé de maisons, d'échoppes et de temple que le classique espace en rond autour de l'église centrale, auquel nous ont habitué les paroisses bretonnes. L'impression en est si vive que l'on se demande avec insistance s'il ne faut pas voir se perpétuer là une disposition archaïque, l'un de ces établissements multiséculaires qui semblent inéluctablement liés au sol et dont on attend qu'ils nous enseignent l'histoire.

Ajoutons qu'admirablement défendue par la crête de l'Arrez au nord et sa convergence avec les Montagnes Noires à l’est ,les fondrières  de l'Ellez à l'ouest, le réseau hydrographique de l'Aulne Jet la ligne continue de hauteurs de Glomel à la mer au sud, la région de Huelgoat et d'ailleurs de Carhaix se constitue en bastion naturel, protégé de toutes parts des violations de ses trois frontières maritimes et de sa limite continentale.L'agglomération principale de Berrien, située sur le point culminant d'un plateau, constitue elle-même le centre d'une extraordinaire forteresse naturelle : au sud, dominé par le Camp d'Artus, la profonde vallée de la Rivière d'Argent ; à l'est, l'impressionnant fossé du Squiriou ; au nord, au-dessous de la barrière naturelle de l'Arrez, une deuxième ligne de défense constituée par le cours transversal du ; à l'ouest, une descente plus douce, mais qui plonge progressivement vers l'étendue  implacable des eaux du Yeun Ellez enfermées dans l'étau des remparts de schiste et de grès. Là, même nos modernes chars d'assaut ne passeraient pas et les parachutistes s'engloutiraient avec eux.

A ces différentes marques d'importance, il convient d'ajouter l'importance mythologique des lieux. A cet égard, la supériorité du Hüuelgoat sur le reste du pays, à l'exclusion des rivages de la Baie de Douarnenez, mais en particulier sur Carhaix, apparaît écrasante. Dans cette dernière ville, seul le nom évoque la géante Ahès. Sur les bords de la rivière d'Argent en revanche, si Ahès est plus présente que n'importe où ailleurs, l'on y rencontre en outre Gewr (prononcez Gheour avec un g dur !), surhomme lanceur de pavés — et de quelle taille ! —, Arthur qui s'y est bâti son bel oppidum du Hüelgoat, Cronan sur sa montagne à l'Occident tout proche et aussi le chien noir qui hante le voisin Yeun Ellez, marais aux portes de l'Enfer. C'est là bien assez pour donner une dimension exceptionnelle à cette région aux pieds de l'Arrez

Un site dévorant

Mais revenons à Vorganium, pour autant que nous l'ayons quitté, et essayons de progresser encore dans la connaissance de cette ville. Pour cela, il est temps de faire appel à la linguistique. Que nous cache donc cette appellation ?

On a cherché — à vrai dire, pas beaucoup — quelle pouvait bien être la signification de ce terme que Ptolémée donnait comme nom à la ville principale des Osismes. Au XIXe siècle, on ne manquait pas d'évoquer à ce sujet la figure de Morgane, mais il n'est pas possible qu'au 1er siècle de notre ère l'initiale M ait déjà été transformée en W.

Il s'agit bien phonétiquement d'un W : le grec l'écrit Ouorganion et le latin Vorganium. Dans un cas comme dans l'autre, cela se prononce  Worganion avec une demi-consonne en tête et l'accent tonique, à la gauloise sur la première syllabe.Ni le vocabulaire gaulois que nous possédons, ni apparemment le breton ne nous permettent de donner une interprétation qui vaille. Il nous faut donc chercher une racine indo-européenne qui susciterait une telle possibilité. Dans ce domaine, le mot le plus voisin est le latin vorago, à l'accusatif voraginem, qui phonétiquement parlant, pourrait fort bien s'appliquer à un lieu qui deviendrait ainsi Voraginium, puis Vorganium. Une semblable hypothèse est totalement exclue, pour des raisons historiques évidentes : le latin n'a jamais été parlé dans le Centre-Bretagne avant la conquête de César, et fort peu sans doute après..Mais allons plus avant. Le terme signifie le Gouffre. De la même famille et de sens analogue le grec Barathron et le sanscrit Girami. Dans cette dernière langue, qui est, rappelons-le, exemplaire, la racine est GR- : elle s'entend pour avaler, absorber et vomir. On rattache cet ensemble sémantique à une origine indo-européenne en Gwer, de laquelle  dérive également les nombreux vocables qui désignent le gosier, le gouffre ou ce qui en est issu, comme le sanscrit gargara, la baratte, le français gorge, jargon, gargouille, mais aussi vorace et dévorer, le latin gurges, ainsi que leurs correspondants allemands, anglais, espagnols, italiens, celtiques et autres. On pourrait ajouter à la liste Gargantua et le géant Gewr dont nous parlions à l'instant.L'existence du gaulois *Vorgan-, au sens de gouffre, acquiert sous ce regard une grande vraisemblance.

La capitale des Osismes se serait appelé en quelque sorte Le Gouffre. Mais alors ? Où, dans ces  conditions  pouvait se trouver Worganion ? Autrement dit, où existait-il un Gouffre, digne de .ce nom, sur le territoire de l'antique Cité ?

 Le Hüelgoat capitale

Si Carhaix a pu être le chef-lieu et le carrefour des voies à l'époque romaine, Huelgoat nous paraît retenir tous les caractères pour mériter au temps de l'indépendance le titre de capitale. Ce lieu d'une importance économique devenue énorme par la richesse de son potentiel minier, doté pour sa défense, notamment, du principal oppidum des Osismi, est pourvu d'une mythologie de puissance et de souveraineté, et son nom communal enfin, Berrien,. pourrait sans peine venir de Vorganium.

