Mon site web sur le Camp d' Artus , je l' actualise depuis plus de quinze ans, sans aucuns financements publics pour mes recherches et le temps passé. Celui de Kreizy Archéo et leur parcours archéologique brein à 20 000 € .Pour moi c'est de l'argent détourné aux institutions publiques bretonnes et européennes pour un travail qui n'est que des copier-coller et des bétises comme sur leur site et leurs poteaux de signalisations . Pour eux le site de Kergrois en Paule et en Glomel est un oppidum mais c'est faux! C' est une ferme entourée de nombreux enclos à bétail et de fossés qui séparent les parcelles. Une Villa rustica gauloise. Le mot latin villa désigne à l' origine un domaine foncier comportant des bâtiments d'exploitation et d'habitation de la Gaule cisalpine
Le Hüelgoat la première ville de Bretagne
Sur la partie suivante de cette forêt du coz Huelgoat ,on remarque une plate forme entourée de douves qui annoncerait l' emplacement d' un ancien château ou d' un fort .Suivant la tradition vulgaire on tient pour cet endroit la résidence du roi Arthur .( Mémoire présenté le 25 août 1784 au Grand maitre des Eaux et Forêts) .États des forêts du Roi. . États des forêts du Roi dans le numéro 50 d'-octobre 2015 du Kaier ar Poher par Jerome Caouën
LE CAMP D'ARTUS (Kastell -Arzur)
Cette appellation de camp d'Artus n'est peut-être pas aussi fantaisiste qu'on a bien voulu le dire. Car, comme l'a très bien démontré Guyonvarc'h, le nom d'Arthur, ou Artus, ne désigne pas nécessairement un nom de personne, mais plutôt une fonction officielle. Si l'on considère que l'Ours (Artos) était le symbole royal des Celtes, on peut sans risque dire que Arthur signifie "le roi". Et, lorsqu'on dit le 'camp d'Arthur', cela veut simplement dire le 'camp du roi'. Mais, compte tenu des proportions de ce camp, il s'agit plutôt de la 'ville du roi', c'est-à-dire la 'capitale'. http://per.kentel.pagesperso-orange.fr/distro_marzhin1.htm
Bagad Arzur ,e goaran e Arzur a-rok lein ar mene.
Un oppidum une Montjoie, Le Capitole des Osismes.Le vacumm sacré du sanctuaire du Huelgoat.
Ce n'est pas le plus vaste oppidum du monde celtique mais dressé de Blockfields de pierres gigantesques ,ce lieu est surnaturel .
Cette colline ou ce Capitole et sa roche Tarpéienne qu' est le site du Gouffre surplombe mon bourg natal du Hüelgoat aux sept collines comme est aussi la ville éternelle Rome et où j'y habite toujours. Le sacré de celle-ci depuis mon enfance m' interpelle .elle n'est pas une fortesse militaire ni une ville habitée comme on veut nous faire croire cles soi-disant archéologues du Kreizy Archéo et leur parcours archéologique mais c'est un sanctuaire celtique ! .
!
Elle est délimitée par son relief par trois vallées encaissées aux trois cours d'eau , en arc qui forment une arcade ou encore une courbe,un NEMATON "Ar Warek Gwarek est aussi un nom breton qui a le mène sens identique de protection des sanctuaires celtiques .Les celtisants depuis deux cents affirment qu'il y a un seul nom le Nematon . Ils n'ont jamais étudié la toponymie de nos Monts d'Arrée
Ma page sur l ' autre sanctuaire du Roc'h Warek de la vallée du Plandonen qu'on appelle aujourd'hui la Roche Cintrée!
La priorité de l'édifice n'est pas de constituer un lieu imprenable, mais bien d'exposer, tant à la population à laquelle appartient l' oppidum, qu'aux étrangers de passages, l'étendue de la puissance du pouvoir locale. D'un point de vue culturel ces oppida peuvent revêtir la particularité de pérenniser un lieu de culte, de protéger un emplacement sacré inamovible. © Sébastien Thiriet
Le rempart celtique s’apparente à un pomerium. Le pomerium étrusco-romain implique un certain nombre de règles juridiques ou d’interdits, dont le port des armes à l’intérieur de la ville ou le rejet des morts à l’extérieur du tracé.
Sur le cadastre de 1835 les huelgoatains nommait ce lieu le Saoulec !
Huile sur toile de Paul Marzin. Le bourg du Hüelgoat et ses deux clochers allignés sur l' oppidum. Notre collection famillialle Le Borgne. © Philippe Le Borgne
Association Patrimoine des Monts d'Arrée
« SUR LES TRACES DE MORTIMER WHEELER » Dans les communes de Berrien, Huelgoat, Locmaria-Berrien et Scrignac.
Visite guidée le 21 Mai 2011, Commentée par Michael BATT.
En 1938 Wheeler et ses collègues ont prospecté et fouillé, puis ont rédigé un livre, « Hill Forts du Nord de la France" qui ne sera publié qu'en 1957 du fait de la seconde guerre mondiale. Le suivi des fouilles sur le camp d'Artus à Huelgoat, a été abondamment enregistré et expliqué dans le livre (consultable à l'Association), avec non seulement un texte (en anglais) très intéressant, mais remarquablement détaillé par des photographies et des dessins.
Les archives relatives aux fouilles de Wheeler en France se trouvent actuellement à la bibliothèque de la Société des Antiquaires de Londres. Des photocopies de ses carnets de notes concernant les reconnaissances de terrain en Bretagne et la plupart du mobilier retrouvé lors des fouilles avant guerre en France, ont été remis au service régional de l'archéologie (DRAC Bretagne) à Rennes. Des copies des carnets de notes concernant les sites qui font l'objet des visites d'aujourd'hui ont été communiqué par Michael Batt, archéologue d'origine britannique aujourd'hui en retraite, à l'Association « Patrimoine des Monts d'Arrée » pour informer ses membres avant cette visite du mois de Mai 2011,
D'autres mottes féodales subsistent à Carnoet et Poullaouen.
SITE 1 CAMP D'ARTUS, Huelgoat {Visite Matin)
Le Camp d'Artus à Huelgoat, au centre du Finistère, est d'une étendue de premier ordre dans une région où les enceintes de ce genre sont normalement petites, ... il a du être à peu près au centre du territoire des Osismes. De plus, dans une région où les fortifications de terre sont sur une seule ligne, le Camp d' Artus présentait, par endroits, une deuxième ligne défensive... intéressante dans le cadre de nos études sur l'oppidum.
Notre ambition se limitait à essayer de mieux connaître:
-les caractéristiques des lignes défensives
-leur date de construction
-la durée de l'occupation
L'oppidum d'Huelgoat dont les fouilles partielles ont montré qu'il était défendu par MURI GALLICI (Murus Gallicus) du genre bien décrit par César. Ce système, nous dit-il, diminuait les risques d'incendie et résistait bien à l'assaut des béliers (et ab incendio lapis et abariete materia défendit). La construction de type Murus Gallicus n'a été révélée que par les fouilles, seul le maniement de pelle pouvait livrer ce renseignement.
On peut y distinguer dans l'ordre chronologique trois parties :
l'enceinte dans sa totalité (72 acres= 30ha de surface interne)
la subdivision en poire à l'extrémité Nord (10 acres=4 ha)
la motte féodale, intégrée dans la pointe Nord.
le Camp d'Artus couvre un promontoire de quelques 2 km de long, situé au nord d'Huelgoat.
La position des grosses boules de granit a été ça et là prise en compte lors de l'élaboration du camp. Ce n'est qu'au Nord que l'accès se fait aisément en pente douce.
Remarques:
1. Il est évident que la première étape fut la construction d'une grande structure unique (étude des points de rencontre)
2. Bien que la grande structure ait été réalisée avant la plus petite, l'absence de dépôts entre l'original et le rajouté, ainsi que l'identité de conception montre qu'elles sont relativement contemporaines.
3. Il s'agit d'une motte féodale, typique du XIe siècle ; une tour de pierre s'y trouvait à une époque ; des témoignages ont fait état de vestiges toujours visibles au début du 19e siècle. Cette tour était, dit-on, de forme octogonale et contenait un puit (en anglais : well, note du traducteur).
Une coupe faite au sommet de la motte au cours de nos récents travaux n'a cependant révélé qu'une grande cavité dans laquelle la tour s'était dressée, sans livrer plus de détails.
La motte, de même hauteur que les plus anciennes fortifications fut construite en remodelant les matériaux pris sur celle-ci. Le fossé qui autrefois entourait la motte, est maintenant en partie comblé pour constituer l'entrée Nord actuelle. Une bonne partie de ce remblai a apparemment été exploitée depuis.
4. Il y a par ailleurs dans l'enceinte Nord des travaux secondaires de faible hauteur de l'époque médiévale ou plus récents.
