LE CAMP  D'ARTUS (Kastell -Arzur)

Le nom au Huelgoat du Roi ARTHUR dans ce lieu emblématique dérange nos intellectuels  jusqu' à affirmer que c'est une invention des Romantiques du début du XIXe siècle. Le nom du  Roi  Arthur était dans notre tradition bien avant!

""La dénomination Artus et son rattachement au roi Arthur est une invention du XIXème siècle afin de rendre le site plus mystérieux""

Sur la partie suivante de cette forêt du coz Huelgoat ,on remarque une plate forme entourée de douves qui annoncerait l' emplacement d' un ancien château ou d' un fort .Suivant la tradition vulgaire on tient pour cet endroit la résidence du roi Arthur . Au dessus du gouffre qui est une forte chute d'eau, on voit un cône que les habitants du pays assurent avoir été occupé  par la duchesse Anne.(  Mémoire présenté le 25 août 1784 au Grand maitre des Eaux et Forêts) .États des forêts du Roi dans le numéro 50 d'-octobre 2015 du  Kaier ar Poher  par Jerome  Caouën

  La duchesse Anne  dans notre tradition locale n'est autre que la fille du Roi  Gradlon  Ahès

Cadastre du  Huelgoat de 1835

La tradition conserve,, le souvenir curieux de l’énorme château d’Artus. On montre des rochers de granit entassés comme étant les débris de ses vastes murailles. Il s’y trouve, dit-on, des trésors gardés par des démons, qui souvent traversent les airs sous la forme de feux follets en poussant des hurlements répétés par les échos du voisinage ]. L’orfraie, la buse et le corbeau sont les hôtes sinistres qui fréquentent ces ruines merveilleuses, où de temps en temps apparaît l’âme d’Arthus endormi avec sa cour enchantée dans son vieux manoir d’Avalon.y. Merlin. [1réf ]

En Angleterre on a cru et dans plusieurs contrées de ce pays on croit encore que le roi Arthus a été par enchantement transformé en corbeau ; et pour cela on respecte beaucoup les corbeaux, car l’un d’eux pourrait être l’héroïque monarque

Jacques Cambry  Voyage dans le Finistère ou état de ce département en 1794 et 1795

La tradition conserve dans ces lieux le souvenir de l'énorme château d'Artus des rochers de granit entassés donnent  l'idées de ces vastes, murailles :on doit y trouver des trésors gardés  par des démons " qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée  desTeuss ",qui souvent traversent les airs sous la forme d'éclairs,de feux follets, en poussant quelquefois des hurlements affreux ;ils se répètent dans les forêts ,dans les gorges du voisinage. L' orfraie , la  buse et les corbeaux sont les seuls animaux  qui fréquentent ces ruines merveilleuses 1réf ]


A  l'horizon , le bourg de Poullaouen et au fond à gauche de ma photo  de  2002 , la butte du  Tossen sant  Gweltas la Vallée des Saints qui est aussi .une fortersse gauloise  aujourd'hui ce magnfique panorama a disparu sous la végétation de coniféres  !

panorama en 2000 les arbres ont depuis poussé.

 

L'éminence circulaire, à l'extrémité nord de ce site était elle une motte castrale du Moyen Age ou la base d'une tour gauloise ou d' un tumulus princier celtique ?

Mon  site web sur le Camp d' Artus , je l' actualise depuis plus de quinze ans, sans aucuns financements  publics pour mes recherches et le temps passé. Celui de Kreizy Archéo et leur parcours  archéologique brein à 20 000 € .Pour moi c'est de l'argent détourné aux institutions publiques bretonnes et européennes pour un travail  qui n'est que des copier-coller et des bétises comme sur leur site et leurs poteaux de signalisations ,ils sont hors la loi en  Bretagne sur ce site d' Etat  car ils ne sont pas bilingue français -breton. Pour eux le site de  Kergrois en Paule et en Glomel  est un oppidum  mais c'est faux! C' est une ferme entourée de nombreux enclos à bétail et de fossés qui séparent les parcelles. Une Villa rustica gauloise. Le mot latin villa désigne à l' origine un domaine foncier comportant des bâtiments d'exploitation et d'habitation de la  Gaule cisalpine


60 av. J-C. Huelgoat la première ville finistérienne

  

Les deux faces d'un startère des Osismes en électrum (alliage d'or et d'argent) retrouvé chez nous dans l' oppidum . Il restera chez nous!

Il se dégage une atmosphère étrange et mélancolique du Camp d'Artus, vaste plateau surplombant Huelgoat. Plus que la légende qui attribue au roi Arthur la construction des énormes murailles le ceinturant, ce site se distingue par le fait qu'il est le seul oppidum connu de la cité des Osismes. C'est en quelque sorte, la première «ville» construite dans le Finistère.

Important centre politique et économique, il fut abandonné après la conquête romaine, le pouvoir se déplaçant à Carhaix, non loin de là. Alors qu'aujourd'hui le camp d'Artus ne présente plus que le charme désolé d'un vaste plateau désert et planté d'énormes blocs de granit, il devait apparaître sous un aspect autrement plus imposant au voyageur de l'époque gauloise. Celui-ci trouvait d'abord une immense muraille, avec un parement de pierre, longue de 2,6 km, entourant ce site de 35 hectares, avec des habitations et des ateliers artisanaux.

S'il est un des plus important oppidum d'Armorique, le camp d'Artus est cependant modeste en comparaison d'autres sites de plusieurs centaines d'hectares comme le mont Beuvray en Bourgogne ou Avaricum (Bourges).

Le camp d'Artus se divise en deux parties. La première, la plus étendue couvre une centaine d'hectares. La seconde, de quatre hectares, est le cœur du site et a été fouillé par un archéologue anglais, Wheeler, en 1938.

Il a découvert qu'une muraille séparait les deux parties du site et qu'on accédait au cœur du site par une porte monumentale de bois, comportant deux tours mitoyennes et surplombée par une galerie de bois.