Nul autre site en Bretagne Occidentale ne peut revendiquer une telle richesse de traditions. L'importance économique d'abord : la mine d'argent représente une source renouvelée de numéraire et par là une puissance commerciale indiscutable. L'importance politique ensuite : là où est la Banque Centrale, là s'installe le pouvoir. L'importance stratégique bien sûr : le système de défense du Hüelgoat, s'avère l'un des premiers d' Europe, tant par le camouflage des objectifs éventuels que par la ceinture de murailles naturelles et le piège anti-chars du Yeun Ellez. L'importance religieuse enfin : tous les grands mythes armoricains ont leur place ici.

Au Hüelgoat, nous sommes donc bien à Vorganium, le Gouffre d'Ahès, qui fut cité capitale des Osismes

 Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres


Notes d'un voyage dans l'ouest de la France(1836)

 Par Prosper Mérimée

Près du Huelgoat, sur un plateau couvert de gros quartiers de rochers, on voit un camp beaucoup plus considérable que les précédents, dont le périmètre, bien que détruit sur plusieurs points, est encore facile à déterminer. On le nomme le camp d'Arzur, corruption d'Arthur probablement (i). Ce mot est d'autant plus remarquable, que les paysans bretons d'aujourd'hui me semblent connaître beaucoup mieux César qu'Arthur, leur compatriote, et le héros de romans inventés, dit-on, dans leur pays.

(i) Dans là langue bretonne, le T est une lettre mute qui, précédée d'une autre lettre , peut se changer en Z. Ainsi l'on dit ma zad mon père au lieu de ma tad.

Cadastre du  Huelgoat de 1835

 

 Antiquités de la Bretagne, Finistère Christophe-Paulin de La Poix Fréminville 1832

Sur l'autre côté de la vallée du Huelgoat, sur le sommet  d’une montagne  qui domine tous les environs, sont les  restes d'un ouvrage de fortification très ancienne et très considérable, auquel la tradition a conservé dans la contrée le nom de camp d'Artus.

C'est un retranchement en terre, élevé d'une quinzaine de pieds, ayant la figure d'un trapèze et étant extérieurement environné d'un fossé. Il a quatre cents pas dans sa plus grande longueur.

A l'une de ses extrémités est un keep ou butte de terre factice en forme de cône tronqué environné à sa base d'un fossé particulier; sur son sommet on distingue encore les vestiges de la grosse tour octogone qui était bâtie, et l’on y voit au centre les restes d’un puits.

. A l'extrémité de l'enceinte diagonalement opposée à ce donjon, on voit l'ouverture d'une fausse-porte, mais où il n'apparaît aucun vestige de défenses. Malgré les herbes et les broussailles qui encombrent cette fortification remarquable, on peut très-bien distinguer encore la trace d'un chemin battu qui, traversant toute son aire, conduisait directement du donjon à cette fausse-porte.

Malgré le nom de camp donné généralement par les habitants du lieu à l'ouvrage que nous venons de décrire, nous ne pouvons y reconnaître les travaux usités pour un campement quelconque, qui n'entraîne jamais que l'idée d'un établissement temporaire. La forte tour qui existait ici, et dont la construction a dû coûter un temps et des peines considérables, annonce au contraire une occupation permanente, une fortification destinée à être long temps habitée et défendue. On ne voit jamais de ces donjons accompagner les camps retranchés d'aucun des peuples de l'antiquité.Ce n'était pas cependant non plus l'emplacement d'une ancienne ville forte; l'enceinte, quelque grande qu'elle soit, n'est pas assez considérable pour admettre cette supposition

Ce donjon, on voit l'ouverture d'une fausse-porte, mais où il n'apparaît aucun vestige de défenses. Malgré les herbes et les broussailles qui encombrent cette fortification remarquable, on peut très-bien distinguer encore la trace d'un chemin battu qui, traversant toute son aire, conduisait directement du donjon à cette fausse-porte. Malgré le nom de camp donné généralement par les habitants du lieu à l'ouvrage que nous venons de décrire, nous ne pouvons y reconnaître les travaux usités pour un campement quelconque, qui n'entraîne jamais que l'idée d'un établissement temporaire. La forte tour qui existait ici, et dont la construction a dû coûter un temps et des peines considérables, annonce au contraire une occupation permanente, une fortification destinée à être long temps habitée et défendue. On ne voit jamais de ces donjons accompagner les camps retranchés d'aucun des peuples de l'antiquité. Ce n'était pas cependant non plus l'emplacement d'une ancienne ville forte; l'enceinte, quelque grande qu'elle soit, n'est pas assez considérable pour admettre cette supposition ; d'ailleurs la tradition du moinsnous aurait conservé quelque souvenir, ou même le nom de cette cité.

Je crois qu'il faut regarder ce camp d'Artus comme le chef-lieu, l'habitation principale d'un puissant chef breton du cinquième on du sixième siècle ; d'un de ces chefs de tribus indépendants les uns des autres, auxquels nos anciens légendaires et chroniqueurs ont donné le titre de rois, parce qu'ils eu avaient la puissance absolue, mais qui n'étaient connus des Celtes que par celui de jarle, mal à propos traduit par la dénomination de comte par des historiens modernes.

Ce jarle avec sa famille occupait la tour ou donjon, et la foule de ses guerriers habitait des baraques en bois disséminées dans l'enceinte du retranchement.