A 50m au Sud de la motte se trouvent les restes d'un talus et d'un fossé qui, on le suppose, constituait l'ancienne palissade (en anglais : bailey).
Une coupe a montré que le fossé était taillé dans la roche et que le talus avait été revêtu de pierre sèche (en anglais : dry-atone walling). Seul un tesson de poterie médiévale y a été trouvé pendant la fouille.
les recherches d'août 1938 concernant les travaux préhistoriques se sont organisés comme suit:
- 3 coupes dans les lignes de défense,
- le dégagement complet des entrées sud-ouest et nord-est,
- la fouille de 11 sites à l'intérieur du camp.
Pour situer ces différentes interventions, se reporter au plan général : elles y sont indiquées, de nombreuses illustrations photographiques montrent les différents sites dégagés.
Une grosse poutre brûlée, sur la surface de la voie, indiquait le sort subi par la porte. De plus, les pierres et autres constituants des côtés, étaient amoncelés au milieu et, comme aucun dépôt n'a été trouvé entre eux et la surface de la voie, on peut en conclure que l'entrée a été abattue peu après sa construction..
LE POURQUOI DU CAMP D'ARTUS
Pour mieux cerner les origines du camp, alignons donc quelques données:
1. L'étendue très considérable du camp (30ha) ne découle pas directement de celle du sommet du promontoire; en effet, à l'Ouest, les lignes défensives se trouvent très nettement décalées sur le flanc de la colline et ceci, il faut le noter, au prix de positions moins avantageuses. Le but visé était donc la sécurité d'un grand nombre, avec ou sans bestiaux: Mais il n'est pas possible de supposer qu'une région aussi pauvre que le massif granitier du Centre-Finistère ait pu satisfaire économiquement aux besoins d'une population indigène assez nombreuse pour occuper tout cet espace, ou même pour l'utiliser temporairement en s'y réfugiant. La présence de minerais dans le voisinage immédiat a peut-être contribué au choix, mais cela ne rend pas compte des dimensions. Cette grande étendue doit être attribuée à des causes de nature militaire ou politique, mais pas économique.
Elle fait penser à un lieu de ralliement, aménagé dans des circonstances de tension exceptionnelle, pour les hommes d'une aire géographique importante, placés temporairement sous une autorité centralisée.
2. L'uniformité des types de poterie à la surface du camp et la présence d'un seul niveau d'occupation sur presque tous les niveaux d'utilisation, dénotent une période d'utilisation relativement brève ; De plus, 5 des sites retenus vont livrés peu ou pas de signes en faveur de la brièveté de l'utilisation du camp.
3 . L'entrée Sud-Est avait été détruite brutalement, presque immédiatement après avoir été construite.
4. La ligne fortifiée transversale délimitant une nouvelle enceinte, plus petite, avec dans le même temps, un renforcement de la partie commune aux deux enceintes, fut édifiée peu de temps après les premiers travaux et on doit admettre qu'elle ne reflète qu'une nouvelle tension dans la même période de crise.
5. Un niveau d'occupation sur le site A, fournit une pièce gauloise de la première moitié du premier siècle av J.C, ainsi que de la poterie intéressante.
Rappel :
-dans les dernières années du 2e siècle avant J.V, avait eu lieu l'invasion de la Gaule par les Cimbres. Mais faire remonter le Camp d'Artus au 2e siècle av J.C, ne paraît pas envisageable, en raison de la pièce gauloise.
- que seraient allés faire là les Cimbres ? Nourriture ?
- le murus gallicus... Il ne semble pas que cette construction ait existé avant les campagnes de César.
Visite guidée le 21 Mai 2011, Commentée par Michael BATT.
https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255
À la fin de l'âge du fer, de la Hongrie au sud de l'Angleterre, les Celtes érigent de très vastes fortifications dont certaines opposeront une vive résistance aux armées romaines, telles Gergovie ou Alésia. S'agit-il d'ouvrages purement militaires ? On a longtemps voulu le croire, mais les fouilles montrent que les oppidums sont bien plus que cela.
Comme le montrent bien les châteaux forts, quand on privilégie la défense, on réduit la surface et la longueur des fortifications à protéger. Avec des superficies couvrant des dizaines d'hectares et des kilomètres de remparts, les oppidums sont exactement l'inverse. Les architectes n’hésitent pas à leur faire dévaler les pentes plutôt que de suivre un tracé horizontal qui oppose à l'assaillant l'obstacle du dénivelé ; les parements extérieurs - avec leur base en grandes pierres plates posées verticalement – sont plus décoratifs qu'efficaces face aux engins d'assaut des Romains. Les portes elles-mêmes où arrivent de larges voies pour la circulation, avec leurs doubles vantaux, leur étage et leur décor de crânes cloués, ressemblent plus à des arcs de triomphe qu'à d'étroits ponts-levis. Enfin, ces fortifications, aux blancs remparts démesurément développés, couronnent des hauteurs ou occupent le fond de vastes vallées, à l'époque déboisées : elles sont donc visibles de loin. Comme l' Acropole pour les Athéniens, l' oppidum offre ainsi fièrement aux citoyens et aux étrangers le spectacle de la puissance de la tribu, inscrite monumentalement dans le paysage. Les remparts qui entourent les oppidums faits de pierres, de terre et de poutre: reliées par de grands clous. César appelle cette technique le murus gallicus. Les remparts qui entourent les oppidums faits de pierres, de terre et de poutre: reliées par de grands clous. César appelle cette technique le murus gallicus . http://www.fleuruseditions.com/Voir/celtes-et-gaulois-l11355
Le Petit-Celland, Guégon, Le Huelgoat, Fécamp et les oppidums de type belge, certains n'ayant fait l'objet que d'une occupation éphémère. On ne saurait toutefois ériger la règle d'un grand oppidum unique par peuplade : il peut y avoir eu deux ou même plusieurs oppidums importants chez un même peuple, notamment lorsque son territoire est étendu et comporte un front de mer.
Les châteaux-forts de falaises des cotes à défenses multiples des Veneti et des Osismi
Les Vénètes et les osismi étaient des peuples frères de marins, qui vivaient de la mer et entretenaient des relations de monopole économique avec l'île de Bretagne et la péninsule ibérique dans les transactions commerciales de l' étain de l'le de Bretagne du cuivre d' Espagne et d' argent et d' or des mines d' Armorique occidentale Les romains s' octroyèrent militairement ce monopole . Les veneti surent grouper en 56 av.JC sous leur commandement les peuples riverains de l'Océan et de la Manche et eurent même des alliés britanniques. César décrit leur mode de vie et de défense : groupés à l'abri de remparts sur les promontoires maritimes, ils se réfugiaient avec leur fortune sur leurs navires et communiquaient ainsi d'une forteresse à l'autre. Ces enceintes sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur. Ce dernier type très particulier de fortification peut être dû en partie à la nécessité de tenir à distance les frondeurs ennemis : mais la force supplémentaire donnée par un rempart multiple est une explication suffisante. Il été retrouvé dans la partie sud-ouest de l'Angleterre, qui fait face à l'Armorique : il est possible que les Vénètes l'y aient introduit dès le 11e siècle av. J.-C. et à nouveau après -56, s'ils se réfugièrent chez leurs alliés; on n'avance plus, toutefois, outre-manche, cette hypothèse sans quelques réserves : les poteries et les monnaies armoricaines en général - et Vénètes en particulier sont très rares en Angleterre ; la prise de l'immense Maiden Cast le par les réfugiés vénètes est peu vraisemblable ; ses enceintes peuvent être plus anciennes ; enfin le système de fortification multiple peut s'être élaboré séparément de chaque côté de la Manche. https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255
Ce terme de castel qui pouvait indiquer un ouvrage du moyen-âge. En réalité il signale presque à tout coup un «château» ou castellum/castrum antique, par exemple : Castel-Coz à Beuzec-Cap-Sizun, Castel Meur à Cleden-Cap-Sizun; Vieux Château à Sauzon, Pen Château au Pouliguen, Castel Ker à Saint-Avé, Menei Castel à Pont-Croix, le Castellic à Dirinon, Beg-ar-Castel à Ergué-Armel, Kercaradec à Penhars (trois remparts avec fossés), Castel Doun (Dun sans doute) à Sizun, Pencastel à Arzon, Castel Finans à Saint Aignan, Castennec à Bieuzy, etc). https://abp.bzh/35246
En 1957, Sir Mortimer Wheeler écrivit un mémoire qui fit date sur les fortifications antique, dans Hill-Forts of Northern France, Les forts de collines de la France du Nord. Paul-Marie Duval (note 1) écrit : «Il s'attaqua en 1935 aux enceintes préromaines de la Grande-Bretagne méridionale et, après avoir exploré celle de Maiden Castle, d'un type particulier fait de remparts multiples protégeant une position dominante, il formula l'hypothèse que ce système de défense, représenté dans le Dorsetshire et le Cornwall, devait avoir son origine sur le continent gaulois : les rapports étroits des peuples maritimes de la Gaule avec ceux de la Bretagne à l'époque protohistorique, les liens resserrés par la résistance commune à l'invasion romaine, l'exil possible des Vénètes en Cornouailles après la catastrophe de 56, suggéraient (pour ces forts), le type Vénète à défenses multiples ... les étroites relations des Vénètes avec les Brittons du Cornwall sont illustrées par les fortifications construites, peut-être par leurs agents et leurs réfugiés, chez leurs alliés, sur cette côte sud-occidentale de la grande île ... ces enceintes (Vénètes) sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur … les Veneti … avaient avec leurs voisins, les Namnetes et les Osismi, un système de défense commun» https://abp.bzh/35246
Une légende de la Ville engloutie d'IS au Huelgoat? Les montagnes de l'Arrée formaient autrefois une grande ville dont les murs et les tours se voyaient de toute la Bretagne. C'était une cité de carriers riches d'un travail alors bien payé. Une nuit de Noël qu'ils festoyaient au lieu d'aller à la messe de minuit, les murailles s'écroulèrent, la montagne s'ouvrit, engloutissant tout ce peuple de carriers sans foi. Sur les landes on entend encore parfois de grands coups sourds, comme si des mineurs travaillaient à l'intérieur de la montagne. Ce sont les carriers maudits qui taillent des pierres pour reconstruire leur ville. Jusqu'à la fin des temps, ils peineront en vain. Un bloc à peine équarri retombe aussitôt en poussière. Ils jurent alors si fort que toute la montagne en tremble. Légendes de l'Argoat, les Monts d'Arrée BERNARD DE PARADES éditions Jos Doaré |
A l'horizon , le bourg de Poullaouen et au fond à gauche la butte du Tossen sant Gweltas la Vallée des Saints .