 

Les fouilles de Wheeler ont aussi permis de mettre en évidence un important bâtiment circulaire à l'intérieur de cette partie de l'oppidum. Elles n'ont cependant pas permis de dire si l'éminence circulaire, à l'extrémité du site, était une motte castrale du Moyen Age ou la base d'une tour gauloise.

Des tonnes de bois et de fer

Le Huelgoat est un des rares sites en Bretagne présentant un "murus galicus ", ce mur gaulois dont parle César dans la Guerre des Gaules. Patrick Maguer, archéologue, a recensé les fortifications gauloises du Finistère. Il explique : "Ils ont construit la muraille du Camp d'Artus avec des remblais de terre calés par des poutres de bois, croisées entre elles et fixées par des fiches de fer". Au final, ce rempart atteignait jusqu'à 3,5 m de haut pour une épaisseur maximale de 12m. Ces fortifications ont d'ailleurs posé un problème aux Romains. La terre amortissant les chocs, elles résistaient bien aux béliers et aux catapultes. Les archéologues s'interrogent plus sur l'utilité des poutres de bois. "La construction d'un tel rempart à Huelgoat a nécessité des tonnes de fer pour les fiches et une masse considérable de bois, quasiment une forêt ", estime Patrick Maguer.

Des moyens humains considérables

La construction de l'oppidum a du entraîner une mobilisation générale des Osismes. "Le site a du être construit l'hiver, lorsque les paysans étaient plus disponibles. Pour bâtir ce site, il a en effet fallu un maître d'œuvre, des chefs d'équipes, des bûcherons, des forgerons et beaucoup de terroyeurs", indique l'archéologue. Pour lui, le Camp d'Artus est la "capitale" des Osismes. "Vu les moyens déployés, ce site était bien plus qu'un refuge temporaire. Il s'agit d'une " proto-ville ", un centre urbain où vivait un ou plusieurs milliers de personnes. Faute de fouilles, il est difficile d'estimer le nombre d'habitants".

Contrairement à de nombreuses tribus gauloises, les Osismes n'étaient pas dirigés par un roi mais par un sénat, une assemblée composée de puissants aristocrates. Il n'est pas interdit de penser que Le Huelgoat ait été le ou un des lieux de rassemblement de cette assemblée. "Il est difficile de déterminer où se trouvait le pouvoir politique chez les Osismes, dans l'oppidum, au Camp-d'Artus, ou dans les grandes forteresses aristocratiques du type de celle fouillée à Paule ?", s'interroge Patrick Maguer.

Une société guerrière

A la veille de la conquête romaine, la société gauloise est en effet dominée par une puissante aristocratie guerrière. Celle-ci a un poids économique considérable, possède de vastes résidences fortifiées, comme celle de Paule (22). La possession de troupeaux de bovins semble constituer un des signes essentiels de richesse. "Leurs vaches étaient beaucoup plus petites qu'aujourd'hui, précise l'archéologue. Elles devaient ressembler aux Pies noires". Elles étaient un enjeu très important. "Les guerriers gaulois pratiquaient plus le vol et les razzias que la guerre organisée. Au cours d'expéditions, ils devaient se voler les troupeaux les uns aux autres".

On peut aussi tordre le coup à certains clichés montrant de fiers gaulois chevauchant de magnifiques étalons. "On a retrouvé récemment le squelette d'un cheval gaulois dans la Sarthe. En fait leurs chevaux étaient très petits et les pieds du cavalier devaient toucher le sol. Cela ne devait pas être très confortable lorsqu'il était au galop !".

Il est possible que Huelgoat est été un lieu de fabrication de monnaies osismes. On connaît mal le rôle de ces pièces aux motifs très stylisés, représentatifs de l'art celte. "Il y avait une faible masse monétaire, explique Patrick Maguer. Pas assez pour vraiment faire fonctionner les échanges économiques, encore basés sur le troc. Elles devaient avoir un rôle de prestige. Il a pu y avoir des rites de distribution par les chefs les plus puissants qui montraient ainsi leur richesse ".

Un centre artisanal et économique

Si l'aristocratie guerrière domine chez les Osismes à la veille de la conquête romaine, une sorte de "bourgeoisie", composée d'artisans, était peut-être en train d'émerger comme dans d'autres cités gauloises. Des artisans qui vont constituer ensuite un des plus sûrs fondement de la société gallo-romaine et qui devaient être très présents à Huelgoat.
Même si cela reste une hypothèse, en absence de fouilles, on peut imaginer qu'il y avait de nombreux ateliers et habitations au centre du Camp d'Artus. Une sorte de petite ville comme on en a retrouvé dans d'autres oppidums, en France et en Belgique. On y trouvait les ateliers des professions indispensables, comme les forgerons et les charpentiers ou les potiers. La production de ces derniers avait d'ailleurs ces particularités.

"Les céramiques armoricaines sont parmi les plus belles de Gaule. Elles ont des motifs très soignés et parfois des décors graphités".

De toute cette activité politique et économique, seules des fouilles à grande échelle pourraient rendre compte. "Elles permettraient de mieux connaître l'organisation du site et la vie quotidienne de ses habitants", note Patrick Maguer. Elles nous renseigneraient aussi sur l'histoire du site dont on ne sait pas quand il fut construit. Les archéologues estiment, sans en être certains, sa fondation au début du deuxième siècle avant J.C.

Ce dont ils sont sûrs, en revanche, c'est que le Camp-d'Artus fut abandonné très peu de temps après la conquête romaine. Le centre politique et économique des Osismes se déplace en effet de quelques kilomètres de là, dans une nouvelle ville en construction : Vorgium devenue aujourd'hui Carhaix.