Plusieurs autres fortifications très analogues à celle-ci, et que nous avons trouvées en Basse-Bretagne, viennent confirmer mon sentiment à cet égard. Cependant , pour l'admettre , il faut admettre aussi qu'à une époque fort ancienne les Bretons avaient un système de fortification qui leur était particulier , et qui était beaucoup plus avancé , beaucoup plus perfectionné que celui qui existait en même temps dans les autres parties de la France. Effectivement, dans les autres provinces du royaume, on ne voit guere avant le neuvieme siècle que des fortifications de si on adopte ma supposition, qui n'est pas du tout improbable, la Bretagne aurait eu des forteresses en pierre à une époque très-antérieure.

. Je me propose d’approfondir, dans un travail spécial, ce sujet, sur lequel j'ai déjà recueilli de nombreux matériaux.

Il est impossible de deviner quel était cet Artus habitant de la forteresse qui porte encore son nom auprès du Huelgoat. Faut-il voir encore ici un souvenir de la Table- ronde, et cette tradition est-elle relative au fameux roi Artus qui en était le chef et le héros? Rien ne vient confirmer ni non plus détruire cette opinion. Cependant nous rappellerons ici ce que nous avons déjà fait observer précédemment, c'est que, dans des temps très-éloignés, il a existé dans l'Armorique plusieurs chefs célèbres portant le nom d’Artus. On a probablement souvent réuni à la fois sur la tête d'un seul les exploits et les actions de ces différents Artus.

Jarle:La cuve le baquet en français du  Moyen-age Symbole de pouvoir et de resurrection pour les païens


A SUMMER IN Brittanny by Thomas Adolphus TROLLOPPE France Milton Troloppe.1839

Un été en  Bretagne ( édition  du Layeur 2002)

La journée suivante, nous marchâmes sur une colline, de l'autre côté de la vallée, sur laquelle on trouve encore des restes d'anciennes tranchées et de fortifications, que la tradition des paysans appelle le Camp d'Arthur. C'est une surface assez grande, entourée d'un mur d'une hauteur considérable et d'une forme irrégulière mais tirant sur le carré, dont le diamètre maximal doit être de quatre cents pas. D'un côté se trouve une butte faite par l'homme et on peut y trouver les fondations d'une tour. Au milieu on observe ce qui semble être les restes d'un puits.

Comme le remarque M. de Fréminville, la tour qui a existé ici est une preuve suffisante que ces fondations particulières étaient plus qu'un camp ; En considérant qu'un camp est temporaire et que cette tour devait être un édifice fait pour durer.En ce qui concerne le nom, il n'est pas nécessaire dans ce cas d'invoquer le héros de la Table ronde et toutes les légendes qui lui sont attribuées. Le nom Arthur est souvent cité et les anciens armoricains avaient quantité de chefs qu'ils célébraient. En fait, nombre d'actions et d'aventures prêtées à Arthur devraient être attribuées à d'autres.

Si, cependant, cette fortification devait être de l'âge héroïque de la Bretagne — et ses caractéristiques tendent difficile son association à une autre période — on peut tirer une conclusion très intéressante et originale de son existence ; une conclusion que d'autres vestiges de forts de Bretagne tendent à confirmer : les Bretons devaient avoir, à une époque très lointaine, un système de fortifications bien plus avancé que celui employé dans d'autres parties de la France. En effet, avant le neuvième siècle, presque toutes les fortifications étaient de bois, tandis qu'en Bretagne elles étaient depuis longtemps faites de pierre.

M. de Fréminville est de cet avis et promet de faire une recherche sur le sujet. Il pense que ce "Camp d'Arthur" devait être la résidence d'un de ces chefs bretons du Vé ou Vie siècles, dirigeants de tribus indépendantes qui, en raison de leur pouvoir absolu, étaient appelés Roi par les premiers chroniqueurs, mais dont la vraie désignation dans les nations celtiques était "Jarle". Les Français l'ont mal traduit en "comte" tandis que nous avons préservé l'ancienne appellation dans notre titre "Earl". Ainsi ce Jarle occupait la tour de pierre pendant que ses soldats et ses fidèles habitaient des habitations en bois à l'intérieur du retranchement.

Il y a cependant une autre manière d'expliquer ses anciennes ruines qui ne semble pas être apparue à M. de Fréminville. Pourquoi les travaux de la terre ne dateraient-ils pas de la période des Celtes à laquelle ils se réfèrent et la tour d'une période beaucoup plus tardive ? Nous savons que de petites tours isolées constituaient fréquemment les premières résidences féodales ; et comme c'était évidemment l'objectif principal de les placer à des endroits en position de force et en sécurité, pourquoi n'aurait-on pas choisi cet endroit déjà un peu fortifié et à un emplacement idéal et avantageux ?

Du "Camp d'Arthur"  nous  retournâmes vers notre  hôtel  pour  le  petit-déjeuner ; .



 Les Osismes étaient  déjà connus des Grecs au IVe siècles avant Jésus-Christ ( voyage de Pythéas à la recherche des mines d' étain de l'île de Bretagne) .

Pythéas de Marseille, un navigateur grec qui partit de Marseille vers 300 avant notre ère pour rejoindre l'île de Bretagne (la Grande Bretagne actuelle), a mentionné la présence des Ostimioi, un peuple localisé à l'extrémité d'une péninsule qui s'avance loin dans l'Océan.