Le nom au Huelgoat du Roi ARTHUR dans ce lieu emblématique dérange nos intellectuels jusqu' à affirmer que c'est une invention des Romantiques du début du XIXe siècle. Le nom du Roi Arthur était dans notre tradition bien avant!
Sur la partie suivante de cette forêt du coz Huelgoat ,on remarque une plate forme entourée de douves qui annoncerait l' emplacement d' un ancien château ou d' un fort .Suivant la tradition vulgaire on tient pour cet endroit la résidence du roi Arthur .( Mémoire présenté le 25 août 1784 au Grand maitre des Eaux et Forêts) .États des forêts du Roi dans le Poher par Jerome Caouën)
Jacques Cambry Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795 La tradition conserve dans ces lieux le souvenir de l'énorme château d'Artus des rochers de granit entassés donnent l'idées de ces vastes, murailles :on doit y trouver des trésors gardés par des démons " qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée desTeuss ",qui souvent traversent les airs sous la forme d'éclairs,de feux follets, en poussant quelquefois des hurlements affreux ;ils se répètent dans les forêts ,dans les gorges du voisinage. L' orfraie , la buse et les corbeaux sont les seuls animaux qui fréquentent ces ruines merveilleuses.
Sablières de notre église saint Yves sur la Place du Hüelgoat , en haut de la porte dans la tradition, dite de l' entrée des femmes, coté bois et ses grottes ( les fers à cheval symblole de l'Eternité et deux têtes de diable elles sont que la représentation du Demon" qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée des Teuss " au XVI siècle du mythe du cheval androcèphale psychopompe des statères des Osismes du Hüelgoat.
|
Vue sur la colline du Camp d' Artus de Paul Sérusier
le druide Gwenc'han Le Scouëzec je souscris entièrement à ce texte occulté par les institutions archéologiques !
L'intérêt que suscite pourra compréhension delà tradition arthurienne, la région du Hüelgoat, nous porte maintenant à rassembler les données que nous possédons sur l'antiquité de ce pays. A l'époque où César vint en Gaule, il était occupé, ainsi que toute la partie la plus occidentale de la péninsule armoricaine, par un peuple appelé Osismien.
Les Osismes nous sont moins bien connus que leurs voisins, les Vénètes, mais nous savons qu'à la fin de l'indépendance gauloise, ils appartenaient les uns et les autres à la fédération armoricaine. Les historiens modernes ne sont pas assurés de leur origine. On ignore en fait s'ils appartenaient aux Celtes qui avaient envahi l'Occident dans le millénaire précédent notre ère, ou bien s'il s'agissait d'autochtones plus ou moins celtisés au contact de ceux-ci.
Ptolémée les mentionne, au premier siècle. Avant lui, Strabon et, bien sûr, César en avaient parlé. Pytheas, qui vint de Marseille dans leurs parages, au IVe siècle avant Jésus-Christ, à la recherche de l'étain, les appelle Ostimiens ou Timiens. Il avait appris à connaître chez eux le Kabaion ou promontoire de Gobaion, notre moderne Pointe du Raz. C'était l'Oestrymnide d'Avienus.
Leur capitale, aux dires de Ptolémée encore, au deuxième livre de sa Géographie, se nommait Ouorganion, mais comme toujours, les manuscrits varient : on trouve ainsi Ouorganion, Ouorgonium, Ouor-gon, Ouorgion. La ville se trouvait selon les coordonnées de cet auteur, par 17° 40' de longitude et 50° 10' de latitude. La première de ces mesures est aberrante, comme souvent les méridiens des Anciens : l'admettre serait placer l'embouchure de la Loire et notre cité sur la même ligne verticale. La latitude est toujours plus fiable. Dans le système de Ptolémée, la pointe du Raz (Gobaion Akrotèrion) est à 49° 45' et Brest, que nous identifions à Staliokanos Limèn, à 50° 15'. Dans ces conditions, le parallèle 50° 10' passe sensiblement par Le Hüelgoat.
Si Carhaix a pu être le chef-lieu et le carrefour des voies à l'époque romaine, Le Hüelgoat nous paraît retenir tous les caractères pour mériter au temps de l'indépendance le titre de capitale. Ce lieu d'une importance économique devenue énorme par la richesse de son potentiel minier, doté pour sa défense, notamment, du principal oppidum des Osismi, est pourvu d'une mythologie de puissance et de souveraineté, et son nom communal enfin, Berrien,. pourrait sans peine venir de Vorganium.
Nul autre site en Bretagne Occidentale ne peut revendiquer une telle richesse de traditions. L'importance économique d'abord : la mine d'argent représente une source renouvelée de numéraire et par là une puissance commerciale indiscutable. L'importance politique ensuite : là où est la Banque Centrale, là s'installe le pouvoir. L'importance stratégique bien sûr : le système de défense du Hüelgoat, s'avère l'un des premiers d' Europe, tant par le camouflage des objectifs éventuels que par la ceinture de murailles naturelles et le piège anti-chars du Yeun Ellez. L'importance religieuse enfin : tous les grands mythes armoricains ont leur place ici.
D'où venait l'argent des Osismes ?
Le seul endroit de quelque importance dans le voisinage du grand carrefour se trouve à trois lieues gauloises de là, soit moins de sept kilomètres : c'est, une fois encore, la charmante petite cité du Hüelgoat, dont les mines de plomb argentifère ont fourni aux Osismes, en leur temps, la plus grande partie, sinon la totalité "de leurs belles monnaies au Cavalier.
De très importants filons recoupent en effet les schistes et les quartz d'une colline voisine et leur exploitation, poursuivie jusqu'au début de ce siècle, avait débuté à l'époque préromaine. Des milliers de tonnes d'argent, et plus encore de plomb ont été extraites ici et une partie d'entre elle expédiée de par le monde. Une autre partie a servi à constituer le numéraire des Osismes, et sans doute aussi celui des Vénètes et assuré leur importance politique. Les mines — car il y a eu au cours des siècles différents puits ouverts ici et là — pouvaient assurer sans peine à l'agglomération humaine avoisinante, à ses sites défensifs et à ses dieux la prééminence dans la Cité des Osismes, et donc lui permettre déjouer le rôle d'une capitale.
Tant à Poullaouen qu'au Hüelgoat, elles n'ont été fermées qu'au XXe siècle, après plusieurs millénaires d'exploitation. Elles offrent du moins celles de la forêt, l'avantage appréciable d'être accessibles par un fond de vallée et d'être de ce fait idéalement camouflées et protégées. Actuellement encore, la ville du Hüelgoat et la vallée de la rivière d'Argent, ne sont visibles de nulle part.