Le Télégramme Erwan Chartier


 

Association Patrimoine des Monts d'Arrée « SUR LES TRACES DE MORTIMER WHEELER »

 

Dans les communes de Berrien, Huelgoat, Locmaria-Berrien et Scrignac.Visite guidée le 21 Mai 2011 par notre association , présidé par  Jean pierre Diraison  Commentée par Michael BATT.

 

Dans les communes de Berrien, Huelgoat, Locmaria-Berrien et Scrignac.Visite guidée le 21 Mai 2011, Commentée par Michael BATT.a France" qui ne sera publié qu'en 1957 du fait de la seconde guerre mondiale. Le suivi des fouilles sur le camp d'Artus à Huelgoat, a été abondamment enregistré et expliqué dans le livre (consultable à l'Association), avec non seulement un texte (en anglais) très intéressant, mais remarquablement détaillé par des photographies et des dessins.

Les archives relatives aux fouilles de Wheeler en France se trouvent actuellement à la bibliothèque de la Société des Antiquaires de Londres. Des photocopies de ses carnets de notes concernant les reconnaissances de terrain en Bretagne et la plupart du mobilier retrouvé lors des fouilles avant guerre en France, ont été remis au service régional de l'archéologie (DRAC Bretagne) à Rennes. Des copies des carnets de notes concernant les sites qui font l'objet des visites d'aujourd'hui ont été communiqué par Michael Batt, archéologue d'origine britannique aujourd'hui en retraite, à l'Association « Patrimoine des Monts d'Arrée » pour informer ses membres avant cette visite du mois de Mai 2011,

D'autres mottes féodales subsistent à Carnoet et Poullaouen.

SITE 1 CAMP D'ARTUS, Huelgoat  {Visite Matin)

Le Camp d'Artus à Huelgoat, au centre du Finistère, est d'une étendue de premier ordre dans une région où les enceintes de ce genre sont normalement petites, ... il a du être à peu près au centre du territoire des Osismes. De plus, dans une région où les fortifications de terre sont sur une seule ligne, le Camp d' Artus présentait, par endroits, une deuxième ligne défensive... intéressante dans le cadre de nos études sur l'oppidum.

Notre ambition se limitait à essayer de mieux connaître:

 

-les caractéristiques des lignes défensives

-leur date de construction

-la durée de l'occupation

L'oppidum d'Huelgoat dont les fouilles partielles ont montré qu'il était défendu par MURI GALLICI (Murus Gallicus) du genre bien décrit par César. Ce système, nous dit-il, diminuait les risques d'incendie et résistait bien à l'assaut des béliers (et ab incendio lapis et abariete materia défendit). La construction de type Murus Gallicus n'a été révélée que par les fouilles, seul le maniement de pelle pouvait livrer ce renseignement.

On peut y distinguer dans l'ordre chronologique trois parties :

l'enceinte dans sa totalité (72 acres= 30ha de surface interne)

la subdivision en poire à l'extrémité Nord (10 acres=4 ha)

la motte féodale, intégrée dans la pointe Nord.

le Camp d'Artus couvre un promontoire de quelques 2 km de long, situé au nord d'Huelgoat.

La position des grosses boules de granit a été ça et là prise en compte lors de l'élaboration du camp. Ce n'est qu'au Nord que l'accès se fait aisément en pente douce.

Remarques:

1. Il est évident que la première étape fut la construction d'une grande structure unique (étude des points de rencontre)

2. Bien que la grande structure ait été réalisée avant la plus petite, l'absence de dépôts entre l'original et le rajouté, ainsi que l'identité de conception montre qu'elles sont relativement contemporaines.

3. Il s'agit d'une motte féodale, typique du Xte siècle ; une tour de pierre s'y trouvait à une époque ; des témoignages ont fait état de vestiges toujours visibles au début du 19e siècle. Cette tour était, dit-on, de forme octogonale et contenait un puit (en anglais : well, note du traducteur).

Une coupe faite au sommet de la motte au cours de nos récents travaux n'a cependant révélé qu'une grande cavité dans laquelle la tour s'était dressée, sans livrer plus de détails.

La motte, de même hauteur que les plus anciennes fortifications fut construite en remodelant les matériaux pris sur celle-ci. Le fossé qui autrefois entourait la motte, est maintenant en partie comblé pour constituer l'entrée Nord actuelle. Une bonne partie de ce remblai a apparemment été exploitée depuis.

4. Il y a par ailleurs dans l'enceinte Nord des travaux secondaires de faible hauteur de l'époque médiévale ou plus récents.

A 50m au Sud de la motte se trouvent les restes d'un talus et d'un fossé qui, on le suppose, constituait l'ancienne palissade (en anglais : bailey).

Une coupe a montré que le fossé était taillé dans la roche et que le talus avait été revêtu de pierre sèche (en anglais : dry-atone walling). Seul un tesson de poterie médiévale y a été trouvé pendant la fouille.

les recherches d'août 1938 concernant les travaux préhistoriques se sont organisés comme suit:

 - 3 coupes dans les lignes de défense,

- le dégagement complet des entrées sud-ouest et nord-est,

- la fouille de 11 sites à l'intérieur du camp.

Pour situer ces différentes interventions, se reporter au plan général : elles y sont indiquées, de nombreuses illustrations photographiques montrent les différents sites dégagés.

Une grosse poutre brûlée, sur la surface de la voie, indiquait le sort subi par la porte. De plus, les pierres et autres constituants des côtés, étaient amoncelés au milieu et, comme aucun dépôt n'a été trouvé entre eux et la surface de la voie, on peut en conclure que l'entrée a été abattue peu après sa construction..