Selon Léon Fleuriot, ce terme signifierait « les plus éloignés », en bref « les finistériens », nom tout à fait adéquat pour ces hommes de l'extrémité du continent. Quelques siècles plus tard, on le retrouve sous le nom d'Osismes dans les textes latins. Jules César mentionne ce peuple, allié des Vénètes lors de la guerre des Gaules. On a longtemps pensé que les Osismes, localisés à l'extrémité de la péninsule bretonne, vivaient sous la dépendance de leurs puissants voisins du Morbihan. Or, les données récentes de l'archéologie soulignent au contraire la prédominance de la Cité des Osismes, qui maîtrisait le trafic maritime entre l'Atlantique et la Manche ainsi que des gisements de métaux précieux. Elle contrôlait un vaste territoire, comprenant le Finistère, ainsi que l'ouest du Morbihan et des Côtes-d'Armor.

 


La danse à cloche-pied de la grue attribut d' Apollon (chapelle de SaintHerbot)

Une representation d' Apollon dans'un bas-relief de la chapelle de Saint Herbot

La découverte du trésor osisme de Laniscat permet de préciser les frontières orientales de cette cité, structurée autour de deux agglomérations fortifiées majeures, les oppida de Huelgoat et de Paule,(1) et d'une série d'agglomérations secondaires.

(1)à Kergroiz en Paule il n'y a pas de murus gallicus

http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Actualites/Communiques_de_presse/p-1809-L_or_du_peuple_du_bout_du_monde_decouverte_d_un_tr.htm


 Dès l'Antiquité l'excellence de la situation du site du Huelgoat au point de vue religieux, stratégique et économique n'échappe pas aux peuplades armoricaines: la religiosité  des peuples à la vénération des gigantesques pierres et ses rivières souterraines  ils ont en fait  un sanctuaire .Il est attesté  qu'il était  l'ancien carrefour  des voies gauloises Angers-Nantes, Carhaix-L'Aberwrach,Carhaix-Landerneau =(axe Lorient  Roscoff (ar hent-meur) ,ainsi que sur le chemin creux qui traverse les Monts d'Arrée de l' abbaye du Relecq en Plouneour-menez  jusqu'à Huelgoat .(le chemin d' Ahés=ar hent-Ahes). qui relie  le Centre  Bretagne aux côtes maritimes nord et sud, permettant la traversée de la péninsule Armoricaine  pour aller de la Manche vers les côtes de la Cornouaille, il ne passait pas par le carrefour gallo-romain de Carhaix mais autour du  camp d'Artus", un vrai oppidum, celte du type "murus gallicus non  pas gallo-romain comme il est dit  sur le site l' Office du tourisme  .La présence de nombreux filons de fer (plouyé) , des filons de cuivre d'étain ,très rare en Bretagne et  d' argent natif, de chlorure et de bromure d'argent, .(ce minerai était appelé « merde d'oie ») et non pas l' argent du minerai de  plomb- argentifères techniquement  inexploitable jusqu' au XVIII siècles .L'or et l'argent (electrum des pièces des Osismes) ) furent très tot exploités dans les rivières (1) . Pour en témoigner: l'utilisation des remblais de terre calés par des poutres de bois, croisées entre elles et fixées par des fiches de fer lors de la construction du Camp d'Artus et la découverte de morceaux d'un grand vase d'or trouvé à Toull ar c' hoad au XVIII siècles .

(1)Les filons de minerais de plomb-argentifère étaient inexploitables. Ils n' ont pu être réduits que dans des fours à réverbère  qu' au XVIIIe siècle .


L'oppidun du Camp d' Artus n'est toujours pas classé au répertoire des Monuments historiques.,malgré qu'il a été cité remarquable  par son créateur  Mérimée en 1836.

Les gaulois  vénéraient  les  rochers, les grottes et les eaux souterraines  .Berrien  avec son Gouffre, ses cathédrales  de pierres et son Oppidun  pouvait qu' être ce sanctuaire  druidique et ce haut lieu de l' assemblé annuelle du Sénat des cités des Osismes romanisés  jusqu'à ce que le christianisme devint religion officielle de l 'Empire Romain en 392, et imposa  Quimper-Corentin comme évêché et non pas la ville de Carhaix gallo-romaine qui était à cette époque que des ruines. Vorganium  la capitale des Osismes ne peut pas être Carhaix mais le sanctuaire païen d'Ahés du pays de Berrien .  .   

La place du Huelgoat évoque bien un forum romain et son temple qu'est aujourd'hui l'église dédié à Saint Yves. En 1840, dans celle-ci se trouvaient les représentations gallo-romaines sur des bas reliefs d'un lutin de lecture de divinités gallo-romaines ,datant du Moyen-âge ,aujourd'hui disparus.

Comme Tara en Irlande, il n'était pas le siège d'une royauté réelle mais plutôt un site consacré à des rites royaux ou encore un concept essentiellement mythique. Ce site  extraordinaire  n'est pas classé monument historique ,le mépris institutionnel  de l" état français de la civilisation gauloise et il est aussi occulté dans la littérature officielle celtique  pour  Carhaix- Plouguer. Ce sanctuaire des pierres de l' oppidum " le camp d 'Artus" (kastell-Artus) il surplombe le bourg du  Huelgoat qui est traversé par une voie gallo-romaineDans le cadastre des Eaux et forêts  ce lieu porte le nom  le Coz huelgoat = le vieux Huelgoat.

   Le nom Camp  vient du proto indo-européen. Un oppidun nom latin ,signifie en français un lieu élevé, soi une forteresse. Uhel nom breton en français, la hauteur, il faut le prendre ici dans le sens de " penn" tête, de chef,  de forteresse ,de capitale , de victoire ( trec'h) etc, et koad en français " bois ", le bois du Roi, le sanctuaire,soi la ville haute des bois et non forêt qui est un nom administratif du Moyen-age du domaine de chasse des seigneurs . De ce fait,l'autre ville basse mythique du Roi, près de  la mer, Ker IS serait alors la résidence d'été du roi  Gradlon.?