Le site de défense, lui, a d'admirables vues : au nord de la rivière d'Argent la hauteur qui grimpe vers Berrien est couronnée du vaste camp gaulois, de dimensions et de fortifications exceptionnelles qu'est le Camp d'Artus. Il est relayé par le poste d'observation de Roc'h Kromm, " Roc'h Warek " la Pierre Cintrée, de l'autre côté de l'eau et des habitations de la ville. D'une longueur de 1100 m, d'une largeur de 380 m, d'une hauteur de rempart de 4 m, et d'une superficie de 30 ha, le camp d'Arthur a été reconnu par l'archéologue Pierre-Roland Giot comme le principal oppidum des Osismi. Il ne fut construit, selon Mortimer Wheeler, qui le fouilla en 1938, qu'au 1er siècle avant notre ère, un peu avant l'invasion romaine contre laquelle il servit sans doute, mais Giot n'a pas hésité à écrire que le camp d'Artus est trop vaste pour ne pas avoir demandé une longue période de construction, et une occupation plus ancienne d'un tel site est vraisemblable.
C'est dans le fond de la vallée, à cet endroit élargie, sur les bords d'un lac artificiel, dont l'antiquité nous est inconnue, et près de l'extraordinaire chaos de rochers qui a fait la réputation des lieux, que s'étend la grand-place du Hüelgoat, d'un aspect rectangulaire assez inattendu dans le pays, évoquant plutôt un forum bordé de maisons, d'échoppes et de temple que le classique espace en rond autour de l'église centrale, auquel nous ont habitué les paroisses bretonnes. L'impression en est si vive que l'on se demande avec insistance s'il ne faut pas voir se perpétuer là une disposition archaïque, l'un de ces établissements multiséculaires qui semblent inéluctablement liés au sol et dont on attend qu'ils nous enseignent l'histoire.
Ajoutons qu'admirablement défendue par la crête de l'Arrez au nord et sa convergence avec les Montagnes Noires à l’est ,les fondrières de l'Ellez à l'ouest, le réseau hydrographique de l'Aulne Jet la ligne continue de hauteurs de Glomel à la mer au sud, la région de Huelgoat et d'ailleurs de Carhaix se constitue en bastion naturel, protégé de toutes parts des violations de ses trois frontières maritimes et de sa limite continentale.L'agglomération principale de Berrien, située sur le point culminant d'un plateau, constitue elle-même le centre d'une extraordinaire forteresse naturelle : au sud, dominé par le Camp d'Artus, la profonde vallée de la Rivière d'Argent ; à l'est, l'impressionnant fossé du Squiriou ; au nord, au-dessous de la barrière naturelle de l'Arrez, une deuxième ligne de défense constituée par le cours transversal du ; à l'ouest, une descente plus douce, mais qui plonge progressivement vers l'étendue implacable des eaux du Yeun Ellez enfermées dans l'étau des remparts de schiste et de grès. Là, même nos modernes chars d'assaut ne passeraient pas et les parachutistes s'engloutiraient avec eux.
A ces différentes marques d'importance, il convient d'ajouter l'importance mythologique des lieux. A cet égard, la supériorité du Hüuelgoat sur le reste du pays, à l'exclusion des rivages de la Baie de Douarnenez, mais en particulier sur Carhaix, apparaît écrasante. Dans cette dernière ville, seul le nom évoque la géante Ahès. Sur les bords de la rivière d'Argent en revanche, si Ahès est plus présente que n'importe où ailleurs, l'on y rencontre en outre Gewr (prononcez Gheour avec un g dur !), surhomme lanceur de pavés — et de quelle taille ! —, Arthur qui s'y est bâti son bel oppidum du Hüelgoat, Cronan sur sa montagne à l'Occident tout proche et aussi le chien noir qui hante le voisin Yeun Ellez, marais aux portes de l'Enfer. C'est là bien assez pour donner une dimension exceptionnelle à cette région aux pieds de l'Arrez
Un site dévorant
Mais revenons à Vorganium, pour autant que nous l'ayons quitté, et essayons de progresser encore dans la connaissance de cette ville. Pour cela, il est temps de faire appel à la linguistique. Que nous cache donc cette appellation ?
On a cherché — à vrai dire, pas beaucoup — quelle pouvait bien être la signification de ce terme que Ptolémée donnait comme nom à la ville principale des Osismes. Au XIXe siècle, on ne manquait pas d'évoquer à ce sujet la figure de Morgane, mais il n'est pas possible qu'au 1er siècle de notre ère l'initiale M ait déjà été transformée en W.
Il s'agit bien phonétiquement d'un W : le grec l'écrit Ouorganion et le latin Vorganium. Dans un cas comme dans l'autre, cela se prononce Worganion avec une demi-consonne en tête et l'accent tonique, à la gauloise sur la première syllabe.Ni le vocabulaire gaulois que nous possédons, ni apparemment le breton ne nous permettent de donner une interprétation qui vaille. Il nous faut donc chercher une racine indo-européenne qui susciterait une telle possibilité. Dans ce domaine, le mot le plus voisin est le latin vorago, à l'accusatif voraginem, qui phonétiquement parlant, pourrait fort bien s'appliquer à un lieu qui deviendrait ainsi Voraginium, puis Vorganium. Une semblable hypothèse est totalement exclue, pour des raisons historiques évidentes : le latin n'a jamais été parlé dans le Centre-Bretagne avant la conquête de César, et fort peu sans doute après..Mais allons plus avant. Le terme signifie le Gouffre. De la même famille et de sens analogue le grec Barathron et le sanscrit Girami. Dans cette dernière langue, qui est, rappelons-le, exemplaire, la racine est GR- : elle s'entend pour avaler, absorber et vomir. On rattache cet ensemble sémantique à une origine indo-européenne en Gwer, de laquelle dérive également les nombreux vocables qui désignent le gosier, le gouffre ou ce qui en est issu, comme le sanscrit gargara, la baratte, le français gorge, jargon, gargouille, mais aussi vorace et dévorer, le latin gurges, ainsi que leurs correspondants allemands, anglais, espagnols, italiens, celtiques et autres. On pourrait ajouter à la liste Gargantua et le géant Gewr dont nous parlions à l'instant.L'existence du gaulois *Vorgan-, au sens de gouffre, acquiert sous ce regard une grande vraisemblance.
La capitale des Osismes se serait appelé en quelque sorte Le Gouffre. Mais alors ? Où, dans ces conditions pouvait se trouver Worganion ? Autrement dit, où existait-il un Gouffre, digne de .ce nom, sur le territoire de l'antique Cité ?
Le Hüelgoat capitale
Si Carhaix a pu être le chef-lieu et le carrefour des voies à l'époque romaine, Huelgoat nous paraît retenir tous les caractères pour mériter au temps de l'indépendance le titre de capitale. Ce lieu d'une importance économique devenue énorme par la richesse de son potentiel minier, doté pour sa défense, notamment, du principal oppidum des Osismi, est pourvu d'une mythologie de puissance et de souveraineté, et son nom communal enfin, Berrien,. pourrait sans peine venir de Vorganium.
Nul autre site en Bretagne Occidentale ne peut revendiquer une telle richesse de traditions. L'importance économique d'abord : la mine d'argent représente une source renouvelée de numéraire et par là une puissance commerciale indiscutable. L'importance politique ensuite : là où est la Banque Centrale, là s'installe le pouvoir. L'importance stratégique bien sûr : le système de défense du Hüelgoat, s'avère l'un des premiers d' Europe, tant par le camouflage des objectifs éventuels que par la ceinture de murailles naturelles et le piège anti-chars du Yeun Ellez. L'importance religieuse enfin : tous les grands mythes armoricains ont leur place ici.
Au Hüelgoat, nous sommes donc bien à Vorganium, le Gouffre d'Ahès, qui fut cité capitale des Osismes
Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres
Notes d'un voyage dans l'ouest de la France(1836)Par Prosper MériméePrès du Huelgoat, sur un plateau couvert de gros quartiers de rochers, on voit un camp beaucoup plus considérable que les précédents, dont le périmètre, bien que détruit sur plusieurs points, est encore facile à déterminer. On le nomme le camp d'Arzur, corruption d'Arthur probablement (i). Ce mot est d'autant plus remarquable, que les paysans bretons d'aujourd'hui me semblent connaître beaucoup mieux César qu'Arthur, leur compatriote, et le héros de romans inventés, dit-on, dans leur pays. (i) Dans là langue bretonne, le T est une lettre mute qui, précédée d'une autre lettre , peut se changer en Z. Ainsi l'on dit ma zad mon père au lieu de ma tad.