LE POURQUOI DU CAMP D'ARTUS

Pour mieux cerner les origines du camp, alignons donc quelques données:

1.  L'étendue très considérable du camp (30ha) ne découle pas directement de celle du sommet du promontoire; en effet, à l'Ouest, les lignes défensives se trouvent très nettement décalées sur le flanc de la colline et ceci, il faut le noter, au prix de positions moins avantageuses. Le but visé était donc la sécurité d'un grand nombre, avec ou sans bestiaux: Mais il n'est pas possible de supposer qu'une région aussi pauvre que le massif granitier du Centre-Finistère ait pu satisfaire économiquement aux besoins d'une population indigène assez nombreuse pour occuper tout cet espace, ou même pour l'utiliser temporairement en s'y réfugiant. La présence de minerais dans le voisinage immédiat a peut-être contribué au choix, mais cela ne rend pas compte des dimensions. Cette grande étendue doit être attribuée à des causes de nature militaire ou politique, mais pas économique.

Elle fait penser à un lieu de ralliement, aménagé dans des circonstances de tension exceptionnelle, pour les hommes d'une aire géographique importante, placés temporairement sous une autorité centralisée.

2. L'uniformité des types de poterie à la surface du camp et la présence d'un seul niveau d'occupation sur presque tous les niveaux d'utilisation, dénotent une période d'utilisation relativement brève ; De plus, 5 des sites retenus vont livrés peu ou pas de signes en faveur de la brièveté de l'utilisation du camp.

3 . L'entrée Sud-Est avait été détruite brutalement, presque immédiatement après avoir été construite.

 Lors du dégagement de l' entrée  Sud Est  une grosse poutre brûlée fut découverte , sur la surface de la voie, indiquait le sort subi par la porte. De plus, les pierres et autres constituants des côtés, étaient amoncelés au milieu et, comme aucun dépôt n'a été trouvé entre eux et la surface de la voie, on peut en conclure que l'entrée a été abattue peu après sa construction..

 

 

4. La ligne fortifiée transversale délimitant une nouvelle enceinte, plus petite, avec dans le même temps, un renforcement de la partie commune aux deux enceintes, fut édifiée peu de temps après les premiers travaux et on doit admettre qu'elle ne reflète qu'une nouvelle tension dans la même période de crise.

5. Un niveau d'occupation sur le site A, fournit une pièce gauloise de la première moitié du premier siècle av J.C, ainsi que de la poterie intéressante.

Rappel :

-dans les dernières années du 2e siècle avant J.V, avait eu lieu l'invasion de la Gaule par les Cimbres. Mais faire remonter le Camp d'Artus au 2e siècle av J.C, ne paraît pas envisageable, en raison de la pièce gauloise.

- que seraient allés faire là les Cimbres ? Nourriture ?

- le murus gallicus... Il ne semble pas que cette construction ait existé avant les campagnes de César.

Patrimoine des Monts d'Arrée

Visite guidée le 21 Mai 2011, Commentée par Michael BATT.

https://abp.bzh/32389

http://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255


Le plus féerique de tous les oppida de la civilisation celtique ,il n'est pas toujours classé aux monuments historiques français,malgré qu'il soit dans le domaine public, vu qu' il est caché dans une forêt vierge .

Des chemins tracés aux bulldozers par l'ONF , les arbres déracinés par la tempête de 1987 et les ravages du temps dus à la force destructrice de le nature font qu'il y'a nécessité urgente d'un classement  des murailles de l'oppidun des Osismes . Si les américains avaient  bombardé ce site comme pour Cézembre  au napalm .On l' aurait vu de loin et il aurait été sûrement classé après?On est des individus qui se dit écolo et aimé la nature, mais qui on se promène dans la forêt, on empreinte que les allées tracées par les bulldozers et au plus près de son automobile .  

 

 

Les fouilles de Wheeler ont aussi permis de mettre en évidence un important bâtiment circulaire à l'intérieur de cette partie de l'oppidum. Elles n'ont cependant pas permis de dire si l'éminence circulaire, à l'extrémité du site, était une motte castrale du Moyen Age ou la base d'une tour gauloise.  Erwan Chartier

Dans la partie la mieux défendue du site, on trouve une importante motte qui pourrait être la base d'une tour gauloise et non une motte féodale. Une motte féodale déjà se trouvait en contre bas de l' oppidum à l' emplacement de la Place du Huelgoat .

 

Le Huëlgoat, célèbre par la mine de plomb argentifère qui en  est voisine, et qu'où exploite depuis quatre siècles, est un bourg assez considérable et très ancien. On y peut voir beaucoup de maisons d'une construction et d'une architecture antique, et entièrement en pierres de taille, Un peu avant d'entrer dans ce bourg on trouve, sur un petit tertre ombragé de vieux chênes, la chapelle de N. D. des Cieux, bâtie en 1580. On y remarque des corniches de bois sculptées assez singulières.Nous en avons retrouvé des vestiges du château du Huëlgoat sur le bord du chemin qui conduit du village du Huëlgoat à la mine de plomb.La mine du Huëlgoat se trouve à un fort quart de lieue duvillage; on y arrive par un chemin des plus agréables pratiqués sur le versant d'un vallon. Ce chemin, bien entretenu, est ombragé de frais bocages et bordé dans toute sa longueur par un ruisseau d'eau vive qui va mettre en mouvement les machines nombreuses employées à l'exploitation du minerai. En le parcourant j'arrivai au pied d'un rocher qui domine la vallée et au sommet duquel sont les restes d'une très-antique forteresse, appelée Castel Guibel. C'était encore une de ces grosses tours isolées dont nous avons parlé bien des fois et qui se rencontrent dans le Finistère en plus grand nombre que dans toute autre partie de la France. .( Christophe-Paulin de La Poix Fréminville en 1832 ).

 .  ..


L'enceinte extérieure de l' oppidum

C'HOARI AN DRO : KAOUD PERZ E SANTELEZ AL LEC'H PE E SANTELEZ AN HINI A ZO ENORET EL LEC'H-SE.. Faire le tour : avoir part à la sainteté du lieu, ou à la sainteté de celui qui est honoré en ce lieu.