Le royaume de Mide, la plaine du Lendit et la Lutèce celtique.  Les vacums sacrés chez les celtes par Gaëtan Desmarais.



Le nom de Huelgoat a été donné par Geoffroy de Monmouth concernant un ancien nom de la ville d'Exeter, capitale de la Domnonée insulaire: Kaerpenhuelgoat.

L'autre cas intéressant est celui du Huelgoat, qui mérite bien qu'on s'y arrête. Huelgoat est peut-être plus riche encore qu'on le croit habituellement, en ce qui concerne l'histoire de la Bretagne armoricaine.

   Il y a tout d'abord ce fameux et énigmatique camp d'Artus, qui a fait l'objet de tant de recherches. Par sa grandeur, par sa capacité, par l'aspect de son mur d'enclos, ce 'camp' peut très bien correspondre à l'image que l'on se fait d'une ancienne 'capitale' gauloise. Je suis pour ma part convaincu qu'il s'agit de l'ancienne capitale des Ossismes.

   Cette appellation de camp d'Artus n'est peut-être pas aussi fantaisiste qu'on a bien voulu le dire. Car, comme l'a très bien démontré Guyonvarc'h, le nom d'Arthur, ou Artus, ne désigne pas nécessairement un nom de personne, mais plutôt une fonction officielle. Si l'on considère que l'Ours (Artos) était le symbole royal des Celtes, on peut sans risque dire que Arthur signifie "le roi". Et, lorsqu'on dit le 'camp d'Arthur', cela veut simplement dire le 'camp du roi'. Mais, compte tenu des proportions de ce camp, comme nous venons de le voir, il s'agit plutôt de la 'ville du roi', c'est-à-dire la 'capitale'.

   En soi, l'appellation 'roi Arthur' n'est qu'un pléonasme, puisque les deux mots qui le composent veulent dire exactement la même chose, l'un en latin, l'autre en celtique. Les exemples sont d'ailleurs fréquents dans le domaine celtique de l'empire romain (Menez-Bré, Mont-Bar...).

   Que le nom de la fonction ait pu être porté par des personnes, cela ne crée aucune opposition à notre analyse. Après tout, il n'est pas rare de trouver des noms de famille en Le Roy, dans notre pays qui n'est plus un royaume, ou en Limpalaer, alors que nous ne sommes pas un empire. J'ai déjà eu l'occasion de rappeler que peu de Le Marrec savent que leur nom signifie "chevalier". Ce n'est qu'un exemple. Ceci est bien la preuve que c'est à son origine qu'il faut chercher le symbole et la signification d'un nom.

   Le nom même de Huelgoat est tout à fait significatif, si l'on considère qu'il veut dire "le bois de Judicael". Ce nom était porté par bien des princes bretons, du haut moyen âge. Mais le plus curieux de cette analyse est l'analogie entre ce nom de Huelgoat et celui donné par Geoffroy de Monmouth concernant un ancien nom de la ville d'Exeter, capitale de la Domnonée insulaire: Kaerpenhuelgoat. L'explication se trouve probablement dans les généalogies des familles princières.

Et, enfin, comment expliquer la présence non loin du site de Huelgoat de la forêt et de la chapelle de Saint-Ambroise ? Quel est donc ce saint ? S'agit-il de saint Ambroise, évêque de Milan? Mais alors pourquoi n'aurait-il pas d'autres lieux de culte en Bretagne? Mon sentiment est qu'il ne s'agit pas de saint Ambroise de Milan, mais d'un autre personnage illustre de l'histoire des Bretons: Ambrosius Aurelianus, Ambroise Aurèle, dit encore Emrys Gwledig par les Bretons, et qui est connu pour avoir été un farouche défenseur de la cause nationaliste bretonne face au problème des Anglo-Saxons. Fleuriot lui-même a fini par aboutir au sentiment que cet Ambrosius n'était autre que Riothamus, à tel point qu'il le nomme lui-même Ambrosius Aurelianus Riothamus, c'est-à-dire "Ambroise Aurèle le Grand roi". Ainsi, grâce au site du Huelgoat, le cycle s'en trouve complété. Car, en étant le 'grand roi', Ambroise a donc été à une certaine époque 'Arthur ' (roi) des Bretons. Il est logique qu'il soit vénéré dans la capitale des Bretons, en Armorique.

   Par la même occasion, la présence de cette ville royale, occupée par les Bretons, donne alors à l'Aulne une fonction qui ne lui apparaissait guère auparavant, celle d'avoir été la limite du royaume breton d'Armorique.

http://marikavel.org/kavell-ar-vro/kav-epilogue.htm


La fonction de l'Oppidum : une fortification aux airs de Palais Celtique.

    Conséquence directe de la popularité de son ouvrage, Commentaires de la Guerre des Gaules, Jules César impose la notion que nous avons encore aujourd'hui sur l'oppidum. En s'appuyant très largement sur les descriptions qu'il fait des populations Helvètes et de plusieurs autres tribus, la compréhension du terme Oppidum s'assimile très vite à une forteresse, centre politique d'une population, véritable place-forte culturelle et militaire de la tribu dont il est le pivot de la vie sociale.