Cadastre du Huelgoat de 1835 |
Antiquités de la Bretagne, Finistère Christophe-Paulin de La Poix Fréminville 1832 Sur l'autre côté de la vallée du Huelgoat, sur le sommet d’une montagne qui domine tous les environs, sont les restes d'un ouvrage de fortification très ancienne et très considérable, auquel la tradition a conservé dans la contrée le nom de camp d'Artus. C'est un retranchement en terre, élevé d'une quinzaine de pieds, ayant la figure d'un trapèze et étant extérieurement environné d'un fossé. Il a quatre cents pas dans sa plus grande longueur. A l'une de ses extrémités est un keep ou butte de terre factice en forme de cône tronqué environné à sa base d'un fossé particulier; sur son sommet on distingue encore les vestiges de la grosse tour octogone qui était bâtie, et l’on y voit au centre les restes d’un puits. . A l'extrémité de l'enceinte diagonalement opposée à ce donjon, on voit l'ouverture d'une fausse-porte, mais où il n'apparaît aucun vestige de défenses. Malgré les herbes et les broussailles qui encombrent cette fortification remarquable, on peut très-bien distinguer encore la trace d'un chemin battu qui, traversant toute son aire, conduisait directement du donjon à cette fausse-porte. Malgré le nom de camp donné généralement par les habitants du lieu à l'ouvrage que nous venons de décrire, nous ne pouvons y reconnaître les travaux usités pour un campement quelconque, qui n'entraîne jamais que l'idée d'un établissement temporaire. La forte tour qui existait ici, et dont la construction a dû coûter un temps et des peines considérables, annonce au contraire une occupation permanente, une fortification destinée à être long temps habitée et défendue. On ne voit jamais de ces donjons accompagner les camps retranchés d'aucun des peuples de l'antiquité.Ce n'était pas cependant non plus l'emplacement d'une ancienne ville forte; l'enceinte, quelque grande qu'elle soit, n'est pas assez considérable pour admettre cette supposition Ce donjon, on voit l'ouverture d'une fausse-porte, mais où il n'apparaît aucun vestige de défenses. Malgré les herbes et les broussailles qui encombrent cette fortification remarquable, on peut très-bien distinguer encore la trace d'un chemin battu qui, traversant toute son aire, conduisait directement du donjon à cette fausse-porte. Malgré le nom de camp donné généralement par les habitants du lieu à l'ouvrage que nous venons de décrire, nous ne pouvons y reconnaître les travaux usités pour un campement quelconque, qui n'entraîne jamais que l'idée d'un établissement temporaire. La forte tour qui existait ici, et dont la construction a dû coûter un temps et des peines considérables, annonce au contraire une occupation permanente, une fortification destinée à être long temps habitée et défendue. On ne voit jamais de ces donjons accompagner les camps retranchés d'aucun des peuples de l'antiquité. Ce n'était pas cependant non plus l'emplacement d'une ancienne ville forte; l'enceinte, quelque grande qu'elle soit, n'est pas assez considérable pour admettre cette supposition ; d'ailleurs la tradition du moinsnous aurait conservé quelque souvenir, ou même le nom de cette cité. Je crois qu'il faut regarder ce camp d'Artus comme le chef-lieu, l'habitation principale d'un puissant chef breton du cinquième on du sixième siècle ; d'un de ces chefs de tribus indépendants les uns des autres, auxquels nos anciens légendaires et chroniqueurs ont donné le titre de rois, parce qu'ils eu avaient la puissance absolue, mais qui n'étaient connus des Celtes que par celui de jarle, mal à propos traduit par la dénomination de comte par des historiens modernes. Ce jarle avec sa famille occupait la tour ou donjon, et la foule de ses guerriers habitait des baraques en bois disséminées dans l'enceinte du retranchement. Plusieurs autres fortifications très analogues à celle-ci, et que nous avons trouvées en Basse-Bretagne, viennent confirmer mon sentiment à cet égard. Cependant , pour l'admettre , il faut admettre aussi qu'à une époque fort ancienne les Bretons avaient un système de fortification qui leur était particulier , et qui était beaucoup plus avancé , beaucoup plus perfectionné que celui qui existait en même temps dans les autres parties de la France. Effectivement, dans les autres provinces du royaume, on ne voit guere avant le neuvieme siècle que des fortifications de si on adopte ma supposition, qui n'est pas du tout improbable, la Bretagne aurait eu des forteresses en pierre à une époque très-antérieure. . Je me propose d’approfondir, dans un travail spécial, ce sujet, sur lequel j'ai déjà recueilli de nombreux matériaux. Il est impossible de deviner quel était cet Artus habitant de la forteresse qui porte encore son nom auprès du Huelgoat. Faut-il voir encore ici un souvenir de la Table- ronde, et cette tradition est-elle relative au fameux roi Artus qui en était le chef et le héros? Rien ne vient confirmer ni non plus détruire cette opinion. Cependant nous rappellerons ici ce que nous avons déjà fait observer précédemment, c'est que, dans des temps très-éloignés, il a existé dans l'Armorique plusieurs chefs célèbres portant le nom d’Artus. On a probablement souvent réuni à la fois sur la tête d'un seul les exploits et les actions de ces différents Artus. Jarle:La cuve le baquet en français du Moyen-age Symbole de pouvoir et de resurrection pour les païens A SUMMER IN Brittanny by Thomas Adolphus TROLLOPPE France Milton Troloppe.1839 Un été en Bretagne ( édition du Layeur 2002) La journée suivante, nous marchâmes sur une colline, de l'autre côté de la vallée, sur laquelle on trouve encore des restes d'anciennes tranchées et de fortifications, que la tradition des paysans appelle le Camp d'Arthur. C'est une surface assez grande, entourée d'un mur d'une hauteur considérable et d'une forme irrégulière mais tirant sur le carré, dont le diamètre maximal doit être de quatre cents pas. D'un côté se trouve une butte faite par l'homme et on peut y trouver les fondations d'une tour. Au milieu on observe ce qui semble être les restes d'un puits. Comme le remarque M. de Fréminville, la tour qui a existé ici est une preuve suffisante que ces fondations particulières étaient plus qu'un camp ; En considérant qu'un camp est temporaire et que cette tour devait être un édifice fait pour durer.En ce qui concerne le nom, il n'est pas nécessaire dans ce cas d'invoquer le héros de la Table ronde et toutes les légendes qui lui sont attribuées. Le nom Arthur est souvent cité et les anciens armoricains avaient quantité de chefs qu'ils célébraient. En fait, nombre d'actions et d'aventures prêtées à Arthur devraient être attribuées à d'autres. Si, cependant, cette fortification devait être de l'âge héroïque de la Bretagne — et ses caractéristiques tendent difficile son association à une autre période — on peut tirer une conclusion très intéressante et originale de son existence ; une conclusion que d'autres vestiges de forts de Bretagne tendent à confirmer : les Bretons devaient avoir, à une époque très lointaine, un système de fortifications bien plus avancé que celui employé dans d'autres parties de la France. En effet, avant le neuvième siècle, presque toutes les fortifications étaient de bois, tandis qu'en Bretagne elles étaient depuis longtemps faites de pierre. M. de Fréminville est de cet avis et promet de faire une recherche sur le sujet. Il pense que ce "Camp d'Arthur" devait être la résidence d'un de ces chefs bretons du Vé ou Vie siècles, dirigeants de tribus indépendantes qui, en raison de leur pouvoir absolu, étaient appelés Roi par les premiers chroniqueurs, mais dont la vraie désignation dans les nations celtiques était "Jarle". Les Français l'ont mal traduit en "comte" tandis que nous avons préservé l'ancienne appellation dans notre titre "Earl". Ainsi ce Jarle occupait la tour de pierre pendant que ses soldats et ses fidèles habitaient des habitations en bois à l'intérieur du retranchement. Il y a cependant une autre manière d'expliquer ses anciennes ruines qui ne semble pas être apparue à M. de Fréminville. Pourquoi les travaux de la terre ne dateraient-ils pas de la période des Celtes à laquelle ils se réfèrent et la tour d'une période beaucoup plus tardive ? Nous savons que de petites tours isolées constituaient fréquemment les premières résidences féodales ; et comme c'était évidemment l'objectif principal de les placer à des endroits en position de force et en sécurité, pourquoi n'aurait-on pas choisi cet endroit déjà un peu fortifié et à un emplacement idéal et avantageux ? Du "Camp d'Arthur" nous retournâmes vers notre hôtel pour le petit-déjeuner ; . |
Le plan du site réalisé en 1938 par Wheeler se cale remarquablement bien sur les images LIDAR. La prospection a cependant permis d'apporter quelques précisions quant à l'agencement des structures sur la partie nord du site . Dans la pente, en contrebas du rempart est, entre la motte et l'entrée, se trouvent deux terrasses. Elles viennent se raccrocher sur l'entrée et se poursuivent au NO jusqu'à 140m après la motte (la seconde terrasse est alors coupée par la route forestière). Le talus parallèle au rempart ouest et nord et situé à 30m vers l'extérieur de ce rempart semble s'arrêter sur la première terrasse. A 20m au nord de ce talus se trouve un autre petit talus, orienté SO/NE qui semble interrompre la première terrasse et disparaître au niveau de la deuxième. La végétation est assez dense et rend dans l'ensemble assez difficile la lecture des reliefs.Au centre de la petite enceinte se trouve une terrasse semi-circulaire s'appuyant sur le talus transverse est-ouest. Le LIDAR semblait avoir mis en évidence une structure analogue dans la grande enceinte. Ces traces correspondant en fait à un chemin et une limite de peuplement. La végétation broussailleuse n'a pas permis la mise en évidence d'une éventuelle structure archéologique. http://ns2014576.ovh.net/files/original/66776d6d773099153633bedcfffc17f7.pdf
Les Osismes étaient déjà connus des Grecs au IVe siècles avant Jésus-Christ ( voyage de Pythéas à la recherche des mines d' étain de l'île de Bretagne) .