Le temps des oppidums

Le murus -gallicus

À la fin de l'âge du fer, de la Hongrie au sud de l'Angleterre, les Celtes érigent de très vastes fortifications dont certaines opposeront une vive résistance aux armées romaines, telles Gergovie ou Alésia. S'agit-il d'ouvrages purement militaires ? On a longtemps voulu le croire, mais les fouilles montrent que les oppidums sont bien plus que cela.

Des remparts pour être vus

Comme le montrent bien les châteaux forts, quand on privilégie la défense, on réduit la surface et la longueur des fortifications à protéger. Avec des superficies couvrant des dizaines d'hectares et des kilomètres de remparts, les oppidums sont exactement l'inverse. Les architectes n’hésitent pas à leur faire dévaler les pentes plutôt que de suivre un tracé horizontal qui oppose à l'assaillant l'obstacle du dénivelé ; les parements extérieurs - avec leur base en grandes pierres plates posées verticalement – sont plus décoratifs qu'efficaces face aux engins d'assaut des Romains. Les portes elles-mêmes où arrivent de larges voies pour la circulation, avec leurs doubles vantaux, leur étage et leur décor de crânes cloués, ressemblent plus à des arcs de triomphe qu'à d'étroits ponts-levis. Enfin, ces fortifications, aux blancs remparts   démesurément développés, couronnent des hauteurs ou occupent le fond de vastes vallées, à l'époque déboisées : elles sont donc visibles de loin. Comme l' Acropole pour les Athéniens, l' oppidum  offre  ainsi  fièrement aux citoyens et aux étrangers le spectacle de la puissance de la tribu, inscrite monumentalement dans le paysage. Les remparts qui entourent les oppidums  faits de pierres, de terre et de poutre: reliées par de grands clous. César appelle cette technique le murus gallicus. Les remparts qui entourent les oppidums  faits de pierres, de terre et de poutre: reliées par de grands clous. César appelle cette technique le murus gallicus . http://www.fleuruseditions.com/Voir/celtes-et-gaulois-l11355


Le Petit-Celland, Guégon,Le Huelgoat, Fécamp et les oppidums de type belge, certains n'ayant fait l'objet que d'une occupation éphémère. On ne saurait toutefois ériger la règle d'un grand oppidum unique par peuplade  : il peut y avoir eu deux ou même plusieurs oppidums importants chez un même peuple, notamment  lorsque son territoire est étendu et comporte un front de mer.

Les châteaux-forts de falaises  des cotes à défenses multiples des Veneti et des Osismi

Les Vénètes et les osismi  étaient des peuples frères de marins, qui vivaient de la mer et entretenaient des relations de monopole  économique avec l'île de Bretagne et La péninsule ibérique  dans les transactions commerciales de l' étain de l'le de Bretagne du cuivre d' Espagne et d' argent  et d' or des mines d' Armorique occidentale   Les romains  s' octroyèrent  militairement ce  monopole  . Les veneti  surent grouper en - 56 sous leur commandement les peuples riverains de l'Océan et de la Manche et eurent même des alliés britanniques. César décrit leur mode de vie et de défense : groupés à l'abri de remparts sur les promontoires maritimes, ils se réfugiaient avec leur fortune sur leurs navires et communiquaient ainsi d'une forteresse à l'autre. Ces enceintes sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur. Ce dernier type très particulier de fortification peut être dû en partie à la nécessité de tenir à distance les frondeurs ennemis : mais la force supplémentaire donnée par un rempart multiple est une explication suffisante. Il été retrouvé dans la partie sud-ouest de l'Angleterre, qui fait face à l'Armorique : il est possible que les Vénètes l'y aient introduit dès le 11e siècle av. J.-C. et à nouveau après -56, s'ils se réfugièrent chez leurs alliés; on n'avance plus, toutefois, outre-manche, cette hypothèse sans quelques réserves : les poteries et les monnaies armoricaines en général - et Vénètes  en particulier  sont très rares en Angleterre ; la prise de l'immense Maiden Cast le par les réfugiés vénètes est peu vraisemblable ; ses enceintes peuvent être plus anciennes ; enfin le système de fortification multiple peut s'être élaboré séparément de chaque côté de la Manche.  https://www.persee.fr/doc/galia_0016-4119_1959_num_17_1_2255

Cet oppidum  et sa tour gauloise  elle n'est pas du Moyen-Age, le nom breton du Camp d' Artus  est Kastell-Artus . "Kastell" . en topoymie celtique détermine un château-fort qui était déja construit avant et pendant l'Empire romain. si cette butte était du Moyen-Age ce lieu serait appelé  "ar -zal"  ou " al les "

 

 Je le classe avec ceux à défenses multiples ,il est protégé par sa situation en hauteur il est sur un promotoire délimité dans un triangle de trois vallées profondes et escarpées De nombreuses  forteresses le protègent et communiquent entre elles que sont les châteaux du Gouffre, du bourg du  Huelgoat, de  Kerbizien ,de  koz- kastell  et ceux des vallées de l' Aulne et du Squirou . Cet oppidun du Kastell-Artus malgré ses faibles murailles , il est un lieu imprenable à toutes forces armées .qui veulent s'en approcher et surtout le fait qu' il soit entouré de rochers : les romains étaient très superstitieux, nos rochers n'étaient ils pas pour eux des soldats et des géants pétrifiés dans la pierre par les grandes déesses protectrices des Gorgones  de ce grand sanctuaire de pierres des Osismes ?  .