Est-ce que tous ces détails seraient erronés ? Absolument pas ! L'oppidum est cependant à distinguer du Castellum, et le castellum de la civitates. Alors comment distinguer les notions qui définissent et différencient ces rassemblements urbains. Le Castellum, contrairement à l'évolution du terme, serait plus favorablement ce que nous considérons aujourd'hui comme un village, ne dépassant pas une certaine quantité démographique. La civitates, d'influence respectivement grecque puis romaine, est une conséquence directe de l'évolution de ces cultures sur le bassin méditerranéen, et de leur exportation via les marchands, négociants et explorateurs de ces mêmes cultures.

Alors qu'est-ce qui distingue l'oppidum des autres complexes urbains ? Dans un premier temps, l'aire territoriale sur laquelle il s'étend, définit selon les régions d'Europe Occidentale ou Centrale de 15 ha à plus d'une centaine. Ensuite il est généralement entouré, et non pas "défendu" par une enceinte qui peut aller jusqu'à plusieurs kilomètres, de 600m à 7km pour les sites référencés.

Le tracé tient compte du relief, mais peut être continu s'il se situe en plaine. Compte tenu de la précision précédente, il n'est plus question de considérer un oppidum, uniquement dans la considération que les infrastructures se situent sur des élévations.

Détails importants, l'enceinte, et les fortifications - qui ne sont pas seulement des éléments défensifs, bien qu'ils puissent servir à une amélioration des techniques militaires, et impose des capacités de siège de la part de l'assaillant en cas d'offensive - doit être réalisé à partir de techniques de parement, de poutrages internes et la disposition d'une rampe arrière. Les portes sont formées d'ailes rentrantes encore appelées "portes en tenaille". Enfin la datation doit être de La Tène finale (IIe - Ier siècle av. J.-C.) ou de la fin de l'ère Hallstattienne, selon les zones concernées et les fouilles opérées.

  Alors si la fonction première n'est pas défensive, quelle est-elle ?

Deux réponses intimement liées en ce qui concerne la culture celte : un intérêt cultuel et sociale. Lieu centrale d'une administration, l'oppidum doit non pas constituer une forteresse, mais représenter une forteresse. La nuance est grande, l'intérêt n'est donc plus seulement et prioritairement d'être un lieu de refuge, mais bien d'incarner le centre du pouvoir local. Cette interprétation s'applique notamment sur des sites tel que le Fossé des Pandours au col de Saverne dans le Bas-Rhin, en effet ce dernier présente sur son mur d'enceinte des précautions esthétiques des parements de pierre (dans la taille de ces derniers) qui s'opèrent au dépend de la qualité défensive des fortifications. Qu'en déduit-on ? La priorité de l'édifice n'est pas de constituer un lieu imprenable, mais bien d'exposer, tant à la population à laquelle appartient l'oppidum, qu'aux étrangers de passages, l'étendue de la puissance du pouvoir locale.

D'un point de vue cultuel ces oppida peuvent revétir la particularité de pérenniser un lieu de culte, de protéger un emplacement sacré inamovible.

Sébastien Thiriet


Sir Wheeler,  Hill Forts of Northern France, Londres, 1957.

Sir Wheeler,  Hill Forts of Northern France, Londres, 1957.

Le plan du Camp d'Artus,lors des fouilles en 1938 par : Sir Mortiner Wheeler,  Katherine  et M. Richardson,  Hill Forts of Northern France, Londres, 1957 que je possède dans ma bibliothèque.

Patrimoine des Monts d'Arréz.

Les Roosbeefs et les Korrigans  de la Montagne.

 

Oppida of Western France : an archaeological and proto-historical approach


Le chaos du Saoulec (le ménage de la Vierge, la roche tremblante) (Ar savlec'h  en 1835) .

Ce n'est pas un "lieu à chaume " traduit en breton moderne. Sao  désigne aussi en français une montée une élévation . Lec'h, par contre peut désigner un endroit, un lieu .Une grande halte sur l'ancienne route Carhaix-Brest pour saoulec d'après jean- marie Ploneis (La toponymie  celtique de Jean-Marie Plonéis) Edition du felin 1989. ce qui est faux ,cette route fut construite? la N164 vers  1890 lors de la construction de la ligne de chemin de fer Carhaix-Morlaix .Cette route et cette rue s' appellait  Saint Yves elles furent débaptisées en rue et route de  Berrien par la municipalité communiste d' après-guerre et elle a aussi démonté le calvaire de  Crois-ar-go  .Mais, lec'h peut aussi désigner mégalithe comme pour krommlec'h. L'origine du nom"oppidum" vient du latin, pluriel oppida qui signifie en français une forteresse ou un lieu élevé). Savlec'h a la même signification qu'un oppidum , un lieu élevé. Le site du chaos du Saoulec est situé au pied de l'oppidum du Camp d'Artus et bien-sur il en fait parti. ) .Saoulec,en breton , désigne bien une forteresse gauloise.

http://www.pagesjaunes.fr/

Le puits à offrande de l' oppidum

Murus et pomerium : réflexions sur la fonction des remparts protohistoriques

Les enclos à banquet chez Posidonios et Phylarque

Un autre exemple est révélateur de l’importance de la limite symbolique dans la mentalité celtique : les banquets offerts par un personnage puissant. Deux passages cités par Athénée nous en donnent une bonne illustration. Il s’agit d’un passage de Posidonios évoquant les largesses de Luern, le père du roi arverne Bituit, et d’un autre de Phylarque décrivant les largesses d’un riche aristocrate, Ariamnès (Brunaux 2000b ; Poux2000).