Pythéas de Marseille, un navigateur grec qui partit de Marseille vers 300 avant notre ère pour rejoindre l'île de Bretagne (la Grande Bretagne actuelle), a mentionné la présence des Ostimioi, un peuple localisé à l'extrémité d'une péninsule qui s'avance loin dans l'Océan.
Selon Léon Fleuriot, ce terme signifierait « les plus éloignés », en bref « les finistériens », nom tout à fait adéquat pour ces hommes de l'extrémité du continent. Quelques siècles plus tard, on le retrouve sous le nom d'Osismes dans les textes latins. Jules César mentionne ce peuple, allié des Vénètes lors de la guerre des Gaules. On a longtemps pensé que les Osismes, localisés à l'extrémité de la péninsule bretonne, vivaient sous la dépendance de leurs puissants voisins du Morbihan. Or, les données récentes de l'archéologie soulignent au contraire la prédominance de la Cité des Osismes, qui maîtrisait le trafic maritime entre l'Atlantique et la Manche ainsi que des gisements de métaux précieux. Elle contrôlait un vaste territoire, comprenant le Finistère, ainsi que l'ouest du Morbihan et des Côtes-d'Armor.
Une representation d' Apollon dans'un bas-relief de la chapelle de Saint Herbot
La découverte du trésor osisme de Laniscat permet de préciser les frontières orientales de cette cité, structurée autour de deux agglomérations fortifiées majeures, les oppida de Huelgoat et de Paule,(1) et d'une série d'agglomérations secondaires.
(1)à Kergroiz en Paule il n'y a pas de murus gallicus
Dès l'Antiquité l'excellence de la situation du site du Huelgoat au point de vue religieux, stratégique et économique n'échappe pas aux peuplades armoricaines: la religiosité des peuples à la vénération des gigantesques pierres et ses rivières souterraines ils ont en fait un sanctuaire .Il est attesté qu'il était l'ancien carrefour des voies gauloises Angers-Nantes, Carhaix-L'Aberwrach,Carhaix-Landerneau =(axe Lorient Roscoff (ar hent-meur) ,ainsi que sur le chemin creux qui traverse les Monts d'Arrée de l' abbaye du Relecq en Plouneour-menez jusqu'à Huelgoat .(le chemin d' Ahés=ar hent-Ahes). qui relie le Centre Bretagne aux côtes maritimes nord et sud, permettant la traversée de la péninsule Armoricaine pour aller de la Manche vers les côtes de la Cornouaille, il ne passait pas par le carrefour gallo-romain de Carhaix mais autour du camp d'Artus", un vrai oppidum, celte du type "murus gallicus non pas gallo-romain comme il est dit sur le site l' Office du tourisme .La présence de nombreux filons de fer (plouyé) , des filons de cuivre d'étain ,très rare en Bretagne et d' argent natif, de chlorure et de bromure d'argent, .(ce minerai était appelé « merde d'oie ») et non pas l' argent du minerai de plomb- argentifères techniquement inexploitable jusqu' au XVIII siècles .L'or et l'argent (electrum des pièces des Osismes) ) furent très tot exploités dans les rivières (1) . Pour en témoigner: l'utilisation des remblais de terre calés par des poutres de bois, croisées entre elles et fixées par des fiches de fer lors de la construction du Camp d'Artus et la découverte de morceaux d'un grand vase d'or trouvé à Toull ar c' hoad au XVIII siècles .
(1)Les filons de minerais de plomb-argentifère étaient inexploitables. Ils n' ont pu être réduits que dans des fours à réverbère qu' au XVIIIe siècle .
L'oppidun du Camp d' Artus n'est toujours pas classé au répertoire des Monuments historiques.,malgré qu'il a été cité remarquable par son créateur Mérimée en 1836.
Les gaulois vénéraient les rochers, les grottes et les eaux souterraines .Berrien avec son Gouffre, ses cathédrales de pierres et son Oppidun pouvait qu' être ce sanctuaire druidique et ce haut lieu de l' assemblé annuelle du Sénat des cités des Osismes romanisés jusqu'à ce que le christianisme devint religion officielle de l 'Empire Romain en 392, et imposa Quimper-Corentin comme évêché et non pas la ville de Carhaix gallo-romaine qui était à cette époque que des ruines. Vorganium la capitale des Osismes ne peut pas être Carhaix mais le sanctuaire païen d'Ahés du pays de Berrien . .
La place du Huelgoat évoque bien un forum romain et son temple qu'est aujourd'hui l'église dédié à Saint Yves. En 1840, dans celle-ci se trouvaient les représentations gallo-romaines sur des bas reliefs d'un lutin de lecture de divinités gallo-romaines ,datant du Moyen-âge ,aujourd'hui disparus.
Comme Tara en Irlande, il n'était pas le siège d'une royauté réelle mais plutôt un site consacré à des rites royaux ou encore un concept essentiellement mythique. Ce site extraordinaire n'est pas classé monument historique ,le mépris institutionnel de l" état français de la civilisation gauloise et il est aussi occulté dans la littérature officielle celtique pour Carhaix- Plouguer. Ce sanctuaire des pierres de l' oppidum " le camp d 'Artus" (kastell-Artus) il surplombe le bourg du Huelgoat qui est traversé par une voie gallo-romaine, Dans le cadastre des Eaux et forêts ce lieu porte le nom le Coz huelgoat = le vieux Huelgoat.
Le nom Camp vient du proto indo-européen. Un oppidun nom latin ,signifie en français un lieu élevé, soi une forteresse. Uhel nom breton en français, la hauteur, il faut le prendre ici dans le sens de " penn" tête, de chef, de forteresse ,de capitale , de victoire ( trec'h) etc, et koad en français " bois ", le bois du Roi, le sanctuaire,soi la ville haute des bois et non forêt qui est un nom administratif du Moyen-age du domaine de chasse des seigneurs . De ce fait,l'autre ville basse mythique du Roi, près de la mer, Ker IS serait alors la résidence d'été du roi Gradlon.?
Le royaume de Mide, la plaine du Lendit et la Lutèce celtique. Les vacums sacrés chez les celtes par Gaëtan Desmarais.
Le nom de Huelgoat a été donné par Geoffroy de Monmouth concernant un ancien nom de la ville d'Exeter, capitale de la Domnonée insulaire: Kaerpenhuelgoat.
L'autre cas intéressant est celui du Huelgoat, qui mérite bien qu'on s'y arrête. Huelgoat est peut-être plus riche encore qu'on le croit habituellement, en ce qui concerne l'histoire de la Bretagne armoricaine.
Il y a tout d'abord ce fameux et énigmatique camp d'Artus, qui a fait l'objet de tant de recherches. Par sa grandeur, par sa capacité, par l'aspect de son mur d'enclos, ce 'camp' peut très bien correspondre à l'image que l'on se fait d'une ancienne 'capitale' gauloise. Je suis pour ma part convaincu qu'il s'agit de l'ancienne capitale des Ossismes.
Cette appellation de camp d'Artus n'est peut-être pas aussi fantaisiste qu'on a bien voulu le dire. Car, comme l'a très bien démontré Guyonvarc'h, le nom d'Arthur, ou Artus, ne désigne pas nécessairement un nom de personne, mais plutôt une fonction officielle. Si l'on considère que l'Ours (Artos) était le symbole royal des Celtes, on peut sans risque dire que Arthur signifie "le roi". Et, lorsqu'on dit le 'camp d'Arthur', cela veut simplement dire le 'camp du roi'. Mais, compte tenu des proportions de ce camp, comme nous venons de le voir, il s'agit plutôt de la 'ville du roi', c'est-à-dire la 'capitale'.
En soi, l'appellation 'roi Arthur' n'est qu'un pléonasme, puisque les deux mots qui le composent veulent dire exactement la même chose, l'un en latin, l'autre en celtique. Les exemples sont d'ailleurs fréquents dans le domaine celtique de l'empire romain (Menez-Bré, Mont-Bar...).
Que le nom de la fonction ait pu être porté par des personnes, cela ne crée aucune opposition à notre analyse. Après tout, il n'est pas rare de trouver des noms de famille en Le Roy, dans notre pays qui n'est plus un royaume, ou en Limpalaer, alors que nous ne sommes pas un empire. J'ai déjà eu l'occasion de rappeler que peu de Le Marrec savent que leur nom signifie "chevalier". Ce n'est qu'un exemple. Ceci est bien la preuve que c'est à son origine qu'il faut chercher le symbole et la signification d'un nom.