 

 

En 1957, Sir Mortimer Wheeler écrivit un mémoire qui fit date sur les fortifications antique, dans Hill-Forts of Northern France, Les forts de collines de la France du Nord. Paul-Marie Duval (note 1) écrit : «Il s'attaqua en 1935 aux enceintes préromaines de la Grande-Bretagne méridionale et, après avoir exploré celle de Maiden Castle, d'un type particulier fait de remparts multiples protégeant une position dominante, il formula l'hypothèse que ce système de défense, représenté dans le Dorsetshire et le Cornwall, devait avoir son origine sur le continent gaulois : les rapports étroits des peuples maritimes de la Gaule avec ceux de la Bretagne à l'époque protohistorique, les liens resserrés par la résistance commune à l'invasion romaine, l'exil possible des Vénètes en Cornouailles après la catastrophe de 56, suggéraient (pour ces forts), le type Vénète à défenses multiples ... les étroites relations des Vénètes avec les Brittons du Cornwall sont illustrées par les fortifications construites, peut-être par leurs agents et leurs réfugiés, chez leurs alliés, sur cette côte sud-occidentale de la grande île ... ces enceintes (Vénètes) sont petites et certaines d'entre elles sont caractérisées par les remparts multiples barrant à sa base la langue de terre, généralement trois murailles accompagnées de fossés, précédées parfois d'autres lignes vers l'extérieur … les Veneti … avaient avec leurs voisins, les Namnetes et les Osismi, un système de défense commun»  https://abp.bzh/35246


Gwenc'hlan Le Scouëzec : Arthur le roi des Pierres

Le Hüelgoat capitale

 

L'intérêt que suscite pourla compréhension delà tradition arthurienne, la région du Hüelgoat, nous porte maintenant à rassembler les données que nous possédons sur l'antiquité de ce pays. A l'époque où César vint en Gaule, il était occupé, ainsi que toute la partie la plus occidentale de la péninsule armoricaine, par un peuple appelé Osismien.

Les Osismes nous sont moins bien connus que leurs voisins, les Vénètes, mais nous savons qu'à la fin de l'indépendance gauloise, ils appartenaient les uns et les autres à la fédération armoricaine. Les historiens modernes ne sont pas assurés de leur origine. On ignore en fait s'ils appartenaient aux Celtes qui avaient envahi l'Occident dans le millénaire précédent notre ère, ou bien s'il s'agissait d'autochtones plus ou moins celtisés au contact de ceux-ci.

Ptolémée les mentionne, au premier siècle. Avant lui, Strabon et, bien sûr, César en avaient parlé. Pytheas, qui vint de Marseille dans leurs parages, au IVe siècle avant Jésus-Christ, à la recherche de l'étain, les appelle Ostimiens ou Timiens. Il avait appris à connaître chez eux le Kabaion ou promontoire de Gobaion, notre moderne Pointe du Raz. C'était l'Oestrymnide d'Avienus.

Leur capitale, aux dires de Ptolémée encore, au deuxième livre de sa Géographie, se nommait Ouorganion, mais comme toujours, les manuscrits varient : on trouve ainsi Ouorganion, Ouorgonium, Ouor-gon, Ouorgion. La ville se trouvait selon les coordonnées de cet auteur, par 17° 40' de longitude et 50° 10' de latitude. La première de ces mesures est aberrante, comme souvent les méridiens des Anciens : l'admettre serait placer l'embouchure de la Loire et notre cité sur la même ligne verticale. La latitude est toujours plus fiable. Dans le sys­tème de Ptolémée, la pointe du Raz (Gobaion Akrotèrion) est à 49° 45' et Brest, que nous identifions à Staliokanos Limèn, à 50° 15'. Dans ces conditions, le parallèle 50° 10' passe sensiblement par Le Hüelgoat.  

 

Si Carhaix a pu être le chef-lieu et le carrefour des voies à l'époque romaine, Le Hüelgoat nous paraît retenir tous les caractères pour mériter au temps de l'indépendance le titre de capitale. Ce lieu d'une importance économique devenue énorme par la richesse de son potentiel minier, doté pour sa défense, notamment, du principal oppidum des Osismi, est pourvu d'une mythologie de puissance et de souveraineté, et son nom communal enfin, Berrien,. pourrait sans peine venir de Vorganium.

Nul autre site en Bretagne Occidentale ne peut revendiquer une telle richesse de traditions. L'importance économique d'abord : la mine d'argent représente une source renouvelée de numéraire et par là une puissance commerciale indiscutable. L'importance politique ensuite : là où est la Banque Centrale, là s'installe le pouvoir. L'importance stratégique bien sûr : le système de défense du Hüelgoat, s'avère l'un des premiers d' Europe, tant par le camouflage des objectifs éventuels que par la ceinture de murailles naturelles et le piège anti-chars du Yeun Ellez. L'importance religieuse enfin : tous les grands mythes armoricains ont leur place ici. 

 

C'est dans le fond de la vallée, à cet endroit élargie, sur les bords d'un lac artificiel, dont l'antiquité nous est inconnue, et près de l'extraordinaire chaos de rochers qui a fait la réputation des lieux, que s'étend la grand-place du Hüelgoat, d'un aspect rectangulaire assez inattendu dans le pays, évoquant plutôt un forum bordé de maisons, d'échoppes et de temple que le classique espace en rond autour de l'église centrale, auquel nous ont habitué les paroisses bretonnes. L'impression en est si vive que l'on se demande avec insistance s'il ne faut pas voir se perpétuer là une disposition archaïque, l'un de ces établissements multiséculaires qui semblent inéluctablement liés au sol et dont on attend qu'ils nous enseignent l'histoire.

Ajoutons qu'admirablement défenduepar la crête de l'Arrez au nord et sa convergence avec les Montagnes Noires à l’est ,les fondrières  de l'Ellez à l'ouest, le réseau hydrographique de l'Aulne Jet la ligne continue de hauteurs de Glomel à la mer au sud, la région du Hüelgoat et d'ailleurs de Carhaix- Plouguer se constitue en bastion naturel, protégé de toutes parts des violations de ses trois frontières maritimes et de sa limite continentale.L'agglomération principale de Berrien, située sur le point culminant d'un plateau, constitue elle-même le centre d'une extraordinaire forteresse naturelle : au sud, dominé par le Camp d'Artus, la profonde vallée de la Rivière d'Argent ; à l'est, l'impressionnant fossé du Squiriou ; au nord, au-dessous de la barrière naturelle de l'Arrez, une deuxième ligne de défense constituée par le cours transversal du ; à l'ouest, une descente plus douce, mais qui plonge progressivement vers l'étendue  implacable des eaux du Yeun Ellez enfermées dans l'étau des remparts de schiste et de grès. Là, même nos modernes chars d'assaut ne passeraient pas et les parachutistes s'engloutiraient avec eux.