Dans ces deux exemples, nous nous trouvons devant l’organisation d’un banquet installé à l’intérieur d’un espace enclos. C’est le passage sur Luern qui est le plus explicite :

“ Il faisait faire un enclos de douze stades carrés dans lequel on remplissait des cuves de boissons d'un grand prix et où l'on préparait une telle quantité de victuailles que pendant plusieurs jours il était permis à ceux qui voulaient entrer de profiter de tout ce qui avait été préparé, le service se faisant de manière ininterrompue. ” (Athénée, Les Deipnosophistes, IV, 152).

Nous sommes là en face d’un banquet exceptionnel, prodigué par Luern qui briguait sans doute la fonction royale. Ce banquet était installé n’importe où, mais dans un endroit délimité dont Posidonios nous donne les dimensions, 12 stades carrés, soit un espace de 800 m de côté.

L’extrait de Phylarque va dans le même sens, même s’il y a encore désaccord sur la traduction du passage en question, en particulier en ce qui concerne le lieu du banquet :  [… il fit ériger des baraques faites de pieux et couvertes de chaume pouvant contenir quatre cents (...)

“ Ariamnès, un Celte très riche, fit publiquement la promesse de traiter tous les Celtes pendant une année, et il tint sa promesse de la manière suivante : dans les lieux du pays les plus favorables du point de vue des voies de communication, il établit des stations le long des voies principales; entouré de palissades de roseaux et d'osier, chaque emplacement pouvant contenir quatre cents hommes et même plus, l'aménagement des lieux étant prévu pour les foules qui devaient déferler des villes et villages environnants. On y trouvait de grands chaudrons que, dans son projet, il avait pris soin de faire forger au cours de l'année précédente par des artisans appelés d'autres cités. Un grand nombre de victimes - boeufs, porcs, moutons, et beaucoup d'autres bestiaux - furent abattues chaque jour. Des foudres de vin furent apprêtés, ainsi que de grandes quantités de farine d'orge monde . (Athénée, Les Deipnosophistes, IV, 150, trad. S. Lewuillon).

. Poux interprète ces enclos comme une délimitation entre la sphère quotidienne et la sphère festive qui s’approche par bien des aspects de la sphère religieuse (Poux 2000 : 229).



 

Les deux sablières de notre église saint Yves sur la Place du Hüelgoat , en haut de la porte dans la tradition, dite de l' entrée des hommes, coté  bois et ses grottes ( les fers à cheval  et une tête de diable sont que la représentation du Demon" qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée  des Teuss " au XVII siècle du mythe du cheval androcèphale  psychopompe des statères des Osismes du Hüelgoat.

 

  Les Demon de ces sablières du  XVII siècles porte le vrai casque gaulois !


Marteville et Varin (1843) :

A peu de distance, mais sur le côté opposé, est ce qu'on appelle dans le pays le camp d'Artus. Ce sont d'anciens retranchements en terre, présentant l'aspect d'un camp romain et la forme d'un trapèze ayant 300 m. environ dans sa plus grande longueur. On voit à l'une des extrémités une tour bâtie, comme les anciens donjons, sur une butte artificielle, environnée d'un fossé.

— M. de la Boësière nous a signalé la présence d'un autre camp romain en Huëlgoat. Ce camp serait situé dans la forêt elle-même. « Ayant eu occasion de traverser cette forêt en 1797, nous écrit-il, je reconnus dans une coupe que l'on venait d'exploiter les vestiges très bien conservés d'un camp romain, absolument semblable, pour la dimension et le tracé, à tous ceux que j'ai vus ailleurs, et qui selon la science étaient destinés à l'hivernage d'une légion. »

Où il est ce deuxième" camp romain destiné à l'hivernage d'une légion romaine "dans les bois du  Huelgoat ?Bien sur dans les bois de la  Roche Cintrée entre le Kastell Ar Gwibell  et le chemin  du canal supérieur qui mène à la mine.

le village gaulois  du roc(h an nec'h.

 


 La motte castrale du Castel Ar Vely ( l' autre oppidum )

Un oppidum gaulois à Dirinon ?Publié le 29/09/14 11:42, dans par marc Patay Lejean pour Marc Patay

 

En 1957, Sir Mortimer Wheeler écrivit un mémoire qui fit date sur les fortifications antique, dans Hill-Forts of Northern France, Les forts de collines de la France du Nord. Paul-Marie Duval (note 1) écrit : "Il s'attaqua en 1935 aux enceintes préromaines de la Grande-Bretagne méridionale et, après avoir exploré celle de Maiden Castle, d'un type particulier fait de remparts multiples protégeant une position dominante, il formula l'hypothèse que ce système de défense, représenté dans le Dorsetshire et le Cornwall, devait avoir son origine sur le continent gaulois : les rapports étroits des peuples maritimes de la Gaule avec ceux de la Bretagne à l'époque protohistorique, les liens resserrés par la résistance commune à l'invasion romaine, l'exil possible des Vénètes en Cornouailles après la catastrophe de 56, suggéraient (pour ces forts), le type Vénète à défenses multiples ... les étroites relations des Vénètes avec les Brittons du Cornwall sont illustrées par les fortifications-s½urs construites, peut-être par leurs agents et leurs réfugiés, chez leurs alliés, sur cette côte sud-occidentale de la grande île ... ces enceintes (Vénètes) sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur … les Veneti … avaient avec leurs voisins, les Namnetes et les Osismi, un système de défense commun"