Le nom même de Huelgoat est tout à fait significatif, si l'on considère qu'il veut dire "le bois de Judicael". Ce nom était porté par bien des princes bretons, du haut moyen âge. Mais le plus curieux de cette analyse est l'analogie entre ce nom de Huelgoat et celui donné par Geoffroy de Monmouth concernant un ancien nom de la ville d'Exeter, capitale de la Domnonée insulaire: Kaerpenhuelgoat. L'explication se trouve probablement dans les généalogies des familles princières.
Et, enfin, comment expliquer la présence non loin du site de Huelgoat de la forêt et de la chapelle de Saint-Ambroise ? Quel est donc ce saint ? S'agit-il de saint Ambroise, évêque de Milan? Mais alors pourquoi n'aurait-il pas d'autres lieux de culte en Bretagne? Mon sentiment est qu'il ne s'agit pas de saint Ambroise de Milan, mais d'un autre personnage illustre de l'histoire des Bretons: Ambrosius Aurelianus, Ambroise Aurèle, dit encore Emrys Gwledig par les Bretons, et qui est connu pour avoir été un farouche défenseur de la cause nationaliste bretonne face au problème des Anglo-Saxons. Fleuriot lui-même a fini par aboutir au sentiment que cet Ambrosius n'était autre que Riothamus, à tel point qu'il le nomme lui-même Ambrosius Aurelianus Riothamus, c'est-à-dire "Ambroise Aurèle le Grand roi". Ainsi, grâce au site du Huelgoat, le cycle s'en trouve complété. Car, en étant le 'grand roi', Ambroise a donc été à une certaine époque 'Arthur ' (roi) des Bretons. Il est logique qu'il soit vénéré dans la capitale des Bretons, en Armorique.
Par la même occasion, la présence de cette ville royale, occupée par les Bretons, donne alors à l'Aulne une fonction qui ne lui apparaissait guère auparavant, celle d'avoir été la limite du royaume breton d'Armorique.
http://marikavel.org/kavell-ar-vro/kav-epilogue.htm
Conséquence directe de la popularité de son ouvrage, Commentaires de la Guerre des Gaules, Jules César impose la notion que nous avons encore aujourd'hui sur l'oppidum. En s'appuyant très largement sur les descriptions qu'il fait des populations Helvètes et de plusieurs autres tribus, la compréhension du terme Oppidum s'assimile très vite à une forteresse, centre politique d'une population, véritable place-forte culturelle et militaire de la tribu dont il est le pivot de la vie sociale.
Est-ce que tous ces détails seraient erronés ? Absolument pas ! L'oppidum est cependant à distinguer du Castellum, et le castellum de la civitates. Alors comment distinguer les notions qui définissent et différencient ces rassemblements urbains. Le Castellum, contrairement à l'évolution du terme, serait plus favorablement ce que nous considérons aujourd'hui comme un village, ne dépassant pas une certaine quantité démographique. La civitates, d'influence respectivement grecque puis romaine, est une conséquence directe de l'évolution de ces cultures sur le bassin méditerranéen, et de leur exportation via les marchands, négociants et explorateurs de ces mêmes cultures.
Alors qu'est-ce qui distingue l'oppidum des autres complexes urbains ? Dans un premier temps, l'aire territoriale sur laquelle il s'étend, définit selon les régions d'Europe Occidentale ou Centrale de 15 ha à plus d'une centaine. Ensuite il est généralement entouré, et non pas "défendu" par une enceinte qui peut aller jusqu'à plusieurs kilomètres, de 600m à 7km pour les sites référencés.
Le tracé tient compte du relief, mais peut être continu s'il se situe en plaine. Compte tenu de la précision précédente, il n'est plus question de considérer un oppidum, uniquement dans la considération que les infrastructures se situent sur des élévations.
Détails importants, l'enceinte, et les fortifications - qui ne sont pas seulement des éléments défensifs, bien qu'ils puissent servir à une amélioration des techniques militaires, et impose des capacités de siège de la part de l'assaillant en cas d'offensive - doit être réalisé à partir de techniques de parement, de poutrages internes et la disposition d'une rampe arrière. Les portes sont formées d'ailes rentrantes encore appelées "portes en tenaille". Enfin la datation doit être de La Tène finale (IIe - Ier siècle av. J.-C.) ou de la fin de l'ère Hallstattienne, selon les zones concernées et les fouilles opérées.
Alors si la fonction première n'est pas défensive, quelle est-elle ?
Deux réponses intimement liées en ce qui concerne la culture celte : un intérêt cultuel et sociale. Lieu centrale d'une administration, l'oppidum doit non pas constituer une forteresse, mais représenter une forteresse. La nuance est grande, l'intérêt n'est donc plus seulement et prioritairement d'être un lieu de refuge, mais bien d'incarner le centre du pouvoir local. Cette interprétation s'applique notamment sur des sites tel que le Fossé des Pandours au col de Saverne dans le Bas-Rhin, en effet ce dernier présente sur son mur d'enceinte des précautions esthétiques des parements de pierre (dans la taille de ces derniers) qui s'opèrent au dépend de la qualité défensive des fortifications. Qu'en déduit-on ? La priorité de l'édifice n'est pas de constituer un lieu imprenable, mais bien d'exposer, tant à la population à laquelle appartient l'oppidum, qu'aux étrangers de passages, l'étendue de la puissance du pouvoir locale.
D'un point de vue cultuel ces oppida peuvent revétir la particularité de pérenniser un lieu de culte, de protéger un emplacement sacré inamovible.
Le plan du Camp d'Artus,lors des fouilles en 1938 par : Sir Mortiner Wheeler, Katherine et M. Richardson, Hill Forts of Northern France, Londres, 1957 que je possède dans ma bibliothèque.
Les Roosbeefs et les Korrigans de la Montagne.
Oppida of Western France : an archaeological and proto-historical approach
Le chaos du Saoulec (le ménage de la Vierge, la roche tremblante) (Ar savlec'h en 1835) .
Ce n'est pas un "lieu à chaume " traduit en breton moderne. Sao désigne aussi en français une montée une élévation . Lec'h, par contre peut désigner un endroit, un lieu .Une grande halte sur l'ancienne route Carhaix-Brest pour saoulec d'après jean- marie Ploneis (La toponymie celtique de Jean-Marie Plonéis) Edition du felin 1989. ce qui est faux ,cette route fut construite? la N164 vers 1890 lors de la construction de la ligne de chemin de fer Carhaix-Morlaix .Cette route et cette rue s' appellait Saint Yves elles furent débaptisées en rue et route de Berrien par la municipalité communiste d' après-guerre et elle a aussi démonté le calvaire de Crois-ar-go .Mais, lec'h peut aussi désigner mégalithe comme pour krommlec'h. L'origine du nom"oppidum" vient du latin, pluriel oppida qui signifie en français une forteresse ou un lieu élevé). Savlec'h a la même signification qu'un oppidum , un lieu élevé. Le site du chaos du Saoulec est situé au pied de l'oppidum du Camp d'Artus et bien-sur il en fait parti. ) .Saoulec,en breton , désigne bien une forteresse gauloise.
Le puits à offrande de l' oppidum
Murus et pomerium : réflexions sur la fonction des remparts protohistoriques
Un autre exemple est révélateur de l’importance de la limite symbolique dans la mentalité celtique : les banquets offerts par un personnage puissant. Deux passages cités par Athénée nous en donnent une bonne illustration. Il s’agit d’un passage de Posidonios évoquant les largesses de Luern, le père du roi arverne Bituit, et d’un autre de Phylarque décrivant les largesses d’un riche aristocrate, Ariamnès (Brunaux 2000b ; Poux2000).
Dans ces deux exemples, nous nous trouvons devant l’organisation d’un banquet installé à l’intérieur d’un espace enclos. C’est le passage sur Luern qui est le plus explicite :
“ Il faisait faire un enclos de douze stades carrés dans lequel on remplissait des cuves de boissons d'un grand prix et où l'on préparait une telle quantité de victuailles que pendant plusieurs jours il était permis à ceux qui voulaient entrer de profiter de tout ce qui avait été préparé, le service se faisant de manière ininterrompue. ” (Athénée, Les Deipnosophistes, IV, 152).
Nous sommes là en face d’un banquet exceptionnel, prodigué par Luern qui briguait sans doute la fonction royale. Ce banquet était installé n’importe où, mais dans un endroit délimité dont Posidonios nous donne les dimensions, 12 stades carrés, soit un espace de 800 m de côté.
L’extrait de Phylarque va dans le même sens, même s’il y a encore désaccord sur la traduction du passage en question, en particulier en ce qui concerne le lieu du banquet : [… il fit ériger des baraques faites de pieux et couvertes de chaume pouvant contenir quatre cents (...)