A ces différentes marques d'importance, il convient d'ajouter l'importance mythologique des lieux. A cet égard, la supériorité du Hüelgoat sur le reste du pays, à l'exclusion des rivages de la Baie de Douarnenez, mais en particulier sur Carhaix, apparaît écrasante. Dans cette dernière ville, seul le nom évoque la géante Ahès. Sur les bords de la rivière d'Argent en revanche, si Ahès est plus présente que n'importe où ailleurs, l'on y rencontre en outre Gewr (prononcez Gheour avec un g dur !), surhomme lanceur de pavés — et de quelle taille ! —, Arthur qui s'y est bâti son bel oppidum du Hüelgoat, Cronan sur sa montagne à l'Occident tout proche et aussi le chien noir qui hante le voisin Yeun Ellez, marais aux portes de l'Enfer. C'est là bien assez pour donner une dimension exceptionnelle à cette région aux pieds de l'Arrez

 Gwenc'hlan Le Scouëzec Arthur, roi des Bretons d'Armorique Le roi des Pierres


 Antiquités de la Bretagne, Finistère Christophe-Paulin de La Poix Fréminville 1832

Sur l'autre côté de la vallée du Huelgoat, sur le sommet  d’une montagne  qui domine tous les environs, sont les  restes d'un ouvrage de fortification très ancienne et très considérable, auquel la tradition a conservé dans la contrée le nom de camp d'Artus.

C'est un retranchement en terre, élevé d'une quinzaine de pieds, ayant la figure d'un trapèze et étant extérieurement environné d'un fossé. Il a quatre cents pas dans sa plus grande longueur.

A l'une de ses extrémités est un keep ou butte de terre factice en forme de cône tronqué environné à sa base d'un fossé particulier; sur son sommet on distingue encore les vestiges de la grosse tour octogone qui était bâtie, et l’on y voit au centre les restes d’un puits.

. A l'extrémité de l'enceinte diagonalement opposée à ce donjon, on voit l'ouverture d'une fausse-porte, mais où il n'apparaît aucun vestige de défenses. Malgré les herbes et les broussailles qui encombrent cette fortification remarquable, on peut très-bien distinguer encore la trace d'un chemin battu qui, traversant toute son aire, conduisait directement du donjon à cette fausse-porte.

Malgré le nom de camp donné généralement par les habitants du lieu à l'ouvrage que nous venons de décrire, nous ne pouvons y reconnaître les travaux usités pour un campement quelconque, qui n'entraîne jamais que l'idée d'un établissement temporaire. La forte tour qui existait ici, et dont la construction a dû coûter un temps et des peines considérables, annonce au contraire une occupation permanente, une fortification destinée à être long temps habitée et défendue. On ne voit jamais de ces donjons accompagner les camps retranchés d'aucun des peuples de l'antiquité.Ce n'était pas cependant non plus l'emplacement d'une ancienne ville forte; l'enceinte, quelque grande qu'elle soit, n'est pas assez considérable pour admettre cette supposition

Ce donjon, on voit l'ouverture d'une fausse-porte, mais où il n'apparaît aucun vestige de défenses. Malgré les herbes et les broussailles qui encombrent cette fortification remarquable, on peut très-bien distinguer encore la trace d'un chemin battu qui, traversant toute son aire, conduisait directement du donjon à cette fausse-porte. Malgré le nom de camp donné généralement par les habitants du lieu à l'ouvrage que nous venons de décrire, nous ne pouvons y reconnaître les travaux usités pour un campement quelconque, qui n'entraîne jamais que l'idée d'un établissement temporaire. La forte tour qui existait ici, et dont la construction a dû coûter un temps et des peines considérables, annonce au contraire une occupation permanente, une fortification destinée à être long temps habitée et défendue. On ne voit jamais de ces donjons accompagner les camps retranchés d'aucun des peuples de l'antiquité. Ce n'était pas cependant non plus l'emplacement d'une ancienne ville forte; l'enceinte, quelque grande qu'elle soit, n'est pas assez considérable pour admettre cette supposition ; d'ailleurs la tradition du moinsnous aurait conservé quelque souvenir, ou même le nom de cette cité.

Je crois qu'il faut regarder ce camp d'Artus comme le chef-lieu, l'habitation principale d'un puissant chef breton du cinquième on du sixième siècle ; d'un de ces chefs de tribus indépendants les uns des autres, auxquels nos anciens légendaires et chroniqueurs ont donné le titre de rois, parce qu'ils eu avaient la puissance absolue, mais qui n'étaient connus des Celtes que par celui de jarle, mal à propos traduit par la dénomination de comte par des historiens modernes.

Ce jarle avec sa famille occupait la tour ou donjon, et la foule de ses guerriers habitait des baraques en bois disséminées dans l'enceinte du retranchement.

Plusieurs autres fortifications très analogues à celle-ci, et que nous avons trouvées en Basse-Bretagne, viennent confirmer mon sentiment à cet égard. Cependant , pour l'admettre , il faut admettre aussi qu'à une époque fort ancienne les Bretons avaient un système de fortification qui leur était particulier , et qui était beaucoup plus avancé , beaucoup plus perfectionné que celui qui existait en même temps dans les autres parties de la France. Effectivement, dans les autres provinces du royaume, on ne voit guere avant le neuvieme siècle que des fortifications de si on adopte ma supposition, qui n'est pas du tout improbable, la Bretagne aurait eu des forteresses en pierre à une époque très-antérieure.