Nos campagnes regorgent de milliers de sites néolithiques, gaulois/celtiques puis gallo-romains, avec notamment : tumulus (néolithique), oppidum, fermes fortifiées, souterrains et voies antiques, sans parler des mottes féodales postérieures. Malgré les apparences, les peuples qui bâtirent ces ouvrages ne sont pas si lointains, et sont, à bien des égards, nos ancêtres. Il serait utile de permettre au grand public de connaître ce passé, cet art gaulois merveilleux (note 6); en refaisant un vaisseau vénète, que César décrivit en détail, et qui, plus que le drakkar viking, est l'ancêtre de nos bateaux traditionnels; en rénovant un des nombreux forts du Finistère, en restaurant les murus gallicus, en relevant ces cabanes, en les meublant de cette profusion d'objets archéologiques qui gisent dans les caves de Saint-Germain-en-Laye

Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres

http://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255

http://kreizyarcheo.bzh/sites-archeologiques/sites-caracteristiques/camp-d%E2%80%99artus

https://fr.wikipedia.org/wiki/Maiden_Castle

https://journals.openedition.org/racf/515

l' église de Berrien

Photo prise sur l' allée du Ménage de la  Vierge.

 


Le continuateur de la lutte contre les romains après la défaite d'Alésia ,Dumnacos chef des Andes (Anjou),trouva un refuge et se cacha avec succès chez les Osismes

 

.On peut avancer que l' oppidun du camp d'Artus a servi de retranchement aux Osismi pour ces derniers combats et la carte de repartition de certaines monnaies osismes montre bien l'accumulation de découvertes de billon dans la zone des monts d'Arrée ;ces monnaies sont les plus récentes du monnayages de ce peuple ,elles sont contemporaines de la guerre des Gaules.

Le mythe primitif de la légende du roi Arthur ne serait -il pas Dumnacos. Ce roi gaulois pourfendeur de romains du huitième livre qui décrit les derniers combats de 51 av. J.-C. et la situation en Gaule en 50 av. J.-C. des Commentaires sur la Guerre des Gaules ?

Aulus Hirtius, La Guerre des Gaules, Livre VIII (51 av. JC)

Caius Fabius, avec le reste de l'armée, part chez les Carnutes et les autres peuples dont il savait que les forces avaient été très éprouvées dans le combat qu'il avait livré à Dumnacos. Il ne doutait pas, en effet, que la défaite qui venait de leur être infligée ne dût les rendre moins fiers, mais non plus que, s'il leur en laissait le temps, ils ne pussent, excités par ce même Dumnacos, relever la tête. En cette occurrence, Fabius eut la chance de pouvoir procéder, dans la soumission des cités, avec la plus heureuse promptitude. Les Carnutes, qui, bien que souvent éprouvés, n'avaient jamais parlé de paix, donnent des otages et se soumettent ; les autres cités, situées aux confins de la Gaule, touchant à l'océan, et qu'on appelle armoricaines, entraînées par l'exemple des Carnutes, remplissent sans délai, à l'approche de Fabius et de ses légions, les conditions imposées.

Dumnacos, chassé de son pays, dut, errant et se cachant, aller chercher refuge dans la partie la plus retirée de la Gaule.


ARTHUR'S CAMP.

he next day our morning's walk before breakfast was to a remarkable hill, on the other side of the valley, on the top of which are the remains of an ancient entrenchment and fortification, which the tradition of the peasants calls Arthur's Camp. It is a large area, enclosed by an entrenchment of considerable height, of irregular, quadrilateral form, whosegreatestdiameter is something less than four hundred paces. At one end there is a mound of earth, evidently the work of man, and on it may be traced the foundations of a large tower. In the centre we observed what seemed to be the remains of a well.

As M. Freminville remarks, the tower, which has evidently existed here, is sufficient proof that this singular fortification was something more than a camp; seeing that a camp is, in its nature, temporary, while this tower must evidently have been a work intended to endure.

As to the name, it does not appear necessary to refer to the celebrated hero of the round table all the legends which are attributed to chiefs of that name. For the name Arthur was a favourite one; and the ancient Armoricans had many celebrated chiefs, so called. In fact, it is probable that, as in the case of the feats of ancient Hercules, many of the deeds and adventures heaped by the romancers on the head of their favourite hero ought in justice to be divided among a number of his namesakes.

If, however, this fortification is to be referred at all to the heroic age of Britanny — and the peculiarities which it offers make it extremely difficult to assign any other period to it — a very interesting and singular conclusion must be drawn from the existence of it; a conclusion which other similar remains of strongholds found in Britanny would tend to confirm: namely, that the Bretons must have had at a very remote epoch a system of fortification far more advanced than that known at the time in any other part of France. For hardly any instance occurs there of other fortifications than wood, before the ninth century; whereas, if this and similar remains be referred to the period to which tradition assigns the building of it, the Bretons must long before have had fortifications of stone.

M. Freminville is of this opinion, and promises a work expressly on the subject. He thinks that this "Arthur's Camp" must be supposed the residence of one of those Breton chiefs of the fifth or sixth century, who were the leaders of independent tribes, and who, from possessing absolute power, were termed -kings by the earliest chroniclers, but whose real designation, among the Celtic nations, was " Jarle." This the French have inaptly rendered " Comte;" while we have preserved the ancient appellation in our title, "Earl." This Jarle, then, was the occupant of the stone tower, while his soldiers and followers inhabited wooden buildings disposed within the protection of the entrenchment.

There is, however, one way of explaining these ancient remains, which does not appear to have occurred to M. Freminville. Why may not the earth-works be remains of the Celts, and date from the century to which

A SUMMER IN Brittanny by Thomas Adolphus TROLLOPPE France Milton Troloppe.