“ Ariamnès, un Celte très riche, fit publiquement la promesse de traiter tous les Celtes pendant une année, et il tint sa promesse de la manière suivante : dans les lieux du pays les plus favorables du point de vue des voies de communication, il établit des stations le long des voies principales; entouré de palissades de roseaux et d'osier, chaque emplacement pouvant contenir quatre cents hommes et même plus, l'aménagement des lieux étant prévu pour les foules qui devaient déferler des villes et villages environnants. On y trouvait de grands chaudrons que, dans son projet, il avait pris soin de faire forger au cours de l'année précédente par des artisans appelés d'autres cités. Un grand nombre de victimes - boeufs, porcs, moutons, et beaucoup d'autres bestiaux - furent abattues chaque jour. Des foudres de vin furent apprêtés, ainsi que de grandes quantités de farine d'orge monde ”. (Athénée, Les Deipnosophistes, IV, 150, trad. S. Lewuillon).
. Poux interprète ces enclos comme une délimitation entre la sphère quotidienne et la sphère festive qui s’approche par bien des aspects de la sphère religieuse (Poux 2000 : 229).
Les deux sablières de notre église saint Yves sur la Place du Hüelgoat , en haut de la porte dans la tradition, dite de l' entrée des hommes, coté bois et ses grottes ( les fers à cheval et une tête de diable sont que la représentation du Demon" qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée des Teuss " au XVII siècle du mythe du cheval androcèphale psychopompe des statères des Osismes du Hüelgoat.
Les Demon de ces sablières du XVII siècles porte le vrai casque gaulois !
La motte castrale du Castel Ar Vely ( l' autre oppidum )
Un oppidum gaulois à Dirinon ?Publié le 29/09/14 11:42, dans par marc Patay Lejean pour Marc Patay
En 1957, Sir Mortimer Wheeler écrivit un mémoire qui fit date sur les fortifications antique, dans Hill-Forts of Northern France, Les forts de collines de la France du Nord. Paul-Marie Duval (note 1) écrit : "Il s'attaqua en 1935 aux enceintes préromaines de la Grande-Bretagne méridionale et, après avoir exploré celle de Maiden Castle, d'un type particulier fait de remparts multiples protégeant une position dominante, il formula l'hypothèse que ce système de défense, représenté dans le Dorsetshire et le Cornwall, devait avoir son origine sur le continent gaulois : les rapports étroits des peuples maritimes de la Gaule avec ceux de la Bretagne à l'époque protohistorique, les liens resserrés par la résistance commune à l'invasion romaine, l'exil possible des Vénètes en Cornouailles après la catastrophe de 56, suggéraient (pour ces forts), le type Vénète à défenses multiples ... les étroites relations des Vénètes avec les Brittons du Cornwall sont illustrées par les fortifications-s½urs construites, peut-être par leurs agents et leurs réfugiés, chez leurs alliés, sur cette côte sud-occidentale de la grande île ... ces enceintes (Vénètes) sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur … les Veneti … avaient avec leurs voisins, les Namnetes et les Osismi, un système de défense commun"
Nos campagnes regorgent de milliers de sites néolithiques, gaulois/celtiques puis gallo-romains, avec notamment : tumulus (néolithique), oppidum, fermes fortifiées, souterrains et voies antiques, sans parler des mottes féodales postérieures. Malgré les apparences, les peuples qui bâtirent ces ouvrages ne sont pas si lointains, et sont, à bien des égards, nos ancêtres. Il serait utile de permettre au grand public de connaître ce passé, cet art gaulois merveilleux (note 6); en refaisant un vaisseau vénète, que César décrivit en détail, et qui, plus que le drakkar viking, est l'ancêtre de nos bateaux traditionnels; en rénovant un des nombreux forts du Finistère, en restaurant les murus gallicus, en relevant ces cabanes, en les meublant de cette profusion d'objets archéologiques qui gisent dans les caves de Saint-Germain-en-Laye …
Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres
http://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255
http://kreizyarcheo.bzh/sites-archeologiques/sites-caracteristiques/camp-d%E2%80%99artus
Astérix et Obélix dans la forêt ,quoi de plus normal? la végétation ne couvrait pas les hauteurs de Huelgoat,dans le Finistère .Cette zone accueillait le camp d' Artus un important oppidum de la Gaule armoricaine ,dont on devine encore les remparts.
Photo prise sur l' allée du Ménage de la Vierge.
Le continuateur de la lutte contre les romains après la défaite d'Alésia ,Dumnacos chef des Andes (Anjou),trouva un refuge et se cacha avec succès chez les Osismes
.On peut avancer que l' oppidun du camp d'Artus a servi de retranchement aux Osismi pour ces derniers combats et la carte de repartition de certaines monnaies osismes montre bien l'accumulation de découvertes de billon dans la zone des monts d'Arrée ;ces monnaies sont les plus récentes du monnayages de ce peuple ,elles sont contemporaines de la guerre des Gaules.
Le mythe primitif de la légende du roi Arthur ne serait -il pas Dumnacos. Ce roi gaulois pourfendeur de romains du huitième livre qui décrit les derniers combats de 51 av. J.-C. et la situation en Gaule en 50 av. J.-C. des Commentaires sur la Guerre des Gaules ?
Aulus Hirtius, La Guerre des Gaules, Livre VIII (51 av. JC)
Caius Fabius, avec le reste de l'armée, part chez les Carnutes et les autres peuples dont il savait que les forces avaient été très éprouvées dans le combat qu'il avait livré à Dumnacos. Il ne doutait pas, en effet, que la défaite qui venait de leur être infligée ne dût les rendre moins fiers, mais non plus que, s'il leur en laissait le temps, ils ne pussent, excités par ce même Dumnacos, relever la tête. En cette occurrence, Fabius eut la chance de pouvoir procéder, dans la soumission des cités, avec la plus heureuse promptitude. Les Carnutes, qui, bien que souvent éprouvés, n'avaient jamais parlé de paix, donnent des otages et se soumettent ; les autres cités, situées aux confins de la Gaule, touchant à l'océan, et qu'on appelle armoricaines, entraînées par l'exemple des Carnutes, remplissent sans délai, à l'approche de Fabius et de ses légions, les conditions imposées.
Dumnacos, chassé de son pays, dut, errant et se cachant, aller chercher refuge dans la partie la plus retirée de la Gaule.
ARTHUR'S CAMP.
he next day our morning's walk before breakfast was to a remarkable hill, on the other side of the valley, on the top of which are the remains of an ancient entrenchment and fortification, which the tradition of the peasants calls Arthur's Camp. It is a large area, enclosed by an entrenchment of considerable height, of irregular, quadrilateral form, whosegreatestdiameter is something less than four hundred paces. At one end there is a mound of earth, evidently the work of man, and on it may be traced the foundations of a large tower. In the centre we observed what seemed to be the remains of a well.
As M. Freminville remarks, the tower, which has evidently existed here, is sufficient proof that this singular fortification was something more than a camp; seeing that a camp is, in its nature, temporary, while this tower must evidently have been a work intended to endure.
As to the name, it does not appear necessary to refer to the celebrated hero of the round table all the legends which are attributed to chiefs of that name. For the name Arthur was a favourite one; and the ancient Armoricans had many celebrated chiefs, so called. In fact, it is probable that, as in the case of the feats of ancient Hercules, many of the deeds and adventures heaped by the romancers on the head of their favourite hero ought in justice to be divided among a number of his namesakes.
If, however, this fortification is to be referred at all to the heroic age of Britanny — and the peculiarities which it offers make it extremely difficult to assign any other period to it — a very interesting and singular conclusion must be drawn from the existence of it; a conclusion which other similar remains of strongholds found in Britanny would tend to confirm: namely, that the Bretons must have had at a very remote epoch a system of fortification far more advanced than that known at the time in any other part of France. For hardly any instance occurs there of other fortifications than wood, before the ninth century; whereas, if this and similar remains be referred to the period to which tradition assigns the building of it, the Bretons must long before have had fortifications of stone.
M. Freminville is of this opinion, and promises a work expressly on the subject. He thinks that this "Arthur's Camp" must be supposed the residence of one of those Breton chiefs of the fifth or sixth century, who were the leaders of independent tribes, and who, from possessing absolute power, were termed -kings by the earliest chroniclers, but whose real designation, among the Celtic nations, was " Jarle." This the French have inaptly rendered " Comte;" while we have preserved the ancient appellation in our title, "Earl." This Jarle, then, was the occupant of the stone tower, while his soldiers and followers inhabited wooden buildings disposed within the protection of the entrenchment.
There is, however, one way of explaining these ancient remains, which does not appear to have occurred to M. Freminville. Why may not the earth-works be remains of the Celts, and date from the century to which
A SUMMER IN Brittanny by Thomas Adolphus TROLLOPPE France Milton Troloppe.