. Je me propose d’approfondir, dans un travail spécial, ce sujet, sur lequel j'ai déjà recueilli de nombreux matériaux.

Il est impossible de deviner quel était cet Artus habitant de la forteresse qui porte encore son nom auprès du Huelgoat. Faut-il voir encore ici un souvenir de la Table- ronde, et cette tradition est-elle relative au fameux roi Artus qui en était le chef et le héros? Rien ne vient confirmer ni non plus détruire cette opinion. Cependant nous rappellerons ici ce que nous avons déjà fait observer précédemment, c'est que, dans des temps très-éloignés, il a existé dans l'Armorique plusieurs chefs célèbres portant le nom d’Artus. On a probablement souvent réuni à la fois sur la tête d'un seul les exploits et les actions de ces différents Artus.

Jarle:La cuve le baquet en français du  Moyen-age Symbole de pouvoir et de resurrection pour les païens


A SUMMER IN Brittanny by Thomas Adolphus TROLLOPPE France Milton Troloppe.1839

Un été en  Bretagne ( édition  du Layeur 2002)

La journée suivante, nous marchâmes sur une colline, de l'autre côté de la vallée, sur laquelle on trouve encore des restes d'anciennes tranchées et de fortifications, que la tradition des paysans appelle le Camp d'Arthur. C'est une surface assez grande, entourée d'un mur d'une hauteur considérable et d'une forme irrégulière mais tirant sur le carré, dont le diamètre maximal doit être de quatre cents pas. D'un côté se trouve une butte faite par l'homme et on peut y trouver les fondations d'une tour. Au milieu on observe ce qui semble être les restes d'un puits.

Comme le remarque M. de Fréminville, la tour qui a existée ici est une preuve suffisante que ces fondations particulières étaient plus qu'un camp ; En considérant qu'un camp est temporaire et que cette tour devait être un édifice fait pour durer.En ce qui concerne le nom, il n'est pas nécessaire dans ce cas d'invoquer le héros de la Table ronde et toutes les légendes qui lui sont attribuées. Le nom Arthur est souvent cité et les anciens armoricains avaient quantité de chefs qu'ils célébraient. En fait, nombre d'actions et d'aventures prêtées à Arthur devraient être attribuées à d'autres.

Si, cependant, cette fortification devait être de l'âge héroïque de la Bretagne — et ses caractéristiques tendent difficile son association à une autre période — on peut tirer une conclusion très intéressante et originale de son existence ; une conclusion que d'autres vestiges de forts de Bretagne tendent à confirmer : les Bretons devaient avoir, à une époque très lointaine, un système de fortifications bien plus avancé que celui employé dans d'autres parties de la France. En effet, avant le neuvième siècle, presque toutes les fortifications étaient de bois, tandis qu'en Bretagne elles étaient depuis longtemps faites de pierre.

M. de Fréminville est de cet avis et promet de faire une recherche sur le sujet. Il pense que ce "Camp d'Arthur" devait être la résidence d'un de ces chefs bretons du Vé ou Vie siècles, dirigeants de tribus indépendantes qui, en raison de leur pouvoir absolu, étaient appelés Roi par les premiers chroniqueurs, mais dont la vraie désignation dans les nations celtiques était "Jarle". Les Français l'ont mal traduit en "comte" tandis que nous avons préservé l'ancienne appellation dans notre titre "Earl". Ainsi ce Jarle occupait la tour de pierre pendant que ses soldats et ses fidèles habitaient des habitations en bois à l'intérieur du retranchement.

Il y a cependant une autre manière d'expliquer ses anciennes ruines qui ne semble pas être apparue à M. de Fréminville. Pourquoi les travaux de la terre ne dateraient-ils pas de la période des Celtes à laquelle ils se réfèrent et la tour d'une période beaucoup plus tardive ? Nous savons que de petites tours isolées constituaient fréquemment les premières résidences féodales ; et comme c'était évidemment l'objectif principal de les placer à des endroits en position de force et en sécurité, pourquoi n'aurait-on pas choisi cet endroit déjà un peu fortifié et à un emplacement idéal et avantageux ? Du "Camp d'Arthur"  nous  retournâmes vers notre  hôtel  pour  le  petit-déjeuner ; .

 

 

Le plan du camp d' Artus de l' ONF de Wheeler

 


 


 Lors du dégagement de l' entrée  Sud Est  une grosse poutre brûlée fut découverte , sur la surface de la voie, indiquait le sort subi par la porte. De plus, les pierres et autres constituants des côtés, étaient amoncelés au milieu et, comme aucun dépôt n'a été trouvé entre eux et la surface de la voie, on peut en conclure que l'entrée a été abattue peu après sa construction..


 


 

 

 

                 

 

 

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.pagesjaunes.fr/

La vue aérienne du camp d' Artus


 

Le tumulus sur la montagne de l'oppidum  du Kastell-Artus  ,l' entrée Sud  de l' oppidum , l' église Saint  Yves de la Place, la chapelle Notre Dame des Cieux  et les carrefours de l'ancienne voie gallo-romaine du Ménez menant au bourg sont dans un alignement parfait .De plus au solstice d' hiver les rayons de soleil suivent cet alignement.  Ce ne peut pas être un hasard ?

 

Photo prise au pied de la muraille extérieure de l' oppidum, sur le bourg, le 21 décembre 2017 à 17h 30  lors de ma promenade journalière en  VTT

 



https://journals.openedition.org/racf/515


Les deux sablières de notre église saint Yves sur la Place du Hüelgoat , en haut de la porte dans la tradition, dite de l' entrée des hommes, coté  bois et ses grottes ( les fers à cheval  et une tête de diable sont que la représentation du Demon" qu' on appelle ici dans les Monts d'Arrée  des Teuss " au XVII siècle du mythe du cheval androcèphale  psychopompe des statères des Osismes du Hüelgoat.

 

  Les Demon de ces sablières du  XVII siècles porte le vrai casque gaulois !